Puisque nous sommes à Mada, un autre séjour sur l'île rouge.
Arrivés à Antsiranana (que tout le monde continue à appeler Diego), nous partons pour quelques jours de balade dans la Montagne d'Ambre.
Quelques spécimens de la faune, un lémurien bien sûr, mais aussi le plus petit caméléon du monde endémique de cette réserve, le Brookesia, et un spécialiste du camouflage, l'Uroplatus :
Puis nous reprenons la route vers le massif de l'Ankarana, que vous avez déjà vu plus haut.
Quelques randos de la journée dans cet endroit magique. Le lac vert, une curieuse plante, le pachypodium, un lémurien lambda, un caméléon et un lépilémur nocturne que nous avons déniché à l'aube à l'entrée de son creux dans un arbre.
Et bien entendu ces curieuses formations karstiques, les tsingy (prononcer tsing). L'Ankarana est un véritable gruyère criblé de grottes. La perte du massif : nous sommes en saison sèche et la rivière est tarie, mais en saison des pluies, elle arrive au niveau où sont Marianne et le guide, et il n'apparaît du trou qu'un énorme tourbillon !
Au matin du troisième jour, en démontant la tente, on trouve ce charmant habitant dessous : on nous avait bien dit de fermer méticuleusement la tente et de suspendre les godasses en hauteur à une branche. Il n'y a d'ailleurs pas vraiment de bestioles embêtantes à Mada, les nombreux serpents ne sont pas venimeux, il faut juste se méfier à certains endroits des scorpions et de gros scolopendres appelés des cent-pieds...
il y a 9 minutes, Armin a dit :Avant l'océan indien, notre prochain périple en bateau...
Pour l'océan indien, je te conseille plutôt l'avion !
Le 4/4 nous laisse à Ambanja, où nous passons une nuit.
Puis une grosse barque pour Nosy Bé que vous connaissez déjà.
Une trentaine de kilomètres à vélo vers Andilana et sa superbe plage, et après l'effort, le réconfort chez Louisette :
Le marché d'Hell Ville et naturellement, une journée vers la paradisiaque Nosy Iranja (prononcer Nosy Range)
Ensuite, avion pour Antananarivo (tout le monde dit Tana)
Lors d'un voyage précédent, j'avais visité le Rova (le Rouve), le palais de la Reine Ranavalona 1ère. L'extérieur est très occidental, mais l'intérieur était somptueux, tout en bois précieux de Mada, avec un immense pilier central taillé dans un énorme tronc de plus de deux mètres de diamètre et de plus de vingt mètres de haut qui soutenait la toiture. Malheureusement, quelques mois après mon passage, il a été dévasté -ainsi que la plupart des constructions en bois environnantes- par un incendie et il ne reste plus qu'une coquille vide.
A part ça, il y a des milliers de choses à faire à Tana : on peut visiter l'un des marchés, prendre un taxi 203 -qui est un authentique outil de travail et pas un gadget rétro pour les touristes !-, voir l'ingéniosité malgache à monter un commerce dans un endroit improbable, et bien d'autres activités encore !
Ensuite, avion pour l'île Sainte Marie. On va voir les baleines, qui à l'époque étaient bien moins nombreuses à la Réunion qu'aujourd'hui, et qui vont mettre bas dans le bras de mer entre Sainte Marie et la grande île.
Un viron en moto -sans casque - au milieu de la vanille qui sèche, baignade sur une plage déserte, repas au Bar Bleu où l'hôtesse cuisine des crevettes au coco à tomber par terre et... ce sera tout pour aujourd'hui !
Le 10/09/2018 à 12:27, Armin a dit :Avant l'océan indien, notre prochain périple en bateau, courant mars 2019 (13 jours) :
Gênes, Marseille, Barcelone, Funchal (Madère), Tenerife (Canaries), Tanger, Carthagène, Civitavecchia (Rome) et Gênes.
Alors, un petit aperçu. Nous y sommes restés une dizaine de jours, tu n'auras sans doute pas le loisir de faire l'ensemble...
A tout seigneur, tout honneur : le Teide, volcan actuellement en sommeil, est le plus haut sommet d'Espagne, avec plus de 3700 mètres, qui ne se trouve donc pas sur le continent. Bien sûr, nous avons l'habitude des paysages volcaniques sur notre île, mais cette montagne est vraiment somptueuse.
Naturellement, nous y sommes allés de notre balade. Marianne ne se sentait pas d'aller au sommet (il existe un téléphérique, mais on évite si on peut marcher). Nous nous sommes rabattus sur un cône adjacent, la Montagna Blanca, en passant près de ces boules d'accrétion qui ont roulé comme des boules de neige de la coulée en arrière-plan.
Et en redescendant par la route, on peut déguster de savoureuses spécialités locales de montagne dans l'un de ces petits villages endormis et jeter un coup d'œil sur les îles les plus proches (ici la Gomera).
Naturellement, tout autour de l'île, des découvertes. Par exemple, Garachico, autrefois port florissant, connut sa perte au début du XVIIIème siècle lorsqu'une coulée de lave l'encombra. Mais on peut s'y régaler de produits de la mer. Derrière nous, l'une des piscines d'eau de mer creusées dans la lave puisque les plages ont disparu.
Ou alors, accroché à un relief abrupt, le petit village de Masca : un canyon bien pentu permet d'accéder à l'océan, mais nous n'avons pas eu le temps...
De beaux domaines au milieu des champs de bananiers, production importante de l'île, mais aussi des figuiers de barbarie sur les raquettes desquels vivent les cochenilles que l'on exploite pour leur colorant naturel.
