Alors, voilà la bête
La Story Monte Carlo, tome 1 :
Janvier 2030, mes deux ados et moi-même finissont de charger la voiture. Dans une heure, direction Monaco pour notre traditionnel week-end rallystique de début de saison. Mon grand me demande : ‘’Papa, est-ce qu’on prend les équipements d’hiver ? ".
Je lui répond : "Pas la peine, ça fait cinq ans qu’on a plus vu de neige sur le Monte Carl’, et ce n’est pas cette année que vous allez en voir mes garçons".
"Mais, papa, tu en a fait beaucoup des éditions avec de la neige ? "
"Alors, je m’en rappelle d’une belle en 2013... Posez-vous deux secondes, je vais vous la raconter, et après on décolle".
Janvier 2013, le Monte Carlo approche et toute la populasse ne tient plus en place : VW arrive, Loeb est en pré-retraite, M-Sport aligne six Fiesta et plus de 80 furieux vont se lancer à l’assaut des routes ardéchoises, drômoises et de l’arrière pays monégasque pour plus de 450km de spéciales !
Et pour couronner le tout, la météo annonce de grosses chutes de neige la semaine du rallye !
Cette année, je dois zapper le shakedown du mardi et la 1ère boucle ardéchoise du mercredi car un petit trublion a pointé le bout de son nez 3 mois plus tôt… Et les nuits sont rudes depuis…
Mercredi, 9h00. Je finis de charger la voiture et je file direction le Col de Joux pour le second passage dans Burzet – St Martial.
Pendant le trajet, j’entends sur France Bleu Drôme-Ardèche qu’Ogier fait le scratch dans l’ES 1. Mais Loeb lui répond dans la 2 et reprend la tête, le duel est lancé. Je passe le col de Mezilhac dans le brouillard et dans la soupe avec mes 195x45 R16 puis j’arrive au col de Joux .
Je descends 100m après le col, allume le chauffage et j’attends. On ne fait pas trop les malins à côté de moi, il fait bien froid et la nuit n’est pas encore tombée. Par contre, la route est pourrie après le passage du matin et les pilotes sont partis avec un mix de clous et neige.
Du coup, le spectacle est mitigé avec des voitures qui partent dans tous les sens à la moindre accélération mais je ne peux qu’avoir du respect pour ces gars qui se battent avec ces conditions de route.
Spéciale terminée, direction St Bonnet le Froid, la bien nommée, pour s’enfermer et y passer la nuit. Sur le trajet, j’entends que Loeb a déjà plus d’une minute d’avance sur Ogier et ce dernier n’ira pas le chercher. Moi, je ne cherche plus le vainqueur…
J’arrive sur St Bonnet vers 20h30 et je m’engage sur l’ES à contre-sens jusqu’à la Frache. La route est recouverte d’une épaisse couche de glace avec de la neige fraiche par-dessus. Je roule tranquille car à la moindre erreur, c’est le fossé . Je gare la voiture dès que je peux, déblaye la neige pour poser la tente et faire du feu.
La température est sibérienne, il neige et la Burle souffle. Je passe la nuit…
Au tout petit matin, j’émerge et me rends compte que mes chaussures sont gelées, ainsi que l’eau dans ma bouteille. Dehors, il neige et la Burle souffle encore… On se croirait en Suède !
Je décide d’aller dans la voiture pour la démarrer et avoir du chauffage car le feu de la nuit s’est éteint.
Je me prépare et je pars remonter l’ES sur quelques centaines de mètres. Je croise un gendarme qui, à mon humble avis, ne doit sa présence ici qu’à la perte d’une partie de Chifoumi la veille . Il me demande d’où je viens et je lui dis que j’ai passé la nuit dans une tente à 100 mètres de là… Il doit encore raconter cette rencontre à ses petits enfants…
Je trouve mon spot en quelques minutes et commence à allumer un feu mais il fait vraiment froid et rien n’est facile .
J’en prends plein les yeux quand les premiers arrivent : ça passe tout en dérive et le bruit des moteurs est somptueux dans cette atmosphère.
La bise à Renaud
Néanmoins, on se les gèle sévère et je décide de retourner faire la pause dans ma voiture car il est maintenant impossible d’allumer quoi que ce soit avec toute cette neige…
Le 2ème tour est prévu à partir de 15h30, mais tu as l’impression que la température est toujours aussi glaciale que le matin. Je sors de la voiture et me place dans un droite en légère montée, mais impossible de tenir sur place car la Burle souffle fort et te congèle sur place donc je me cache derrière un arbre en attendant les voitures. Je fais cela à chaque passage : une photo et je retourne me cacher…
Dès que le rythme baisse trop, je retourne dans la voiture et attends l’ouverture de la route pour filer direction le Vercors, plus précisément le carrefour des 3 routes sur les hauteurs de Bouvante.
