Christian est primeurs à l’Ile sur Tet. Il est toujours en activité.
Je confirme pour la production de pêches.
Qu'il soit toujours en activité, je n'en doute pas, mais comme ça fait un bail que je ne l'ai pas vu...
Ille sur Têt @Rick
Dans ce gros village, il y a un boulanger MOF. Henri Poch qu'il s'appelle. Ces pains sont justes extraordinaires, je ne sais pas y aller sans acheter 20 balles de pain... Il y a aussi un très bon resto vietnamien
Moi, à Ille, mon restau, c'était papa et maman Bruzi qui me mitonnaient de bons petits plats pour m'alourdir avant que j'aille affronter le fiston !
J'ai malheureusement appris il y a deux ou trois ans que le père de Christian est décédé dans un accident de voiture.
Une dernière sur le sujet : j'avais raccroché le casque mais je suivais les rallyes comme correspondant d'Echappement, tandis que Christian avait vendu la Samba et roulait sur une 205 Rallye Gr.N. Il m'avait fait passer cette photo de lui : le loustic qui fait "Ave Cesar" derrière, c'est Mézigue !
Le 02/05/2018 à 17:31, Stephane66 a dit :Barrage de Vinça... ;-)
Tu montes vers Tarerach et après c'est au choix... Belesta, Trévillach, Campoussy, Belesta... Il y a de quoi faire un Championnat du Monde là-haut!!!
Je peux vous tracer une spéciale de 70 bornes par là!!
Bonjour
Campoussy village où j'allais acheter du miel et surtout quelques barres de pain d'épice, je n'en ai jamais trouvé d' aussi bon. De belles routes que Ma Dame n'appréciait pas trop...
Déjà racontée ailleurs, mais comme j'y repense en postant sur les miniatures, pour ceux qui auraient raté l'épisode...
En 1983, je cours le Tour de la Réunion, invité sur une Samba Proto engagée par le concessionnaire, et je découvre l'île sans savoir que j'y vivrai un jour. Ça se passe plutôt bien, puisque à 4 ou 5 ES de l'arrivée, je suis troisième derrière l'Ascona 400 du local Dindar et l'Ascona Gr.A de "Bunny" Couloumiès. Mais un cardan casse dès la deuxième épingle d'une spéciale. Heureusement, elle est tout en descente et je finis les 13 kilomètres en roue libre, me faisant doubler deux fois et perdant une place. C'est l'époque des assistances volantes : juste après le point stop, les mécanos se jettent sous l'auto et me changent le cardan en six minutes. Un journaliste du JIR, le quotidien local, assiste à l'opération et note tout. Son papier paraît le lundi...
Le mardi matin, un loustic énervé déboule à la concession, le canard dans une main et une facture dans l'autre. Le gars est exclusivement créolophone :
"Zot lé bann' volèrs, té, zot la facture à moin deux heures d'temps pou change un cardan sur mon Samba, et zot gagn' fé en six minutes !"
Je viens d'apprendre le décès de Pierrot Orsini.
Pilote Corse, il avait remporté trois Tour de Corse, deux au volant de sa mythique Dauphine et un sur une R8 Gordini (1959, 62 et 65).
Il venait sur le Tour de Corse Historique pour rencontrer ses amis et c'est là que j'ai eu l'honneur de le rencontrer en 2010.
Bien triste...
Il y aura sept ans début août, nous nous promenions un soir près du port d'Ajaccio dans une foire aux livres. Je regardais un autre stand que Marianne lorsqu'elle m'appelle et me montre un bouquin : "Regarde, c'est écrit par un Orsini !" (Elle s'appelle Orsini de naissance). Je lève le nez et je lui dis : "Eh bien, ce Monsieur Orsini est devant toi !"
Du coup, achat du livre, dédicace et photo souvenir...
J'ai ce livre et sa Dauphine miniature, qu'il m'a dédicacé, avec laquelle il a remporté le Tour de Corse en 1959
Et devine qui a fait les décalcomanies de la série de Dauphine miniatures pour le Bob ?
J'avais une vingtaine d'années et je faisais partie d'une joyeuse bande dont un membre montait une R8 Gordini Gr.2 avec des connaissances et des moyens de néophyte dans un box d'HLM où il arrivait à grand peine à faire le tour de l'auto.
Nous allions de temps en temps boire le pastis le soir devant la bête en commentant l'avancée des travaux, chacun n'y connaissant rien mais ayant son mot à dire !
