La marche finie, on repart vers Djenné, avec les petits métiers sur le bord de la route : jeune vendeuse de fruits, tisserand et forgeron dont l'aide au premier plan s'active aux soufflets.
Et l'on prend le bac sur le Bani -un affluent du Niger- avec un prototype Peugeot bien camouflé ! 
... pour arriver à Djenné, sa mosquée, plus grande construction en terre crue au monde et son marché animé.
Retour à Mopti où l'on embarque pour trois jours sur une pinasse du Niger avec bivouac la nuit sur les rives. Au passage, quelques constructions en terre remarquables.
Et l'on arrive à Tombouctou : les portes des maisons très travaillées, le four du boulanger en pleine rue et l'une des mosquées anciennes détruites récemment par les abrutis de l'EI.
Aux portes de la ville, les Touaregs sont d'habiles commerçants qui vous proposent le thé à la menthe puis sortent les bijoux en argent -que Marianne achète, bien sûr ! 
-, mais leurs femmes ne sont pas voilées.
On quitte Tombouctou en 4/4 en traversant le Niger sur un bac qui s'échoue et le Toy' se plante en descendant dans le fleuve : la nuit suivante, on dort à la belle étoile dans le désert. Les tentes sont montées mais vides : on les fait sécher car elles ont pris le bain dans l'auto... 
A Douentza, une jeune fille peul et un fabriquant de chapeaux de cette ethnie de bergers, mais quelqu'un a dû rater le virage pour Tombouctou ! 
On finit par arriver à Ségou, où l'on franchit le Niger en barque pour aller voir les potières de Kalabougou : les zébus, eux, traversent à la nage.
Et voilà, retour à Bamako et une dernière petite balade avant de reprendre l'avion...
C'est toujours un réel plaisir de te suivre Zoréol, et les explications qui permettent de savoir ce qu'on voit agrémentées de quelques touches d'humour ...
Vraiment agreable 
Toi aussi tu mériterais TON topic " les voyages de Zoreol "
il y a une heure, Krystof a dit :C'est toujours un réel plaisir de te suivre Zoréol, et les explications qui permettent de savoir ce qu'on voit agrémentées de quelques touches d'humour ...
Vraiment agreable
Toi aussi tu mériterais TON topic " les voyages de Zoreol "
Complètement. Vous avez vraiment eu la chance de voir des trucs exceptionnels.
D'ailleurs... c'est autorisé de voyager autant dans une vie? 
Merci à vous deux ! 
Quand j'ai arrêté de courir, il fallait bien faire quelque chose ! J'ai un peu repris la spéléologie, fait un peu d'alpinisme, un peu de VTT, mais bon... J'ai eu la chance de rencontrer Marianne, elle adorait les voyages et la marche (nous nous sommes connus -chose peu commune- en gravissant le Kilimandjaro, vous avez vu le reportage plus haut), moi aussi, ça tombait bien. Nous avons fait pas mal de treks. Je roule en 208 bas de gamme, je ne mets pas d'argent dans les fringues, les montres de luxe ou les restaus gastronomiques : nous passons une bonne partie de nos revenus dans les biftons d'avion et les balades de partout...
Puisque ça plait à quelques-uns -et que moi, égoïstement, ça me permet de scanner et de revoir ces argentiques enfermées dans des albums depuis des années - nous passons de la chaleur du Mali à des températures inverses...
Canada. Après avoir jeté un coup d'œil sur le downtown de Montréal, salué le père Villeneuve et vu un écureuil qui sait se couvrir le dos sur le Mont Royal...
... nous partons vers Québec nettement plus convivial.
Tout près de la ville, les chutes de la Chaudière et celles de Montmorency où des passionnés pratiquent l'escalade glaciaire...
... et le Saint Laurent pris dans les glaces :
Icône de la ville, le château Frontenac et shopping de Noël dans la rue du Petit Champlain :
Dans les faubourgs, un artisan fabrique encore des raquettes à l'ancienne :
Puis une soirée sur l'île d'Orléans dans une cabane à sucre. Après un repas roboratif, nous goûtons la tire sur la neige : on fait couler du sirop d'érable chaud qui se fige rapidement sur la neige, on enroule sur un bâtonnet et on obtient une sucette au goût pas commun. Dans les rues de Québec, on trouve cela dans les rues, mais là il faisait vraiment trop froid et ils sont allés chercher la neige dehors dans ce brancard...
Mais le but principal est plus loin. A trois cents kilomètres à l'ouest, dans les Laurentides, nous avons réservé au Lounan, une pourvoirie -un relais de chasse- aménagée en hôtel. A propos, les cent derniers kilomètres, sur une large piste en terre (l'été !) qui sert à acheminer les grumes coupées dans la forêt, mais qui est là recouverte d'une belle neige damée ont été un véritable régal d'appels et de contre-appels... 
Après une petite salutation à un chien de traîneau qui a passé sans problème la nuit dehors, nous attaquons ce pour quoi nous sommes venus :
Là, nous allons pendant trois jours nous éclater sur nos ski-doos -chacun le sien- tous deux seuls (sous la conduite d'un guide bien sûr), de jour comme de nuit (elle tombe tôt à cette saison).