Tout va bien jusqu’au col de Gaudissart et l’apparition de la neige sur la route (pour rappel, je suis chaussé en 195x45 R16). J’arrive au carrefour, mais en voulant prendre la montée vers Vassieux en Vercors, la Fiesta dit non et patine comme jamais. J’arrive à me garer sur le bord de la route après une deuxième tentative et décide de dormir dans celle-ci car une épaisse couche de neige recouvre tout aux alentours.
Au petit matin, on tape à la vitre de la voiture…
Un gendarme me demande poliment de remonter ma voiture car je suis garé à l’emplacement des secours…
Je lui explique que je n’ai pas réussi à monter la veille et la seule chose qu’il me répond est : « Vous n’avez pas de chaînes ? ».
Dans ma tête : « Si connard ! Mais il est 6h30, il fait moins Jésus dehors et je viens de me réveiller… »
Et voilà que je me mets à « essayer » de chaîner la Fiesta… pour la 1ère fois… à froid… cooooomme un connarrrrrd !
Verdict : 45 minutes pour la 1ère, 5 minutes pour la seconde…
Une fois la voiture remontée de plusieurs dizaines de mètres, je pars m’installer à l’entrée de l’épingle au niveau du carrefour. Je comprends vite que le spot va être surpeuplé car, à peine j’avais fini mon installation, qu'une horde de spectateurs sont venus s’agglutiner à moi…
Enfin bon, je profite du spot avec une belle ligne droite suivie d’un gros freinage pour épouser l’épingle en question, et je vois pour la première fois un drone prendre des images , la révolution des images est en marche… Et les gilets jaunes en avance…
Ce seront mes dernières images « live » de ce Monte Carlo car un petit biquet appelle son papa à la maison et que je ne veux pas que Madame demande le divorce en rentrant…
J’ai la présence d’esprit de lui ramener le dessert local : La Pangée et ça passe, crème !
Je suivrai la fin du rallye sur internet et « l’enfer du dimanche » de l’arrière-pays monégasque m’aura donné raison d’être resté à la maison.
Depuis, je rêve de refaire une édition comme celle-là mais plus longue car, malgré le froid, c’était vraiment jouissif de voir évoluer l’élite du rallye mondial dans ces conditions.
‘’Allez les garçons, fin de l’histoire, allons voir qui de Rovenperä ou Solberg va gagner cette édition 2030 !’’
Bonus: Le film de 2013 (attention, c'était en 2013 )
Bien agréable ce retour d'expérience hate de voir le tome 2
à l’instant, Krystof a dit :Bien agréable ce retour d'expérience hate de voir le tome 2
Il se peut que ce soit un autre qui écrive le tome 2
Je l'espère en tout cas, sinon, ok, je ferai un effort
il y a 3 minutes, Krystof a dit :Bien agréable ce retour d'expérience hate de voir le tome 2
Il faut vraiment que je t'embarque sur une épreuve mondiale un de ces jours
c'est fini pour moi malheureusement, sinon j'etais dans ton tome 1 avec un certain Stéphane qui m'aidait à retrouver mon auto sous les bosses de neige à st bonnet
Nous sommes en 1991. Nom de Zeus!!!
Période de noël exactement. Avec des potes, attablés dans notre bar preferé, nous savourons la bière et le plaisir de retrouver la bande de copains fans de rallye que les vacances ont réunis.
C'est Nanard qui dégaine le premier:
-Y en a qui seraient motivés pour aller au Monte Carlo?
Malheureusement, l'idée n'emporte que peu d'adhésion, entre ceux qui terminent les études et ceux qui bossent, le choix est limité, seuls moi et Philou sommes volontaires, et comment!!!
