À ses côtés, dans le rôle d’ambassadeur des Hautes-Alpes, son compère et ami Christian Cado. Et même si ce dernier avoue volontiers mieux connaître tout ce qui vole plutôt que tout ce qui roule, c’est avant tout pour sa connaissance du territoire et de ceux qui l’animent qu’il est un maillon important pour l’organisation.
« Nous ne connaissons pas tous les départements, explique Jean-Luc Vieilleville. Nous sommes obligés de nous appuyer sur les locaux. "Kiki Cado", c’est celui qui empêche les “croche-pieds”, qui fait le lien entre les différents acteurs. C’est simple, sans lui je ne pourrais pas monter le rallye ». Imaginer, tracer, puis peaufiner les épreuves spéciales. Une face cachée d’un l’iceberg surmotorisé qui représente une dose de travail colossal et un stress qui durera jusqu’à la dernière épreuve. « Construire un rallye, c’est un peu comme fabriquer une Tour Eiffel en allumettes
, avoue Kiki Cado. S’il vient à en manquer une, c’est tout l’édifice qui s’écroule ». Mais cette partie préparatoire de ce qui est une des épreuves sportives les plus importantes et les plus populaires du pays, s’avère être aussi une aventure humaine inattendue. « Pour moi, c’est le plus beau moment du rallye, savoure le responsable de la sécurité, parce qu’on y fait des rencontres formidables. Travailler dans ses conditions, c’est un véritable confort ».
Un an de réflexion pour une construction empirique
Le rallye Monte-Carlo, c’est une aventure qui dure environ un an et demi, ponctuée notamment d’allers-retours entre les Hautes-Alpes et Monaco. Avec Romain Pugliese, son collaborateur, Jean-Luc Vieilleville réfléchit au rallye avec comme objectif, changer ou faire évoluer 40 à 50 % des étapes. Puis c’est le terrain. Au mois de mars, durant trois ou quatre jours en compagnie de Christian Cado, Jean-Luc Vielleville vient voir la faisabilité des routes imaginées (leur largeur et leur longueur doivent répondre à un cahier des charges imposé par la Fédération internationale de l’automobile). Un temps qui permet aussi de prendre en compte les suggestions des uns et des autres et de tracer à nouveau.
Début juin, une semaine après le grand prix de formule 1 organisé également par l’automobile club de Monaco, il parcourt à nouveau les routes pour voir si le projet tracé sur le papier à l’aide de Google hearth ou Géoportail répond à toutes les attentes. À l’issue, un premier bilan est fait. « Quinze jours après, explique Jean-Luc Vieilleville, on part de Monaco, on fait la première liaison jusqu’au parc d’assistance à Gap et, à partir de là, on enregistre ce qu’on appelle les “traces”. À l’issue de cette semaine, on sort la trace KMZ (trace virtuelle sur Google hearth qui comprend l’ensemble des contrôles horaires, des départs, des zones publiques envisagées, des points radio que l’on trouve tous les 3 ou 5 km, les points médicaux), c’est-à-dire l’ensemble des points où il y aura du personnel, tout ce qui constitue les waypoints. Si c’est cohérent, on calcule le timing entre chaque point intermédiaire où doit se trouver une ambulance (maximum 10 minutes d’intervention).
Il est temps alors de s’attaquer au gros du travail, à savoir le plan de sécurité de chaque épreuve spéciale. Retour sur le terrain à raison de 5 à 6 heures par spéciale, c’est le tarif, soit 12 ou 14 heures par jour de travail pendant une semaine. Parce qu’il n’est pas simple d’imaginer où il est possible de positionner les spectateurs pour qu’ils soient en sécurité et prévoir au mieux les points d’accès aux spéciales. « Une fois que tout est décidé, on fait des schémas, des photos de chaque point pour élaborer un plan de sécurité que l’on transmet trois mois avant l’épreuve aux différentes préfectures, aux forces de l’ordre, aux pompiers et à la Fédération internationale d’automobile. Au mois de septembre, avec les responsables de la sécurité de chaque épreuve spéciale, je repars sur la route et je déroule le plan de sécurité en leur expliquant ce que j’imagine, tout en recueillant leurs propositions. Mon secrétariat met alors à jour le plan de sécurité ». S’ensuit une reconnaissance avec les forces de l’ordre pour déterminer les effectifs à mettre en place sur les différentes intersections, sur les accès d’entrée et de sortie des spéciales, sur les zones publiques pour aider les commissaires de sécurité. La même chose est faite avec les pompiers.
