Prends des chips et une bière ou vas t'enfermer 1/4 d'heure aux gogues, mais lis cette itw d'Adamo traduite avec Google.
"Seuls les morts et les stupides ne changent jamais d'avis."
Et c'est en citant James Russell Lowell que je choisis d'ouvrir ma rencontre spéciale avec Andrea Adamo . Je veux te dire la vérité : je n'aimais pas sa peau. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai toujours assez mal digéré cette humeur de personnage "over the top" et une interview qui nous a été accordée à Catalunya 2019 n'avait fait que confirmer les sensations de l'extérieur.
Je ne veux pas dire que j'ai applaudi mais, bien sûr, je ne me suis jamais arraché les cheveux quand il y en a d'autres sur la marche du podium. Bien sûr, en essayant toujours de maintenir l'objectivité nécessaire de ceux qui prétendent raconter un sport aux fans, mais en trouvant toujours une confirmation de ce sentiment très similaire à l'antipathie.
Jusqu'au 8 décembre 2021. Adam démissionne de son poste de directeur de l'équipe Hyundai Motorsport et je suis désolé. Je ne suis pas intéressé à comprendre la vraie raison ou à faire des hypothèses. Je ressens un réel regret de savoir que ce morceau d'Italie quitte le WRC et je décide de lui écrire un message sur Facebook. Ça vient droit sur moi, ça me prend quelques minutes et en même temps cet homme si dur et anguleux à mes yeux me répond : « Un câlin ».
Les mois vont passer, l'ère hybride du WRC va commencer et dans la première course de 2022 pour Hyundai les choses ne vont pas très bien. Tanak s'arrête pour une panne peu claire et nous nous demandons tous comment Andrea aurait géré ce genre de situation. Je reprends courage et lui demande. Il me répond encore. Et commençons à parler de rassemblements comme je l'ai fait mille fois avec mille autres personnes. Mais cette fois, je le fais avec Andrea Adamo.
Le profond respect que je ressens m'amène à appeler ça de la correspondance mais, je ne pense pas exagérer en pouvant le considérer comme un rallye d'amitié. Une relation qui m'amène à le rejoindre à Turin, au siège du projet Gino WRC Invest , pour pouvoir réaliser mon entretien avec Andrea Adamo en direct. Pas avec peu d'émotion.
8 décembre 2021 : Votre aventure WRC se termine brutalement, au milieu des dernières étapes du développement de l'hybride Rally1 et dans un mélange de sensations et de voix. En le voyant quelques mois plus tard, que vous reste-t-il de ces jours ? Que ce soit positif ou négatif, c'est à vous de me le dire.
Pour moi, cette date n'a pas de signification particulière car je me suis retrouvé dans la condition de devoir démissionner beaucoup plus tôt et j'ai été un employé de Hyundai Motorsport jusqu'au 31 mars.
Je n'ai jamais associé une date à des moments particuliers . Je ne me souviens que d'un seul dans lequel une personne qui m'était chère manquait à l'appel et qui a changé les dix dernières années de ma vie mais c'est un autre film.
Honnêtement, je n'ai jamais vu les choses avec autant d'emphase. Je devais me consacrer à ma santé et rien d'autre , c'est devenu ma priorité. Un livre de ma vie s'est fermé car l'appeler un chapitre serait un euphémisme, car cela fait sept ans qui m'ont complètement absorbé mais dont découlent de grandes satisfactions. Ce sont peut-être les sept années de sport automobile de ma vie qui m'ont permis de ramener à la maison une expérience complète et plus complète.. Une époque où je me suis retrouvé à construire le Customer Racing de Hyundai à partir de zéro, à embaucher des gens, à gérer des budgets. Avec le premier R5 j'ai techniquement géré un projet qui avait déjà commencé et était déjà dans un état avancé, corrigeant au maximum ce que je pensais être faux et en même temps organisant l'atelier et gérant la dynamique budgétaire là aussi. Pendant ce temps, en juillet 2016, le projet TCR a commencé, un moment assez complexe.
Une expérience incroyable puisque, au final, je me suis retrouvé à gérer tout Hyundai Motorsport et j'étais pratiquement à la tête des programmes sportifs de Hyundai dans le monde. Même lorsqu'il était temps de soutenir des programmes nationaux, nous étions la référence.
Je ne nie pas que je suis content de ce que j'ai fait mais, en terme d'engagement personnel, comme disent les anglais, c'était 24h/24 et 7j/7. Pendant sept ans, j'ai mangé, respiré, bu, dormi et tout ce qui est nécessaire pour Hyundai et je le referais le matin. C'était intéressant, formateur. Je ne suis pas parti avec des regrets, ni avec des remords et même pas avec de la mélancolie je dois dire. Comme je suis fait, quand je termine un chapitre de mon histoire et que je suis convaincu de le faire, je tourne la page et je continue. Je ne suis pas quelqu'un qui vit dans le passé, je vis dans le présent et planifie l'avenir.
