Il y a 3 heures, Krystof a dit :Arf ! Rien que sur un MC , j'ose même pas imaginer le nombre de divinités qui vont se retrouver froissées
Le Monsieur a dit la nature, les animaux, le vent, pas les tôles !
Quoique... Les tôles se froissent souvent lors d'un contact brutal avec notre Mère Nature.
il y a une heure, Armin a dit :Elle vit à Osaka
Jean Bruce aurait plutôt écrit Elle osa à Osaka !
Il y a soixante-quatorze ans, des enfants devaient ainsi goûter sous les sakuras et des couples pique-niquer sous la chute des pétales...
... dans ce parc où tout respire la quiétude et où les tortues d'eau se prélassent au soleil.
Mais comme dans la chanson de Goldman, des gens en avaient décidé autrement.
La tour du château construite à la fin du XVIème siècle date en fait de 1958.
Car voilà ce qui en restait après le souffle :
Et la municipalité soigne avec attention les cinq ou six arbres qui ont survécu au feu nucléaire.
Nulle part ailleurs, sauf peut-être à Verdun je n'ai ressenti une telle atmosphère pesante et recueillie. Ce bâtiment administratif est situé juste à ce que les Japonais appellent l'épicentre, c'est à dire à l'endroit où la bombe a explosé, six cents mètres au-dessus et il est curieusement l'un des rares de la ville a être resté debout. Après la guerre, il y eut un débat : fallait-il le raser comme le reste ou bien le conserver comme devoir de mémoire ? La deuxième opinion a heureusement prévalu et il est connu aujourd'hui sous le nom de "Bomb-A Dome". C'est tout à fait glaçant de se trouver à son pied et de réaliser que les nombreuses personnes qui y travaillaient ont été néantisées en un millième de seconde, sans qu'il reste la moindre parcelle d'elles, lorsque la température a dépassé les 4000°. Les touristes, japonais et étrangers, sont nombreux autour de ce vestige de l'holocauste nucléaire : pas un rire, pas un éclat de voix, tout le monde parle à voix feutrée comme dans une chambre mortuaire. Ça donne la chair de poule !
Sur le parc du souvenir de plusieurs hectares, les monuments sont nombreux, comme ce gong que les gens de passage font retentir chaque minute et qui sonne funèbrement comme un glas, cette horloge affichant symboliquement 8h 15, l'heure précise du déluge de feu, ou ce cénotaphe où sont gravés les noms des milliers de victimes connues.
Mais le plus poignant est sans doute celui-là, dédié à tous les enfants du monde victimes des guerres. Sadako Sazaki était une fillette de deux ans lors de l'explosion. Dix ans plus tard, elle a développé une leucémie due aux radiations. Elle a entrepris de confectionner des grues (symbole de longévité) en origami, persuadée que si elle parvenait à en faire mille, elle guérirait. Elle est morte avant d'y arriver, mais ses camarades de classe ont continué son œuvre. Aujourd'hui, des mains anonymes déposent des milliers de grues autour du monument.
Mais à côté de cela, Hiroshima est actuellement une ville riante et animée, où l'on peut déguster cette sorte de barbecue du très réputé bœuf de Kobé, ou alors discuter avec ce jovial humanoïde qui vous répond en japonais ou en anglais et mime vos gestes.
N'empêche : au musée très instructif et très désespérant du site dont je vous épargne les photos, j'ai acheté un petit autocollant circulaire représentant le monument martyr entouré du commentaire " Bomb A Dome. No nuclear weapons" et je l'ai apposé sur le hayon de ma 208 dès mon retour.
Bientôt Noël, il n'y a pas que les voitures en modèle réduit :
c'est pas les mêmes peintures que pour les kits...
Alors, puisque Noël approche à grands pas ! Chez nous, c'est Marianne qui s'occupe de la crèche et le décor est minimaliste.
Particularité : s'il y a quelques santons de Provence, dont le fameux "lou ravi", les personnages essentiels ont été achetés à Madagascar. Et pêle-mêle, des galets peints par une copine artiste et un colporteur lui aussi malgache.
