Après quatre jours à crapahuter derrière un guide qui devait s'entraîner pour la Diagonale des Fous, nous avons eu droit à une journée quartier libre, sans chauffeur, sans guide, sans programme.
Une journée de repos !
Une journée de repos, ben oui, si on veut...
Pas de voiture, donc un tuc-tuc. Ceux-là ne sont pas les triporteurs dont nous avons l'habitude mais une sorte de pousse-pousse attelé à une moto. Bon, on ne va pas prendre celui-ci dont le conducteur roupille, mais on a l'embarras du choix. Va pour la moto rouge...
Avec une pagode et son inévitable Bouddah couché, rien de transcendant.
Puis nous allons au marché. Vous avez le choix entre bouillon de volaille et légumes, menu vegan, poissons du Tonlé Sap ou fricassée d'insectes aux piments.
Mais de toute façon vous n'échapperez pas à l'une des nombreuses variétés de riz.
Ce à quoi je n'échappe jamais, moi, c'est le shopping de Madame devant les écharpes en soie pour rapporter à mes amies en Métropole, mais je vais peut-être en prendre une pour moi...
Nous espérons vous revoir prochainement sur nos lignes, notre prochaine escale se situera au Laos. N'oubliez pas votre passeport.
L' ATR de Lao Airlines décoré de l'emblématique fleur de frangipanier. Heureusement, un vieux masque traînait dans mon sac à dos, car c'est obligatoire sur cette compagnie !
Nous allons à Marié, non, à Paksé, ça ne s'invente pas, d'un coup d'aile d'une heure.
Dès l'aérogare, j'ai senti le choc,
Un souffle barbare
D'une toute autre époque...
Les flics de la PAF en tenue d'opérette style Corée du Nord, épaulettes rouges étoilées, qui scrutent ton passeport, un peu tatillons, mais pas trop tout de même...
Pas de doute, nous sommes bien dans une République démocratique populaire...
Pour la valeur de la monnaie, c'est comme pour le rouble : vous aurez 18 000 kips pour un euro : donc, en changeant 250 de nos pesetas européennes, vous êtes instantanément multi-millionnaire !
Et si vous êtes l'heureux possesseur de ce joli billet de 1000, ne vous prenez pas pour Onc' Picsou : il représente un peu moins de six centimes de chez nous...
Notre sympathique guide nous embarque immédiatement dans notre véhicule. Fini le superbe SUV Lexus du Cambodge, nous avons pour nous deux un minibus Toyota rembourré en noyaux de pêche...
Nous filons -façon de parler- 130 km plus au sud et arrivons à la nuit.
Le lendemain, levés avec le soleil, nous admirons la sérénité du Mékong en savourant le petit-déjeuner en terrasse pendant que des moines commencent leur journée. Loin de l'agitation de Siem Reap... Comme écrivait le grand Charles (non, l'autre, Baudelaire ! )
Mon enfant, ma sœur,
Songe à la douceur
D’aller là-bas vivre ensemble !
Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Puis nous prenons pour quelques kilomètres notre chariotte du diable toute ferrée. Nous nous arrêtons d'ailleurs très vite là :
Keksétyksa ?
Des palmiers à sucre ! Le gars monte le matin là-haut, il incise les fruits et place dessous un réceptacle. Il y remonte le soir pour la récolte, et il n'en a pas qu'un à visiter !
Puis les femmes font épaissir le sirop en le chauffant, le moulent dans de petites formes en bambou et le ressortent après quelques instants. C'est prêt et c'est 'achement meilleur que notre sucre de canne (ne parlons pas de la betterave).
Puis nous embarquons sur le paisible Mékong. Nous sommes dans la région des 4000 îles. Je ne suis pas certain qu'il y en ait 4000, sauf si on considère comme île tout écueil dépassant de 10 cm le niveau d'étiage. Mais nous sommes tout au sud du pays, près de la frontière cambodgienne, et vous connaissez les Méridionaux : toujours en train d'exagérer !
Vous aimez les trains, n'est-ce pas ? Voilà donc un bateau !
Le XIXème siècle, c'est l'époque de la politique de la canonnière (rappelez-vous La canonnière du Yang Tse avec Steve McQueen).