Par exemple, sur la blancheur immaculée du lac de l'Ours, où seules nos traces viennent témoigner d'un passage humain, Donald (c'est le nom du coureur des bois québécois) nous montre une hutte de castor que nous n'aurions pas remarquée sans lui et déniche une gélinotte qui semble bien adaptée au froid sibérien canadien...
Après six à sept heures de motoneige par jour (c'est assez physique, ces puissantes machines !), nous apprécions ce superbe bouquet de homards du pays : il faut dire que nous sommes le soir du 31 décembre et que dehors, ça pèle sec !
Petit épilogue : après quatre jours (le premier, nous avions fait un peu de ski de rando), il a bien fallu quitter le paradis. La Chevrolet de loc' était restée sans bouger par -30°. Elle démarre à la première sollicitation, mais impossible de passer la marche arrière de la boîte auto, ou quoi que ce soit d'ailleurs. Les mécanos des ski-doos viennent jeter un coup d'œil et me conseillent d'attendre; l'agence de loc' contactée par téléphone nous informe que si dans deux heures il ne s'est rien passé, elle nous enverra quelqu'un. Et effectivement, après avoir laissé tourner au ralenti pour réchauffer le tout pendant deux heures, ça refonctionne normalement... Ouf ! 
La pièce montée de homards m'a tué 
Homards m'a tuer, non ? 
On ne te reconnais pas sur la photo à côté d'Omar 
Parce que tu n'as pas l'habitude de me voir avec le nœud paps et le gilet à ramages !
Aujourd'hui, nous allons au Népal. Une journée à Katmandu (où nous séjournerons davantage à la fin du voyage), le temps de voir les stupas de Bodnath et Swayanbunath, quelques drapeaux à prières et nous prenons le car pour Pokkara, avec une halte dans un village sur la route...
Le Népal
Et la marche commence, à plat pour les deux premières heures, mais ça ne va pas durer ! 
En chemin, les Champs Elysées de Lukla et les activités locales : ici on file ou on moud l'orge, là on fabrique des planches, là on construit une maison...
Et puisqu'il n'y a pas de routes, lorsqu'une mamie doit se déplacer, eh bien... on la porte !
Comme on continue à monter, on trouve les rhododendrons géants, et l'on découvre la première chose sérieuse, le Macchapucchare ou fish tail, on comprend pourquoi en voyant la forme de son double sommet : cette montagne sacrée est interdite à l'alpinisme.
La montée continue et l'on évolue désormais dans la neige. On a bien fait de ne pas passer là deux semaines avant, car on traverse une belle coulée d'avalanche !
Fin de l'étape du jour, la Macchapucchare base camp. En effet, la montagne n'a pas toujours été interdite d'ascension : simplement, les alpinistes s'engageaient à s'arrêter à vingt mètres sous le sommet pour ne pas fouler le domaine des dieux. Désormais, c'est l'interdiction totale.
Et il se met à neiger. Nous passons l'après-midi dans la salle à manger du lodge. Sous la toile cirée, d'épaisses couvertures vont jusqu'au sol et sous la table, une chaufferette permet de garder les pieds au tiède, car dans la salle, ça pèle velu. Sans arrêt, nous entendons les avalanches qui dégringolent du Maccha... Nous discutons avec le gars en vert : c'est un routard français qui est venu pour six mois et qui randonne tout seul.
Après une nuit dans une chambre sommaire où nous avons claqué des dents malgré nos duvets haute montagne et où il a continué à neiger, nous avons le plaisir de constater au réveil qu'il fait grand beau, et nous reprenons notre cheminement...
... pour arriver au but de la balade, l'Annapurna base camp à 4200 mètres. Nous en prenons plein les yeux, avec en premier l'Annapurna 1, le premier 8000 gravi, par Lachenal et Herzog -qui y a laissé ses doigts-, mais tout ce qui nous entoure (Annapurna IV, Hyunchuli, Singuchuli) mesure au moins 6500 mètres...
Et comme il faut bien redescendre, nous passons en quelques heures des neiges éternelles à la végétation tropicale.
Bon, c'est pas tout, ça, il faut redescendre à Pokkara !
Au passage, nous soignons un homme qui s'est fait une vilaine plaie en tombant dans des rochers : de la Bétadine et quelques stéristrips feront l'affaire; nous assistons à une Puja, cérémonie hindoue, mais le soir au lodge, un peu de fatigue se lit sur le visage des porteurs : ne cherchez pas de cheminée, il n'y en a pas; la fumée s'échappe par les interstices de la pièce et ça sent légèrement le boucané !
Après une dizaine d'heures de car, nous revoilà à Katmandu.
Des saddhus à Pashupatinath, haut lieu religieux avec son temple interdit aux étrangers.
C'est là que coule la Bagmati, rivière sacrée puisque affluent du Gange : c'est donc sur ses rives qu'ont lieu les crémations, les cendres étant ensuite déposées dans le cours d'eau. C'est au fils aîné que revient la tâche de bouter le feu.
Balade au hasard des rues...
Le Durbar Square, centre historique de la ville.
Au marché :
"Elles sont fraîches, vos têtes de chèvres ?
- J'enlève les asticots des ongles et je vous sers !"
Saddhu et casque : tradition et modernité :
Un démon qui sait parler aux femmes...
Bhairava, avatar terrifiant de Shiva :
C'est tout pour aujourd'hui : à la prochaine !
J'aime bien marcher.
Mais là c'est même plus de la randonnée, c'est top niveau 