Le grand jour arriva : il avait choisi la CC d'Arboras pour son baptême du feu, en 72 ou 73, je ne me souviens plus exactement. Le dimanche matin, combinaison et casque neufs pour l'apprenti champion qui était tout de même un peu blême.
"Vous allez vous mettre où ?
- A l'épingle gauche du haut.
- Vous allez voir le freinage que je vais vous faire !"
Première montée d'essai, liste d'engagés découpée dans Midi Libre en main, nous attendions...
"Dans deux voitures, dans une voiture, c'est lui ! Bon, là, il arrive !"
Eh bien, nous n'avons jamais vu le super-freinage !
En bas de la ligne droite qui précède l'épingle, nous vîmes déboucher la Gordini à une vitesse ahurissante, mais déjà sur deux roues lorsqu'elle apparut à nos yeux : elle ne chercha même pas à tourner et disparut en contre-bas dans la garrigue au milieu d'un grand bruit de bartas cassés. L'aspirant pilote n'était blessé que dans son amour-propre, mais l'auto était salement rectifiée !
Il n'y eut jamais de deuxième course !
En regardant les EL1 au Castellet tout à l'heure, un souvenir m'est revenu.
1971, je n'avais pas vingt ans... Premier GP au Paul Ricard et premier GP pour moi. Je pars de Montpellier avec un pote de mon âge le vendredi aux aurores : dans l'auto, de quoi casser la croûte pour trois jours, un slip et un T-shirt de rechange (chacun quand même, faut pas déconner ! ), deux duvets ultra-fins et vogue la galère ! Les billets étaient dérisoires par rapport à ce qu'on connaît aujourd'hui, je crois que c'était quelque chose comme quatre-vingts francs pour les trois jours en enceintes générales (de toute façon, il n'y avait rien d'autre, le circuit était encore en chantier et pas de tribunes construites).
Dérisoires donc, certes, mais quand on est étudiant, il n'y a pas de petites économies. Arrivé à deux kilomètres de l'entrée, je m'arrête, le copain descend et se tapit comme une souris apeurée dans le coffre. Faut préciser que je roulais en Renault 10 et ceux qui connaissent apprécieront en pensant au volume du coffre avant : heureusement, Guy n'était ni grand ni épais ! Je passe donc l'espèce de barrière de péage en m'acquittant d'un seul droit d'entrée (que nous partagerons en deux), et une fois hors de vue, je libère le loustic. Nous étions jeunes et un peu fadas ! Bien sûr plus question de ressortir de l'enceinte du circuit avant le dimanche soir, mais ce n'était pas au programme...
Là, la féerie, des images et des sons de moteurs plein les yeux et les oreilles, les Stewart, Cevert, Hill, Rindt, Surtees, Beltoise, Pesca, je n'en revenais pas ! Et puis, la nuit tombée, nous avons pu entrer sans problèmes dans les stands, et je me rappelle en particulier celui de Matra où les mécanos s'affairaient sur les bêtes que nous avions entendu miauler quelques heures auparavant avec des frissons dans l'échine...
Imaginez cela aujourd'hui !
Est tout de même arrivé le moment d'aller faire dormir les yeux : dans notre infinie prévoyance, nous n'avions pas pris de tente et la R10 n'avait pas de sièges couchettes. Nous tirons donc à pile ou face : le vainqueur dormira plié en quatre sur l'exiguë banquette arrière, le perdant sera aussi plié en quatre mais à l'avant, avec en prime le levier de vitesses dans les côtes... C'est moi qui ai gagné. Le confort était moyen, mais nos vingt ans nous ont permis de roupiller à peu près convenablement.
Le samedi, même émerveillement toute la journée. A la nuit tombée, après une boîte de sardines et deux Vache qui Rit, nous allons assister au concert qui était donné derrière les stands. Je l'ai dit, le circuit était encore en chantier, et là aussi prévoyants, nous n'avions pas la moindre lampe de poche. Nous marchions côte à côte dans le noir d'encre d'une nuit sans lune, et j'ai soudain l'impression que le Guy a disparu, en même temps que j'entends en contrebas un grand bruit : le Guy était tombé dans une fosse maçonnée fraîchement, profonde d'un bon mètre cinquante et absolument pas signalée par la moindre rubalise ! Toujours dans le noir absolu, je l'aide à s'extirper da sa position inconfortable, mais il a une méchante plaie au genou qui saigne abondamment. Bon, ça ne nous empêche pas d'aller au concert après un rinçage sommaire à un robinet qui traînait par là, mais au retour vers l'auto, il boîte méchamment. Bon prince, je lui abandonne la banquette arrière et c'est reparti pour une deuxième nuit...