Le plan de sécurité est alors validé et transmis aux autorités compétentes. Quelques jours avant le départ, une équipe de vingt personnes arrive de Monaco et pause la rubalise, les barrières, les panneaux et la signalétique. Le rallye peut commencer.
Le rallye Monte-Carlo en chiffres
➤ 300 : le nombre de commissaires “sécurité”
➤ 1 131 : le nombre de gendarmes sur l’ensemble des cinq jours du rallye
➤ 721 : le nombre de pompiers
➤ 22 : le nombre de médecins réanimateurs
➤ 14 : le nombre d’infirmiers
➤ 3 : le nombre d’hélicos, dont un médicalisé
➤ 292 : le nombre de postes radio
➤ 17 : le nombre de dépanneuses
➤ 23 : le nombre de personnes chargées de l’implantation des épreuves spéciales
➤ 14 : le nombre de kilomètres de rubalise
➤ 5 200 : le nombre de mètres de filet
➤ 6 250 : le nombre de piquets
➤ 7 000 : le nombre de panneaux
➤ 400 : le nombre de barrières
➤ 120 : le nombre de protections de ponts
Ouch, j'y croyais pas trop, mais c'est vrai qu'il a pris un sacré coup de vieux Ogier
Sa victoire récente sur les routes du dernier Rallye International du Valais encore présente dans tous les esprits, Olivier Burri annonce qu’il s’alignera pour la 22ème fois au départ du Rallye Monte-Carlo du 20 au 26 janvier 2020.
A 56 printemps, le pilote de Belprahon est plus sémillant que jamais et affiche de vraies ambitions, en se présentant au départ de la manche d’ouverture de la saison 2020 de WRC, au volant de sa WV Polo R5. Avec 18 arrivées pour 21 départs au Rallye Monte-Carlo, dont un 6ème rang au général comme meilleur classement, Olivier Burri pourra capitaliser sur une expérience hors du commun et précieuse. Toujours soucieux de préparer ses échéances dans les moindres détails, il prendra part au Rallye du Devoluy du 13 au 15 décembre prochain.
Mais qu’est-ce qui motive tant Olivier Burri pour prendre le départ de l’une des épreuves les plus exigeantes au monde, le Rallye Monte-Carlo ? Il nous répond :
« La complexité de l’épreuve ! C’est quand même la course qui est la plus difficile d’approche. Ce qui m’attire c’est que tu te retrouves dans des situations incroyables. Par exemple, tu sais qu’il n’y a pas de bon choix de pneus au moment d’aborder une boucle de spéciales et tu le sais avant même de faire ton choix. Il faut donc être un peu stratège et analyser. Ensuite, tu te retrouves dans des situations incroyables : tu perds tout d’un coup une minute dans une spéciale à cause de ton choix de pneus que tu reprends dans la suivante. Il se passe toujours quelque chose au Monte-Carlo, il n’y a pas de répit ».
Olivier Burri continue : « L’ambiance particulière que l’on partage dans une communion avec un public de passionnés, car c’est en janvier, qu’il fait souvent très froid et que le public est quand même là avec cette envie de nous soutenir dans la complexité de l’épreuve y est également pour beaucoup. Quand tu passes sur des routiers, que tu es harassé, mais que tu vois que des gens ont dormi dans les voitures par moins quatre degrés et qu’ils sont là dans le froid à t’attendre, tu te dis que rien que pour eux il faut se donner à fond, sans rien lâcher, par respect. C’est unique ! » conclut Olivier Burri.