Et donc les Français patrouillent le Mékong en canonnière. Le hic, c'est qu'à cet endroit, il y a une marche : une vingtaine de mètres seulement, mais les rapides sont impossibles à franchir.
La France a donc construit une voie ferrée pour acheminer le bateau d'un côté à l'autre des rapides qui coupent tous les bras. 17 km à peine, mais un pont qui relie les îles de Don Khone et Don Det. Le pont existe toujours, mais il est devenu routier : les villageois ont pris les traverses pour bâtir et les Vietnamiens les rails pour leurs aciéries. Un Français un peu barge a exhumé il y a une trentaine d'années la loco enfouie dans la jungle : elle est en piteux état mais désormais protégée sous un abri.
Le chemin de trois kilomètres (aller) qui mène vers les rapides vus au-dessus, parmi les stupas.
Comme chantait feu Graeme Allwright : Dans ma vie j'ai vu beaucoup de choses bizarres et saugrenues, mais ça je ne l'ai jamais vu. Ce ne sont certes pas les Champs Elysées à 18 heures, mais il y a tout de même quelques touristes et pas mal de locaux sur cet itinéraire. Une nana d'une vingtaine d'années arrive en face, s'arrête trente mètres avant nous, tourne le dos au chemin, baisse le pyjama qui lui sert de pantalon, dévoilant un postérieur fessu............. et défèque deux grosses bouses en se retournant pour nous regarder passer et en nous souriant. Sciés, Marianne et moi !
Pas grand chose dans le petit village de Ban Khone Taï, quelques restaurants pour les rares touristes et de petites boutiques où l'on vend cet incontournable de la production française, même si cette boîte est fabriquée au Vietnam :
Les vins de Bordeaux s'exportent bien !
Encore un repas au bord du Mékong. C'est elle qui a donné le nom au restaurant ?
Après une nuit dans notre tranquille hôtel de l'île de Donkhong, nous remontons vers Paksé par un itinéraire différent. L'absence de pont nous conduit à traverser le fleuve sur ce bac antédiluvien :
L'un des rares temples khmers du coin et son habituelle statue de Naga.
Comment gagner un Ti kat sous. Les paysans attrapent des petits oiseaux au filet puis les revendent aux touristes comme aux locaux qui par compassion mettent fin à leur captivité. Pour 20 000 kips (1€) nous en achetons deux que nous relâchons, en espérant qu'ils ne se fassent pas reprendre.
A midi, nouveau repas devant le Mékong. Survivance de la présence française, on trouve du pastaga dans tous les restaus. Mais comme ils ne sont pas familiers de notre alphabet, les coquilles sont fréquentes : je les comprend, je serais infoutu d'écrire un mot dans leur alphabet.
A côté du restaurant une vieille Mercos (type 110 je crois) dans un bel état de conservation :
Et le summum du Truck Mimile Tuning local, la collection de rétroviseurs. A moins que Gaston soit allé prendre sa retraite là-bas et arrondisse ses fins de mois...
Retour à Paksé, avec une pagode moderne et son Bouddha monumental qui contemple la ville et le fleuve.
La cité est moche comme tout et sans aucun attrait autre que de posséder un aéroport, mais nous logeons et dînons dans un charmant petit hôtel. Le soir, nous qui -hormis avec notre guide-, ne parlons qu'anglais, nous avons la surprise d'entendre notre hôtesse aux petits soins avec ses deux seules tables de clients s'exprimer dans un français parfait, sans la moindre pointe d'accent. Pardi, elle a fait ses études à Orléans puis a vécu dix ans à Paris. Devant notre intérêt pour sa conversation, elle nous demande si elle peut s'assoir quelques instants avec nous et nous raconte un peu son histoire. Son père a acheté au début des années 60 cette superbe demeure coloniale française, tous les planchers en bois de rose et bibelots d'époque pour en faire un hôtel. Mais en 1975, le Laos est devenu une République démocratique populaire. Tellement démocratique que deux ou trois ans plus tard le commissaire politique local s'est avisé que cet établissement était honteusement capitaliste. Il leur a été confisqué et ils en ont été expulsés . Après dix années où les camarades n'ont pas fait rentrer le moindre centime dans les caisses et n'ont même pas été fichus d'assurer l'entretien courant de la bâtisse, Papa a été convoqué par des responsables du Parti. L'hôtel a été rendu sans condition autre que de le remettre en état et de faire rentrer des devises dans l'intérêt de la ville et du pays.