Le meilleur est à venir au réveil . Car après avoir dormi recroquevillé et que sa plaie a bien suppuré, elle a fini par former une croûte, mais qui s'est collée au falzar ! Je ne vous explique pas les grimaces et les couinements lorsqu'il a essayé de décoller le futal de son genou !
Cela ne nous a pas empêché d'assister au GP et aux courses annexes, puis de rentrer à Montpellier où je l'ai remis à sa mère qui s'est occupée de lui !
Revenons un peu à la course vue de l'intérieur...
Rallye de l'Exil 1984, une boucle de 34 km sur la corniche des Cévennes à parcourir quatre fois. Comme d'hab', je me fais mon assistance moi-même, ma femme et celle de Jean-Luc assurant la bouffe, et un copain qui s'y connaît en mécanique comme moi en manuscrits mérovingiens est là pour mettre un peu d'essence et un coup de chiffon sur le pare-brise. A mi-parcours, la Samba tourne comme une montre suisse. Je jette un coup d'œil aux pneus, aux plaquettes, ouvre le capot pour une petite inspection visuelle : tout va bien, et je pars me sustenter d'un sandwich au jambon arrosé d'une petite Vittel d'un petit 51 en disant au pote : "Tu me mets dix litres..." et en ne m'occupant plus de l'auto !
Seulement, poussé par une crise de perfectionnisme, il vérifie la jauge d'huile que j'ai déjà regardée (le niveau est à moitié, c'est à dire l'idéal). Bien sûr, je ne vois pas l'opération, occupé à échanger nos temps avec d'autres concurrents, et -je ne le saurai que plus tard-, il ajoute en douce un demi-bidon de Motul (pas de commentaires SVP ! )
Départ du troisième tour : cela commence par le fameux Col St Pierre, la CC du championnat de France : au bout de quatre kilomètres, sur un gros freinage, mon regard est attiré dans le rétroviseur par un énorme nuage de fumée bleue. Je crie à Jean-Luc : "Putain, on a cassé le moteur !" Je continue au ralenti, surveillant la température d'eau (pas de mano de pression d'huile sur la Samba) et écoutant les bruits, mais tout à l'air OK. Je recommence donc à envoyer au bout d'un kilomètre, mais je passe plus de temps à regarder le tableau de bord et le panache bleu dans le rétroviseur que la route. 'achement rassurant quand il reste trente bornes. Au bout d'un moment, des coulées d'huile commencent à entrer par le pédalier et à tapisser le plancher, mais la vaillante Samba continue à marcher à la perfection, ce qui ne me rassure pas pour autant.
Enfin, comme une délivrance, l'arrivée lancée, et trois-cents mètres plus loin le point stop : j'y découvre ma femme très inquiète, flanquée du pote dans ses petits souliers. Il tient à la main......................................... le bouchon de remplissage d'huile qu'il a oublié de remettre !
De retour à l'assistance -pas très éloignée-, ouverture du capot : le compartiment moteur, c'est Verdun : on dirait qu'on a vidangé un char Leclerc dedans. Tant pis pour lui, le copain responsable passera la demi-heure d'assistance à tout nettoyer, usant deux rouleaux d'essuie-tout...
Bon, victoire de classe tout de même, mais une sacrée frousse !
J'ai fait presque Aussi bien sur ma Rallye 2, je n'avais pas remis la jauge après avoir vérifié le niveau de l'huile...
Lozère 78...
Après une saison d'apprentissage dans le baquet de droite, je passe au volant. Pour cette première course, la Rallye 2 de ma femme fera l'affaire, d'autant qu'elle est déjà équipée d'un arceau et de harnais. Quatre Koni, plaquettes et liquide compétition et Norbert, mon ex-pilote, me prête le moteur et la boîte de sa Rallye 2 de l'année précédente.
J'ai bien reconnu pendant deux samedis-dimanches avec ma 504, mais je fais la c... de débutant que je ne ferai plus jamais : passer une dernière paire de fois dans les spéciales avec l'auto de course le week-end avant le rallye (c'était une autre époque !). Sur le coup de midi le samedi, je roule à un bon rythme dans l'ES Collet de Dèze - St Germain de Calberte. Ce que j'ignore, c'est que les bleus de St Germain observent la spéciale à la jumelle depuis le balcon de la gendarmerie, de l'autre côté de la vallée. Et bien sûr, le point stop se trouve juste devant la gendarmerie en question. Enorme coup de bol : à trois kilomètres de l'arrivée, avant la remontée finale, nos femmes nous attendent avec le pique-nique près d'un charmant ruisseau à truites, et ensuite, comme nous nous sommes levés aux aurores, nous nous accordons une petite sieste avant de repartir une grosse heure plus tard. Nous traversons St Germain complètement désert...