Sur le col qui sépare les deux versants de Tenerife, la Laguna, ville estudiantine : c'est sur l'aéroport voisin de los Rodeos qu'a eu lieu la plus grande catastrophe aérienne de tous les temps avec la collision au sol de deux 747. C'est d'ailleurs là que nous nous sommes posés et avons redécollé (il y a un autre aéroport sur le bord de mer à l'autre bout de l'île, qui accueille l'essentiel de l'énorme trafic). Dans la journée, c'est plutôt calme, mais le soir les bars à tapas sont envahis d'étudiants et d'habitants du cru dans une chaude ambiance. Au passage, un dragonnier, arbre emblématique des Canaries...
De la Laguna part une route pittoresque dans les Montes de las Mercedes dont un embranchement, au terme d'une descente très typée Tour de Corse, rejoint l'océan.
A l'autre bout de l'île, les falaises de los Gigantes, hautes de plusieurs centaines de mètres : les lignes verticales sont des dykes, intrusions de lave remontant dans des fissures. Il y en a plein à la Réunion. Nous prenons un bateau pour les admirer de plus près, voir les dauphins (pas de cachalots ce jour-là, tant pis !) et nager dans une eau profonde et agréable.
Et l'on finit pas Puerto de la Cruz où nous séjournions, dominée par le Teide, où les fans pratiquent le surf...
A la prochaine !
Merci PH, nous restons juste une journée à Santa Cruz de Tenerife, avant de prendre la direction de Tanger...
En revanche, rien n'empêche que nous y retournions si le lieu nous enchante
Si c'est pas indiscret , c'etait quoi ton taf Zoréol ?
Parceque là, tu vas finir par rendre jaloux Denis Brognard
Dans une autre vie, j'étais prof de français. Mais depuis quatre ans, je suis en vacances à perpète...
Tenerife, en septembre 2014, était d'ailleurs mon premier voyage de néo-retraité...
Donc aux retraité on leur parle plus alors vu qu'il sont toujours en vadrouilles
Le 13/09/2018 à 06:27, Zoréol a dit :Tenerife, en septembre 2014, était d'ailleurs mon premier voyage de néo-retraité...
Ce sera également mon cas en mars prochain, avec une escale à Santa Cruz de Tenerife
T’es à Marinland?
Le 13/09/2018 à 06:27, Zoréol a dit :Dans une autre vie, j'étais prof de français. Mais depuis quatre ans, je suis en vacances à perpète...
Tenerife, en septembre 2014, était d'ailleurs mon premier voyage de néo-retraité...
Arf, encore un feignant de prof
Au cas où, je suis moi même dans la secte EN...
Il y a 11 heures, francoiswizz a dit :Arf, encore un feignant de prof
Là, c'est du second degré et je le comprends ainsi, mais je l'ai tellement entendu au premier degré et demi !
Maintenant, c'est loin derrière moi et je m'en tamponne le coquillard, mais dans mes dix dernières années d'activité, j'avais pris l'habitude de devancer les commentaires. Lorsque je faisais connaissance de personnes à une soirée par exemple :
"Qu'est-ce que vous faites comme boulot ?
- Moi ? Je ne fais rien...
- Ah, bon, vous ne travaillez pas ?
- Je suis prof et il est bien connu que les profs ne fichent rien !"
Ça coupait immédiatement court aux remarques sur les horaires, les vacances et tout le tintouin.
Un petit voyage en Thaïlande ?
On arrive bien entendu à Bangkok, et la première soirée, on a droit aux danses pour touristes, mais elles sont bien mignonnes.
Les deux jours suivants, balades dans la ville avec le palais royal, l'immense Boudha couché, les pirogues royales et les klongs, ces réseaux de canaux qui sillonnent la ville :
A une cinquantaine de kilomètres de la capitale, le marché flottant :
Les Thaïlandaises c'est un peu comme les Brésiliennes non ?
Avant de dire qu'elles sont mignonnes il est plutôt recommandé de ne pas leur tourner le dos
Mais nous sommes surtout venu trekker dans le Triangle d'Or et après une nuit de car pour rallier Chang Mai, c'est parti.
Salle de bains sommaire et une excellente façon de cuire le riz à la pause de midi : on coupe un gros bambou juste sous un nœud, on y met le riz et l'eau, et on le place dans le feu.
Les porteurs découvrent un nid de fourmis rouges -dont ils sont friands des larves- haut perché, le récupèrent et font le tri : faut pas craindre les piqûres de feu des bestioles !
Halte pour une nuit dans un village Karen. Ne nous y trompons pas, les femmes n'ont pas sorti leurs plus beaux habits pour les touristes de passage. Elles vont travailler aux champs avec leurs coiffes, ce qui donne ce choc des civilisations. Le soir, nous avons droit à un petit cochon rôti. Au matin, la troisième mamie fume tranquillement sa pipe !
Deux jours à Chang Mai pour un repos mérité après une semaine de marche. Tissage et dévidage des cocons de ver à soie.
Retour à Bangkok pour une dernière journée, et dans les rues, les marchands d'insectes grillés. Bon, je m'y lance ! Après en avoir goûté de deux ou trois sortes, on en achète quelques sachets au brave homme, pas pour le plaisir, mais pour le récompenser de sa bonne humeur.
Epilogue. Après une nuit d'avion, nous atterrissons à Amsterdam d'où nous reprenons un avion du matin pour Paris. L'appareil est comble, nous y sommes disséminés : à côté de moi, une femme d'affaires en tailleur chic et hauts talons avec un des premiers ordinateurs portables. Service du petit déjeuner : une copine dans la rangée de derrière me propose une paire de sauterelles grillées. Je n'en ai pas follement envie, mais je les pose sur mon plateau repas et je les grignote avec mon café : la tronche horrifiée de ma voisine me récompense largement de l'effort !