En plus, avant de goûter son dîner raffiné, elle nous a montré sa cave à whisky aussi riche en Islay que l'était celle de Robert (mon beau-père) naguère : je me suis savouré un Lagavulin, ça change des bières locales...
Le lendemain, il faut tuer le temps car notre avion n'est qu'en milieu d'après-midi. Nous allons à quelques kilomètres voir cette cascade et sa tyrolienne (nous ne nous y essayons pas car il y a en fait trois tyroliennes entrecoupées d'échelles et nos jambes se souviennent d'Angkor ), ainsi que cette case traditionnelle.
Arrêt dans une plantation de café (avec des fleurs de caféiers si vous vous demandez ce que c'est) où nous pouvons déguster un excellent expresso qui change de la lavasse habituelle pendant qu'une marchande ambulante propose ses produits.
Retour en ville où nous déjeunons dans un boui-boui, l'intérêt étant de photographier ces tuc tuc d'un autre type :
Puis sur le chemin de l'aéroport, arrêt dans un temple avec un autre monumental Bouddah. Deux éléphants y séjournent. Renseignements pris, ils promenaient des touristes autour d'un temple à trente bornes de là. Mais le Covid est passé par là, le pays a été totalement fermé et les pachydermes se sont retrouvés au chômage sans indemnités, leurs mahouts ne pouvant plus les nourrir (ça mange un poil plus qu'un âne, ces petites bêtes). Les moines leur offrent par compassion le gîte et le couvert en attendant qu'ils retrouvent un job. Ils abritent aussi une espèce allemande disparue.
Très bonne surprise en arrivant à l'aéroport.
Notre avion pour Vientiane a quatre heures de retard pour une heure et demie de vol, ça fait beaucoup ! Merci qui ? Merci Lao Airlines ! Nous arriverons à la capitale tard dans la soirée. Notre charmante petite guide Vat poireautait depuis quatre heures sans aucune information de la compagnie et commençait à se demander si notre avion n'était pas tombé...
Pour vous situer notre périple, nous avons commencé par Siem Reap puis sommes allés à Paksé. Les 4000 îles se trouvent sur le Mékong au sud, presque à la frontière cambodgienne. Là, nous volons vers Vientiane et nous achèverons en allant à Luang Prabang, cette fois-ci par la route.
Vientiane, un million d'habitants, capitale du pays depuis 1975 (c'est à dire depuis que le Laos est devenu République démocratique).
Nous n'y passerons que la matinée, nous permettant de faire connaissance avec notre charmante Vat, qui nous emmène voir les principaux monuments.
C'est là que je découvre que Ganesh, en plus d'être le Dieu de la sagesse, de l'intelligence, de l'éducation et de la prudence bosse à ses moments perdus comme livreur de pizzas.
La lointaine présence française apparaît encore.
Départ en début d'après-midi et 200 km (d'autoroute, ouf !) pour Vangvieng, petite bourgade sans autre intérêt que couper la route de Luang Prabang car ce serait bien long, vous verrez pourquoi tout à l'heure mais bondée de jeunes touristes. Un petit viron "en canote" sur la rivière et un joli paysage karstique, c'est à peu près tout...
Alors pourquoi ces touristes ? Beaucoup sont des backpackers essentiellement anglo-saxons qui viennent faire de l'escalade, de la spéléo, du rafting, du parapente, mais pas que ! Le soir, ils se retrouvent dans des bars branchés, décibels à fond en éclusant des hectolitres de bière et en beuglant. Pas notre tasse de thé.
Le lendemain, Vat nous propose d'aller visiter une grotte. J'aurais pas dû accepter car il faut monter 150 marches (encore ! ). Marianne affiche un sourire de circonstance à mi-chemin, mais ses yeux trahissent sa fatigue et elle est complètement défaite en haut. Je pense à son aorte en Dacron. De toute façon, quand on a passé sa jeunesse à faire de la spéléo autour de Montpellier (et là je parle des splendeurs non aménagées, pas de joyaux comme Clamouse, l'aven Armand ou Choranche) on ne peut qu'être déçu par ce pâle ersatz ...