Le sapin n'est pas blotti frileusement près de la cheminée, mais se tient dehors sur la varangue où il fait en ce moment 29° à 9 heures du matin.
D'abord, ce n'est pas un sapin mais un palmier multipliant, et l'une des boules est typique des Mascareignes avec son dodo.
On finit le voyage au Japon par la petite île de Miyajima, à une heure de train de banlieue d'Hiroshima et dix minutes de ferry. Elle est célèbre pour son torii flottant, qui bien sûr n'est pas flottant du tout, mais dont les pieds ancrés dans le sable sont entourés d'eau à marée haute.
Sur la colline juste au-dessus, naturellement un temple monumental et sa pagode.
Au pied, un sanctuaire shintô, lui aussi flottant et une cérémonie pour un seul pélucre : celui-là avait sans doute beaucoup à se faire pardonner, il avait dû largement froisser notre Mère Nature. Avec le recul, je me demande si ce n'était pas Meeke.
Et l'on ouvre la rubrique "Ne m'appelez pas chef... Mais qu'est-ce qu'on mange ?" La cuisine japonaise est très simple et digeste : soupes, poisson cru sous ses diverses formes, et occasionnellement bœuf de Kobé soit cuit dans un potage à même la table, soit grillé sur un barbecue de table comme vu à Hiroshima. Voilà donc l'exception avec le plat local, l'okonomiyaki, particulièrement roboratif. Il ne faut pas que vous ratiez cela !
Il faut une immense plaque chauffante et une spatule. On commence par confectionner une crêpe que l'on couvre de montagnes de chou et de pousses de soja : ne surtout pas lésiner sur la quantité, mais écraser régulièrement du dos de la spatule pour réduire la hauteur.
Puis on ajoute des tranches de lard et -pourquoi pas ?- de petites seiches et des nouilles préalablement ébouillantées que l'on a ensuite fait griller sur la plaque.
Pour faire bonne mesure, un œuf sommairement brouillé.
Je vous passe les nombreuses sauces variées et fines herbes que l'on a incorporées au fur et à mesure et il n'y a plus qu'à servir. Pendant toute l'opération, les lourdes assiettes en fonte sont restées sur la plaque pour qu'on ne mange pas froid et on les dispose sur d'épais réceptacles en bois.
Naturellement, l'honorable client qui a assisté à la confection du mets à la chaleur toute proche de la plaque a déjà siphonné toute sa bière et il n'y a plus qu'à :
"Two more beers, please !
- Yes Sir !
- Arrigato !"
Après, comme il faut digérer, on grimpe à un temple (promis, ce sera le dernier) au sommet de quelques centaines de marches.
Et le soir, nous dormons pour l'unique fois du voyage dans un ryokan traditionnel, cloisons en papier et futons à même les tatamis. Mais j'ai rigoureusement défendu qu'on me prenne en photo vêtu du kimono, vous auriez trop rigolé !
Voilà : fin provisoire des voyages exotiques. Dommage que tous les autres aient disparu ! Mais nous partons dans un mois pour une destination où nous ne sommes pas encore allés. Où ? Vous le découvrirez début mars.
il y a 20 minutes, Zoréol a dit :Et l'on ouvre la rubrique "Ne m'appelez pas chef... Mais qu'est-ce qu'on mange ?"
Il y a 2 heures, Zoréol a dit :Et le soir, nous dormons pour l'unique fois du voyage dans un ryokan traditionnel, cloisons en papier et futons à même les tatamis.
Comment se comporte le dos au réveil ?
La cloison en papier, pas top pour les ronfleurs.
Le dos ne s'est jamais aussi bien porté : on dort toujours sur du trop mou en Occident !
Les cloisons sont en papier à l'intérieur des différentes pièces de l'appartement, mais en dur vers chez les voisins.
Mauvaise nouvelle en provenance de La Réunion...
Début de saison des pluies à Mada et c'est déjà le bordel...