J'ai récemment conclu mes études par un brillant echec, et je n'ai pas de travail fixe, sachant que le 02 février je dois me présenter à Oberhoffen sur Moder(petit village alsacien aujourd'hui reconnu grace aux exploits en rallye du plus célèbre de ses ressortissants, un certain Sebastien Loeb). Mais je ne vais pas là bas donner des cours de pilotage au futur prodige (sinon le palmarès de la France en rallye serait aujourd'hui beaucoup plus terne), mais pour apprendre à me lever tous les jours à 5H30, à me rouler dans la boue, à nettoyer un fusil pendant 9H d'affilée, à obéir aux ordres du dernier des crétins pourvu qu'il ai un galon de plus que vous, et me délecter des merveilles d'un restaurant gastronomique nommé Ordinaire et où le chef n'hésite pas à se gratter l'entrejambe avant de saupoudrer les pâtes d'un trop rare gruyére. Bref l'armée, pour les plus jeunes d'entre nous qui n'aurait pas percuté)
Aussi, avant de plonger dans ces merveilles, je me dis que découvrir un rallye du championnat du monde une fois dans ma vie est une bonne idée, des fois que je finisse sous les chenilles d'un porte-missille Pluton, conduit par un brigadier chef imbibé de schnaps à 7h du matin.
2H30, le 25 janvier, je gare ma fidèle (elle n'est pas rancunière) 104 Gl devant chez Nanard, et nous partons chercher Philou, dans une tempête de neige.
Ce dernier, usé par sa dernière copine du moment, nous abandonne lachement, et c'est donc à 2 que nous allons prendre la route. Très vite, je trouve bizarre que Nanard passe de 3 en 5 avec sa vieille R9 diesel. Il me dit que c'est normal, il doit avoir une fourchette foutue et il la réparera en rentrant.
La route passe vite, surtout vu l'absence de radars propres à cette époque bénie, et nous roulons aisément à 150km/h grace aux 55cv de la fringante berline et à un compteur aussi optimiste que nous. Il faut dire que l'organisation s'est faite à l'arrache, la promesse d'un hébérgement à Alès le premier soir dans l'appartement d'un pote, et un rendez-vous à ne pas manquer dans la spéciale du Col de Saulce, avec le frére d'un ami qui a reservé une chambre d'Hotel F1 et que nous pourrons squatter.
13H30, nous prenons nos marques dans la descente du col de Perty, et découverte des Delecour, Makinen (oui oui, celui de Toyota) et sa Nissan, Salonen avec une Mitsubishi Galant, Kankunen, Sainz, Biasion et tous les autres. Ca va vite, mais ça ne glisse pas beaucoup, tant pis, on verra ce qu'on verra au Col de la Fayolle.
Direction l'Ardéche après une soixantaine de voitures, on doit retrouver le pote qui nous hébérge (théoriquement) à Alès dans le village de Saint Julien du Gua. Après quelques milliers de virages, nous trouvons le village pré-cité et installons notre réchaud pour un vin chaud salvateur. Mais un vent glacial contrarie ce projet en soufflant continuellement sur les flammes. Après avoir bu notre vin tiède, l'heure du départ de la spéciale approchant, et un peu inquiets de ne pas avoir vu notre pote, nous partons vers le col.
La haut, la Burle se déchaine. (Parenthèse culturelle, la burle est le nom donné au vent du Nord qui souffle l'hiver dans le centre-sud de la France à l'est du Massif central sur les plateaux dénudés du Velay, d'Ardèche ou du Forez . Ne pas confondre avec la burne, Vosgien novice habitué aux éxagerations typiques du sud de la France, confondant sud-est et Ardéche et qui pense qu'un simple anorak et un T-Shirt de sa fabrication doublé de poils de lapins angoras suffiront pour garder au chaud son corps d'athléte.)
Après 30 voitures, Nanard me dit:
-He hois hon hehait hieux he hehouhé a a hoihuhe
J'opine, ne pouvant plus ouvrir la bouche. Je commence à imaginer notre nuit, blottis dans la Renault, le chauffage à fond pour essayer de rester en vie, quand Nanard se retourne soudain. Il a entendu un accent Vosgien. Ouf, Eric est là, avec des amis étudiants, et nous pouvons enfin nous relacher, dans quelques instants, un lit chaud nous attend.
Après 2 heures de route, nous pouvons enfin nous glisser sur des matelas suffisament minces pour sentir que la pièce de 1 franc oubliée sous le matelas est du côté pile.
Qu'importe, nous sommes jeunes et venons de découvrir le Monte-Carlo
Faut que t'écrives plus souvent toi !
Faudrait aussi que j'ai plus de temps.... et de souvenirs!
2ème jour.