Puis nous prenons la route et là, ce n'est pas de la rigolade. Les premiers kilomètres permettent de voir de sympathiques paysages et d'admirer le chargement précaire de ces vieux camions chinois qui redeviendront des camions chinois presque neufs.
Mais ça se gâte dans la montagne. La dernière mousson a fait partir tout un pan du sommet et a dévasté la route toujours pas refaite bien sûr, et les camions sont nombreux. Résultat, une visibilité qu'affectionnait Jean-Louis Clarr dans son jeune temps et largement plus d'une heure pour les 30 km de montée, avec manœuvres et redémarrages laborieux du Toyota dont la motricité n'était pas le point fort !
Enfin, on franchit le col, on redescend précautionneusement, le paysage s'adoucit et les rizières apparaissent, le but est proche.
Ancienne capitale, ville à échelle humaine et à l'atmosphère surannée hors du temps, avec ses maisons coloniales françaises et ce fleuron de notre production automobile garé à demeure devant le restaurant dont la 15-6 constitue l'emblème. Le centre-ville se parcourt aisément à pied et se situe sur une presqu'île entourée par.................. le Mékong bien sûr et l'un de ses affluents.
Au fond le fleuve qui coule de droite à gauche, au premier plan l'affluent dont j'ai oublié le nom. Il existe plusieurs ponts en dur, mais le plus proche est à deux bons kilomètres. Les villageois de l'autre rive ont construit cette passerelle qu'ils démontent à la mousson et replacent à la saison sèche.
Le jour n'est pas encore levé et déjà ma douce accomplit son sacerdoce en pratiquant les offrandes aux moines.
Interdiction d'utiliser le flash car le bonze a la rétine aussi sensible que celle de l'oryctérope. Lorsqu'il est aveuglé, le bonze.... Aïe ! (cette blague vous est offerte par )
Quelques touristes se prêtant au jeu, c'est devenu un petit négoce : une bonne dame vous vend pour deux € une boîte contenant du riz cuit et un gant jetable, et vous mettez une boulette dans le panier du moine... Mais ne nous y trompons pas, ce n'est pas une attraction touristique. L'offrande se reproduit tous les matins à l'aube et les fidèles donateurs sont en grande majorité des locaux. Vat nous disait que sa mère loupe rarement ce moment, car outre sa dévotion, cela lui permet de papoter avec les copines.
Puis l'escadrille de moines poursuit son chemin jusqu'à ce qu'une autre escadrille d'un autre temple fasse son passage à basse altitude.
Et vous remarquerez que même la coccinelle du temple est habillée aux couleurs divines !
Tiens, on dirait bien qu'elles partent au marché : suivons-les !
La mamie vendeuse de dynamite a des articulations plus souples que les miennes !
On ne se fatigue pas à extraire le miel à la centrifugeuse, on vend tout le gâteau, tant pis pour les abeilles qui devront marner.
Leçon de grammaire illustrant les homophones : les seiches sèches.
Tripes de porc grillées. J'aimerais bien y goûter mais nous nous sommes levés à cinq heures du mat' et il n'est maintenant que sept heures. Alors pas pour l'instant...
Choc des générations : Mamie compte le flouze et fillette joue au jeu vidéo. Ah, l'insouciance de la jeunesse !
Oh, comme c'est beau !
Et que croyez-vous qu'il arriva ?
Encore un nouveau type de tuc-tuc. Ceux-là font un boucan d'enfer et accélèrent comme des fusées. Plus de petit moteur deux temps comme les Indiens, mais un trois cylindres refroidi par eau et levier de changement de vitesses. Nous n'en empruntons pas ici où tout se fait à pied mais nous retrouverons leurs cousins carrossés un peu différemment à Bangkok.
Le plus ancien monument de Luang Prabang, vers le début du XVIème siècle. D'ordinaire, les stupas laotiens avaient cette forme anguleuse comme celui-ci à Vientiane. La forme ronde était une innovation, tout au moins dans ce pays, et les habitants l'ont tout de suite appelé That Makmo qui signifie stupa-pastèque, nom qui a perduré.