Deuxième coup de bol le lendemain ! Je m'arrête dans une enfilade pour rectifier une note. Je redémarre et je n'ai pas encore passé la seconde que je trouve en face une 4L bleue dont le conducteur se met instantanément en travers de la route pour me barrer le passage tout en allumant son gyrophare. Un pandore énervé en descend, la moustache en bataille, l'air peu amène, et je m'attends au pire !
"Je vous ai suivi aux jumelles hier depuis la gendarmerie. Vous avez vu à quelle vitesse vous descendiez ? Je vous attendais pour vous verbaliser, mais vous n'êtes jamais passé : qu'est-ce que vous avez fait ?" (Vous constaterez au passage qu'il n'a pas pris sa voiture pour voir si nous n'étions pas en train d'agoniser au fond d'un trou. Remarquez, tant mieux pour moi ! )
Je prends mon plus bel air de Sainte Nitouche : "Moi, Monsieur ? Ah, ce n'est pas possible, vous vous trompez ! Hier, j'étais à Montpellier. Je suis monté seulement ce matin. Et puis, vous avez vu comme je roule doucement... "
L'autre est moyennement dupe, mais comme il n'a pas de preuve, il épluche les papiers, scrute les pneus et me laisse finalement repartir. Ouf, plus jamais ça !
Quelques Simonnades...
Rallye du Gard 83 : je ne sortais pas souvent de la route, mais là, j'avais fait fort puisque dès l'ES2 je m'étais mis au fossé pour deux grosses minutes puis, en vue de l'arrivée j'étais tombé au trou sans grand mal pour l'auto (une biellette tordue), mais pour le compte. Le soir, au parc, je croise le Vieux :
"Comment ça s'est passé pour toi ?
- Mal, je me suis mis deux fois dehors ! "
Il me regarde par-dessus ses lunettes :
"Et tu sais pourquoi tu t'y es mis deux fois ?
- Parce que j'ai fait le con, mais s'il y a autre chose, tu vas me le dire !
- Eh, Bé ! C'est parce que tu t'y es pas mis assez fort le premier coup !"
Imparable logique simonienne !
Là, c'était entre la première et la deuxième fois
Tour de Corse 80 (ou 81?) : je navigue un pote sur une Ascona de chez Simon. Le midi avant la première étape (qui débute de nuit) nous avons choisi une pizzeria sympa avec terrasse sur la mer. Malheureusement, quand nous arrivons, la bonne place est prise par l'équipe de Jean-Pierre Ballet et nous nous replions sur l'intérieur, séparé de la terrasse par un baie vitrée. Le Vieux s'improvise chef artilleur : à son commandement, un préposé ouvre la baie, tout le monde balance ce qu'il a sous la main sur la tablée de Ballet, et la baie est immédiatement refermée. La salve de représailles de l'ennemi s'écrase sur la vitre... Avant le dessert, Edmond grimpe sur la table, tâte le haut des murs : "C'est lavable, chantilly pour tout le monde! !"... Arrive le café : toute la tablée vise la tasse du Vieux avec des sucres. Il monte derechef sur la table : "Vous êtes chauds, les mecs, on va appeler les Canadair !" Puis il met tout le contenu de la tasse dans sa bouche et pulvérise tous azimuts...
Rallye du Mont Blanc, je ne sais plus quelle année. Le Vieux déloge sous un prétexte quelconque la réceptionniste de son poste, prend les clefs des chambres et intervertit tous les porte-clés avec les N° : il ne reste plus qu'à s'installer au bar et regarder le souk au fur et à mesure que les équipages débarquent et essaient de prendre possession de leur piaule...
Mont Blanc également, une autre année, dans un vieil hôtel avec les gogues sur le palier : le Vieux dévisse la plaque des chiottes et la visse sur la chambre de Couloumiès. Toute la nuit, Bunny entendra que l'on essaie d'ouvrir sa porte, puis que des clients pressés en ayant marre d'attendre se mettent à frapper...
Ce qui conduit bien entendu à celle-ci : des potes couraient le Costa Brava et pendant les recos, s'arrêtent à un hôtel afin de réserver pour la course. Ils entrent avec leurs blousons Opel et dès qu'il les voit, l'aubergiste s'écrie : "No Simon, eh !, no Simon !" Le vieux avait dû dormir là l'année précédente...