Après 4 heures de sommeil réparateur, le reveil sonne. Nous grignotons vite fait un petit déjeuner composé de lard (importation des Vosges par Eric), de pain, de lait et d'oranges, et déjà il faut partir pour Burzet, haut lieu du Monte-Carlo. Je profite néanmoins du mélange ingurgité pour enseigner une expression Vosgienne aux colocataires du pote Eric: Tendre une peau
En annonçant, ça certains on cru que je voulais ériger une tente, mais ma fuite , une main sur la bouche avant d'honorer le trone de faïence d'une genuflexion forcément sincére les a renseignés illico sur mes intentions et l'origine de l'expression.
Il ne faut pas tarder, il est déjà 7 heures, et il y a presque 2 heures de route.
Nanard ne tergiverse pas, et imprime à la brave R9 un rythme soutenu que nos hôtes de la nuit ont toutes les peines du monde à suivre avec leur R5 GTX forte pourtant d'une cavalerie impressionante de 70cv, au moins. Dans un grand gauche abordé à près de 90km/h, Nanard, certainement ébranlé par la courte nuit et les 18h passées au volant la veille, réagit tardivement et la légère glisse s'achève sur un petit pont , l'avant et l'arrière bloqués dans la neige en travers du pont sans la moindre egratignure. Nous arrivons près de Lachamp Raphaël, si mes souvenirs sont bons, mais un hurlement de moteur de course nous indique que nous avons trop trainé, aussi, après concertation, nous abandonnons nos suiveurs et décidons de partir pour Saint bonnet le froid.
Pas de souvenirs particuliers, sinon que la plupart n'avait pas les bons pneus pour l'endroit où nous étions, et que les 300m de spéciale qui s'offraient à nous étaient aussi spectaculaires qu'une partie de curling au Zimbabwe.
Retour vers l'est du Rhone, il faut être au col de Saulce pour dormir au chaud cette nuit. Il y a à peu près 3km de voitures garées le long de la route proche de l'arrivée, mais nous ne manquons pas la R19 16s bleu nuit avec immat 88, preuve de la présence d'Hervé et du Claude que nous ne connaissons pas encore.
Rappel à l'attention des plus jeunes, en l'absence de téléphone portables, il fallait une bonne organisation ou une bonne dose d'insouciance, d'optimisme, de folie, pour que tout se passe bien. En fait, il fallait surtout oser, et ça, ça n'a heureusement pas changé. (fin de l'apparté vieux c..)
La nuit tombe, nous voyons quand même de superbes passages dans cette descente faite d'enfilades rapides, et finissons par tomber au milieu de la foule sur la seule tête que l'on connaisse. Retrouvailles célébrées par force libations, et nous suivons notre duo de sauveteurs vers l'hotel.
Il conviendra pour nous de rentrer un peu plus tard dans l'hotel, les chambres étant limitées à 3 personnes. Bref, nous franchisssons le seuil quelques minutes plus tard avec l'assurance paisible des jeunes couillons qui essayent de gruger pour la première fois.
Le gerant n'y a vu que du feu, même quand il est rentré dans la chambre rapporter sa carte bleue au Claude qui l'avait oublié à l'accueil, il n'a pas vu la fenetre ouverte d'où je venais de me jeter pour me cacher, ni senti l'odeur du cassoulet en boite que nous avions commencé à faire mijoter sur le rechaud à gaz qui nous suivait partout. En fait, je crois simplement qu'il s'était tout de suite rendu compte de l'embrouille mais qu'il n'avait pas envie d'emm... des jeunes sympas .
Bon, il n'y a que 3 places dans les lits, et il me semble correct de laisser mon pilote de conducteur reprendre des forces sur un matelas, pendant que je repose sur une moquette dont le contenu desarçonnerait n'importe quel expert en analyse ADN, mais qui au final se révèle plus confortable que le matelas d'Alès.
Au passage, je dois rappeler qu'au col de la Fayolle, j'avais revétu un t-shirt de ma fabrication constitué de 2 t-shirts cousus l'un sur l'autre et bourrés de poils de lapin angora.
Il faut savoir que ces poils sont très fins, et passent aisément à travers les fibres du tissus, ce qui m'a permis de constater que je laissais une belle trainée de poils blancs partout ou je posais mon t-shirt, ou les vêtements ayant été en contact, ou mon sac, ou moi......
Fin du 2ème jour
Pétard, tes récits sont à archiver !
On a tous plus ou moins vécu ce genre de galère et c'est ce qui nous réunit de nombreuses années plus tard ici !