Et maintenant, vous avez un quart d'heure pour mémoriser le nom de cette pagode et le recopier............ sans utiliser de pompes, bien entendu !
J'adore ces toitures imbriquées.
Promenade royale en bateau, activité des champs..................... et touriste à la fenêtre !
Le tout en fragments de verre coloré.
Nous prenons le minibus Toyota pour aller à ces cascades situées à une trentaine de kilomètres. C'est joli, mais il y a beaucoup de monde, même si j'ai savamment cadré pour éviter les clampins.
A leur pied dans de vastes enclos, des ours à collier sauvés et libérés de leur cauchemar par le WWF.
C'est une abomination. En Chine et au Vietnam, ils sont enfermés dans des cages où ils ne peuvent pas bouger, une canule implantée à demeure dans la vésicule biliaire, avec deux prélèvements par jour jusqu'à ce que mort s'ensuive.
La bile séchée d'ours fait partie de la pharmacopée chinoise et se vend 170 € le gramme...
Quartier libre pour la fin de journée, mais le lendemain visite de l'ancien palais royal (pas de photos à l'intérieur ) puis Vat nous fait naturellement grimper les 150 marches de la seule colline au centre de la ville "pour avoir une vue d'ensemble"...
La suite sera plus calme avec trois heures d'un paisible bateau privé sur le Mékong. Il paraît que posséder un buffle blanc dans un troupeau est une chance, alors deux !
Arrêt dans un village d'artisans.
Dans la première échoppe, on confectionne de l'alcool de riz. Marianne accepte de goûter, je trempe les lèvres dans le dé à coudre qu'on lui a donné. Non, je n'achèterai pas : je ne vois pas avec quel copain je voudrais me fâcher pour lui en rapporter...
Ailleurs, on teinte la soie avec des colorants naturels, on la file, on la tisse...
Et plus loin, on fait du papier en fibres de mûrier. Ceux qui connaissent Mada feront le rapprochement avec le papier antaimoro.
Et le terme de la balade. Une grotte sacrée. Je laisse les dames se reposer en bas et je me cogne encore une soixantaine de marches hautes et casse-gueule pour voir de près les Bouddhas dont certains montent la garde depuis plusieurs siècles.
Ce soir, après un sympathique dîner indien sur les rives du Mékong, mouton masala - cheese naan, ma douce voudra encore qu'on aille faire un tour au marché de nuit parce qu'ils ont de très jolies housses de coussins en soie teintée à l'indigo naturel et que je voudrais remplacer celles défraîchies que nous avions rapportées de Jaisalmer il y a quatre ans...
Voilà, demain matin nous prenons l'avion pour Bangkok.
ສະບາຍດີ Laos...
Bangkok... Nous y passons de temps à autre mais ne sortons pas du tentaculaire aéroport, en transit pour Hanoï, Tokyo ou Hong Kong. Notre dernier séjour dans la ville remonte à février 98, un quart de siècle. Mais là, nous avons trois jours à tuer : il n'y a qu'un à deux avions par semaine pour le caillou et il faut attendre.
Alors, un tuc-tuc et direction le Palais Royal, vaste ensemble de plusieurs hectares pour se rafraîchir la mémoire.
Dans cette pagode se trouve le très vénéré Bouddah d'émeraude, mais il est interdit de prendre des photos. Alors, de l'extérieur au 300...
Pas un centimètre carré n'est exempt de somptueuses peintures murales.
Il suffit de traverser le boulevard pour se trouver dans une enceinte aussi vaste que le Palais Royal, le Wat Pho, temple du Bouddha couché.
15 mètres jusqu'en haut du chignon, 43 mètres de long.
... des plantes de pieds en ébène incrusté de nacre.
Et je vous livre un scoop : Bouddha était un piètre marcheur à cause de ses pieds plats. C'est pourquoi il est le plus souvent représenté assis ou couché.
De ce fait, il n'a jamais pu rejoindre le mouvement de La République en Marche.
Il se murmure, mais je n'ai pas de preuve formelle, que c'est la raison pour laquelle Emmanuel Macron a renommé sa formation Renaissance, espérant que Bouddha y prendrait sa carte : c'est vrai qu'au niveau renaissance, Bouddha est vachement balèze !