Olivier Burri, qu’est-ce que l’on ressent lorsque l’on passe le podium d’arrivée du Monte-Carlo à Monaco ?
« Tu te dis : J’ai accompli quelques choses de particulier, de beau. Tu ressens une émotion incroyablement profonde quand tu finis sur le port de Monaco ou beaucoup de choses t’ont fait et te font rêver. Le Monte-Carlo est usant et reprendre le départ de Monaco cette année est une grosse contrainte mais ça fait partie du Monte-Carlo. Ce départ de Monaco te sort de ta zone de confort, tu dois puiser dans tes réserves et te surpasser, c’est le Monte-Carlo ! ».
Vous avez porté votre choix sur la VW Polo R5 qui est l’une des meilleures R5 du plateau. Selon vous qu’est-ce qu’elle a de plus que les autres R5 sur le marché actuellement ?
« C’est aujourd’hui la meilleure voiture dans certaines conditions. Elle a le meilleur châssis, sous réserve que tu sois parvenu à le régler correctement, mais pas forcément le meilleur moteur même s’il est très performant. La différence se fait par le châssis et, pour le Monte-Carlo, c’est un atout indéniable. La voiture peut être très efficace sur ce terrain très particulier ou la liaison au sol est fondamentale».
Quel est votre objectif sur le Monte-Carlo 2020 ?
« Ça fait trois ans que je me fais voler mon titre amateur par des pilotes qui sont tout de même, ou ont été, des pros, je prends dans l’ordre des trois dernières années : Kopecky, Rovanpera et Sarrazin. J’aimerais qu’en 2020 les véritables amateurs soient enfin récompensés. Dans ce sens j’espère que l’ACM apporte un correctif dans l’attribution de la distinction attribuée au premier amateur, ce qui est mon objectif » conclut le pilote de Belprahon.
SOURCE : swissrally.ch
Bel article pour un grand monsieur
Je m'apprêtais à écrire en privé à Salocin mais finalement pourquoi ne pas poster ici directement ... Pour rappeler que, bien évidemment, je n'ai rien contre Gap et que je ne fais "que" me moquer, comme les gapençais se moquent probablement des ardéchois (d'ailleurs je ne suis pas ardéchois, na na na na nèreuh).
Preuve en est, je n'ai loupé aucune édition du RMC à Gap dans l'ère moderne. Si je pensais vraiment ce que j'écrivais, je n'y mettrais pas les pieds (ce que certains font d'ailleurs).
Or il en est tout autrement puisque nous planifions déjà notre périple 2020...
La passion du rallye avant toute chose ! Et notamment avant l'emplacement ...
Allez, sans rancœur. Et vive l'ardèche ! Et vive Loeb. Et dans le cul Ogier!
Je ne rebondirai pas sur ton "chambrage" que je trouve lourdingue (les plus courtes sont les meilleures, dit-on), parce que je n'ai clairement pas envie de remettre une pièce dans le nourrin. C'est juste que ça me rappelle un extrait de Wiki, alors en tant que pratiquant d'un humour allant du 1er au 4ème degré, tu le prends comme tu veux hein : "Dieudonné avait initialement prévu d'intituler le spectacle Mes excuses, dans ton cul, avant de le renommer pour « calmer le jeu »."
Je dirais juste que ta vision des "rivalités" est purement fictive et fantasmée, et que la recherche de "rapport de force" est strictement unilatérale. Si t'en veux de la bonne grosse rivalité de clocher bien haineuse, je te redirige vers un bon OL/Sainté des familles (j'imagine que cet exemple régional te parle davantage), là y'a clairement de quoi bouffer (et je sais de quoi je parle pour avoir pratiqué un forum de foot pendant de longues années).