Puisque tu parles de Lachamp-Raphaël, une année, je ne sais plus laquelle, nous y sommes avec mon indéfectible pote Henri, un type adorable mais qui a plutôt la tête près du bonnet, et ça tombe bien, le bonnet étant indispensable avec cette burle à décorner tous les cocus de France et d'ailleurs. En ces temps où Michèle n'emmerde pas le spectateur puisqu'elle est dans une auto de course et où les ZP nous paraîtraient aussi saugrenues que le débarquement de petits hommes verts venus de leur OVNI observer le Monte, nous arrivons une bonne demi-heure à l'avance, nous creusons comme nous pouvons des marches dans le talus de neige (à un endroit moyennement safe, mais c'était une autre époque) comme des alpinistes tentant le sommet de l'Everest et nous attendons en essayant de ne pas nous casser la gueule et en nous gelant plus qu'un tantinet les roubignolles. Le temps s'étire à l'infini, c'est de plus en plus difficile de rester là sans ressembler à des surgelés de chez Picard, mais nous tenons bon.
Cinq minutes avant le passage de la première auto, deux loustics débarquent avec une énorme caméra et se plantent sans aucune gêne vingt centimètres devant nous, nous masquant la vue sur la spéciale. Henri qui ne s'embarrasse jamais de présentations mondaines tape sur l'épaule d'un des zigues qui jactent un peu le Français :
" Tu comptes rester là ? Parce que nous, y a une demi-heure qu'on se gèle les cacahouètes pour voir les autos et tu ne vas pas rester devant !
- Televizione italiana !"
Là, le Henri qui mesure un mètre 85 et pèse pas loin de 0,1 tonne monte sur ses ergots et grandit à ma grande stupéfaction d'une dizaine de centimètres.
" Si dans les dix secondes tu n'as pas calté, je prends ta caméra, je te colle une droite et je te filme à plat-ventre sur la route, ça fera un bon sujet pour la televizione italiana !"
Les gars ont jugé plus prudent d'aller emmerder les autres spectateurs à cinq mètres de là !
C'est exactement la même histoire que celle que j'ai raconté sur un autre forum à quelque chose près , j'etais avec un célèbre vigneron du 66 qui s'appele Stéphane , et c'etait à st bonnet le froid ...
Ah ? Je n'en ai pas eu connaissance, mais je te garantis mon anecdote sans plagiat.
Y en a sur tous les rallyes des comme ça...
Oui, parce que des années plus tard, et toujours avec le même Henri, la scène s'est reproduite à peu de choses près au Col de Leschaux lors d'un Mont-Blanc, sauf que là, ce n'était pas la télévision italienne et qu'il faisait nettement moins froid.
L’histoire que je vais vous narrer ce soir est celle de quelques gonzes qui décident de se faire ensemble le Monte Carlo 2017. Nouvelles autos, nouveau championnat, bref, Gap en cette fin janvier est ze place to bi. Logement trouvé à Faucon du Caire, à proximité des tourniquets de la deuxième spéciale du jeudi. Comme on craint le trop de monde, on décide d’aller ailleurs après des recos studieuses effectuées par le versant nord ouest de la troupe, le versant grand est arrivant le jeudi après-midi, juste pour pouvoir se positionner en spéciale.
Première bonne pioche, aller dans la 2, Paddon sort dans la première, avec les conséquences que l’on sait...
Seconde bonne pioche, il faut occuper le temps... On commence à causer à gauche à droite, y compris avec un beau bébé d’1m90 pour un quintal, portant un uniforme bleu... Le gars est mobile, mais il aime bien les bagnoles. La discussion s’oriente rapidement sur son quotidien, en pleine période où la France a peur, même si elle reconnaît aisément le boulot de ses féroces de l’ordre. Il admet être sur les dents, mais en profite pour s’épancher un peu, nous parlant de lutte contre les go fast avec des clio rs 1.5d rincées qui doivent emmener 3 mecs comme lui, parlant de ses rencontres avec la consanguinité nordiste, où Brandon devait obéir à son oncle Kévin qui était dans la même classe que lui, provoquant les rires aux larmes des gars présents... Quand les autos des ouvreurs ont commencé à défiler, nous avons tous eu l’obligeance de lui dire où nous allions nous mettre, il s’est mis à gueuler « Putain, ça y est je suis dépassé! »
Je n’ai pas spécialement d’affinités envers la bleuzaye, mais en quittant la spéciale, je lui ai fais la bise.
Une escapade qui a dû durer un peu plus que cette speciale...
On veut la suite
Le reste du séjour était bien plus calme 🤫