Si les "gens" des Hautes-Alpes (mais bordel, je suis pas un VRP quoi ) devaient se trouver d’éventuels “ennemis”, ça serait très probablement le loup (y'a un lobbying qui pousse si fort qu'il arrive par exemple à priver de financement public un film tourné sur le sujet); la SNCF qui pousse pour retirer ses lignes d’un territoire très enclavé, et à qui l'on explique que c'est le bus qui va dorénavant contribuer à l'essor économique du coin (et c'est si pratique pour ranger les skis); ou peut-être encore la Haute-Savoie, qui dans l’esprit collectif des gens (façon image d'Epinal) représente plus l’essence de la "vraie" haute-montagne (mais qui fait surtout plus “chic” que ces ploucs du Sud). Je ne sais même pas si les autochtones - ceux qui ne sont jamais descendu de leurs montagnes - ont connaissance de l’existence même de la région autonome de la Drômardèche, mais peut-être qu'ils en ont déjà entendu parler depuis qu’elle a voté pour son indépendance en défilant avec des milliers de gens dans les rues de… ah mince, c’était pas la Catalogne ça ?
Enfin tout ça pour dire à quel point le rallye dans le 05, c’est le cadet de leurs soucis. Je ne vais pas aller jusqu'à dire qu'ils s'en roulent complètement les fromages sous les aisselles (y'a quand même le rallye du Dévoluy mi-décembre), mais le jour très prochain où le MC prendra un autre chemin, il n'y aura aucun effondrement des montagnes (ou du moins, pas pour cette raison).
A mon sens, ce n'est une "terre de rallye" (j'ai juste écrit ça parce que le terme me faire marrer tellement il ne veut rien dire) que parce que l'ACM l'a décidé après s'être sentie maltraitée par une région qui, elle, se revendiquait en tant que tel. Et ça explique pourquoi je le seul à brasser de l'air en tentant de défendre une région qui n'est pas non plus la mienne, mais qui surtout se demanderait même pourquoi il faudrait la défendre à ce sujet, parce qu'elle a vraiment pas que ça à foutre.
Quant à Ogier, il s'est construit tout seul comme un grand, à comprendre : sans pouvoir compter sur le soutien de sa région natale (hormis quelques soutiens privés). D'ailleurs, que Loeb soit nonuple champion du monde n'a jamais fait de l'Alsace une "terre de rallye" à ce que je sache.
Bref, pour ma part, on peut clôturer le ticket, même si je me sens tout de même très inconfortable sur les limites fixées à un administrateur qui, toujours selon moi, devrait d'astreindre par lui-même à une certaine réserve que n'ont pas forcément les membres "lambdas", modérables par le(s) premier(s) cité(s). Ou alors, c'est que j'idéalise un peu trop la fonction...
Boh tu sais le devoir de réserve, la prise de hauteur, la protection de l’objectivité, l’impartialité ... Beaucoup de termes qui n’ont pas leur place sur un forum de rallye à mon sens. Moi je suis là pour passer le temps, me marrer, troller, et partager des vidéos. Que je sois admin modérateur membre ou invité, ça ne changera pas grand chose. Tu sais, comme souvent dans la vie et comme on a pu le constater ailleurs, il n’y a que les petits frustrés en manque de réussite et d’attention qui prennent ce rôle au sérieux et s’érigent en gardien de la paix. Rappelons nous que c’est un forum hein. Ni une entreprise ni un parti politique.
Tu parles d’un pouvoir d’être admin d’un forum de rallye
Krystof, un commentaire, un témoignage ?
il y a 22 minutes, salociN a dit :
il y a 4 minutes, Turbo a dit :
Eh, dites les filles, vous ne voudriez pas vous arrêter?
Merci.
il y a 4 minutes, Stephane66 a dit :Eh, dites les filles, vous ne voudriez pas vous arrêter?
Merci.
Ah ! Merci de remettre un peu d'ordre, il ne faudrait pas que ce forum se Nandandise
il y a 2 minutes, salociN a dit :Merci de remettre un peu d'ordre, il ne faudrait pas que ce forum se Nandandise
Je sens que @Victor le nettoyeurva sortir de sa boite...
Arretez !
Tain ça valait le coup de l'reveiller !
Je pensais que la vague de coke s'était arrêtée à la côte atlantique, faut croire que non
On attend la livraison du camion de paille qui va avec ...