Au-delà des championnats du monde, tout ce qui est tangible (et réussi) dans votre récente expérience avec Hyundai, y a-t-il un moment, quelque chose ou quelqu'un qui représente le mieux toute l'expérience ?
Non je ne crois pas. J'ai un souvenir particulier que c'est la victoire du championnat du monde avec Tarquini à Macao en 2018 car c'était la première victoire d'un championnat du monde pour Hyundai. Un tournant, à mon avis, car jusque-là elle n'avait jamais rien gagné et avait toujours été considérée un peu comme la "Cendrillon". Une victoire forte, avec les titres pilotes et constructeurs répétés également en 2019. C'est le véritable tournant de ces sept années.
Même dans les rallyes, cependant, Hyundai est venu d'une expérience qui était tout sauf satisfaisante et dont on se souvenait plus pour la sympathie que pour toute autre chose.
Oui, probablement oui. Jusque-là, Hyundai était peut-être la patrie du « presque ». Presque gagné, presque compétitif. L'approche n'est valable que pour la pétanque.
Et maintenant on peut aussi arrêter avec la nostalgie que (probablement) je ressens plus que toi. Parlons des rassemblements auxquels nous assistons aujourd'hui.
Après trois courses, la technologie hybride est en état de siège, en proie à des problèmes de fiabilité et plus encore. À l'époque, vous aviez émis quelques doutes sur la transition vers cette technologie, notamment en ce qui concerne les délais de réalisation et les modèles de voitures que le marché peut proposer pour les trois / quatre prochaines années. Le dire aujourd'hui est peut-être facile mais, qu'en était-il pour prendre un peu plus de temps ? Était-ce nécessaire de le faire parce que le marché le demande ? Que pensez-vous?
Écoutez, je suis encore convaincu aujourd'hui, après avoir vu la course au Portugal en tant que retraité qui va voir une course WRC au lieu des chantiers routiers, que ce règlement était une erreur. Je suis convaincu que les voitures d'aujourd'hui auraient dû être des Rally2 , avec un plus gros restricteur, peut-être une aile et un pare-chocs arrière plus accrocheurs. Potentiellement il y aurait eu plus de constructeurs aujourd'hui, il y aurait certainement plus de clients prêts à courir avec ces voitures, il y aurait probablement plus de courses intéressantes car avec des voitures qui coûtent moins cher, le panorama des pilotes compétitifs pouvant courir s'élargit.
Aujourd'hui, nous avons des machines très sophistiquées au niveau électronique mais, avec des limitations en termes de suspension, de moteur et bien plus encore, cela m'amène à me demander s'il était vraiment nécessaire de se concentrer sur des machines comme celle-ci. Le concept de transmission, n'en déplaise, est celui d'une R5 : cinq rapports séquentiels à levier sans différentiel central. Ensuite, nous pouvons dire toute la sophistication que nous voulons. Le moteur est un moteur qui a un coût énorme où le système ALS (ed. Anti Lag System) est le même que le Rally2, puisque vous ne pouvez pas avoir "Fresh Air" comme il l'était autrefois.
Dans un moment actuel où il n'y a pas d'argent, je crois que faire des vaisseaux spatiaux, parce que c'est ce que c'est, avec certaines sophistications extrêmes et avec des coûts incroyables comme le système hybride n'a pas beaucoup de sens. Notamment pour un système qui sert à déplacer les voitures au service en mode full électrique et à avoir, entre oui et non, une puissance supplémentaire dans la spéciale, mais les pilotes déclarent qu'ils la détachent car c'est plus facile pour eux de conduire.
Je me demande si nous avons fait ce qu'il fallait et je prends ma part du blâme pour avoir ces voitures ici, car j'étais là aussi, même si j'ai lutté contre cela jusqu'à ce que la majorité l'emporte. Nous n'avons pas de nouveaux fabricants et nous ne savons pas si nous en aurons bientôt.
En effet, on risque d'en avoir un peu moins.
Il y a assez de "Cassandre" mais on espère que ceux qui sont là resteront. Je ne sais pas combien de temps durera cette réglementation car, cependant, je pense que nous pouvons dire sous peu qu'elle est régulièrement ancienne puisque le système hybride que nous avons dans la voiture en ce moment, je ne sais pas dans quelle mesure il peut être utilisé dans l'avenir comme objet marketing. Maman Mia.
La saison 2022 voit un Kalle en grande forme avec un certain équilibre derrière lui. Pourtant, tout devient "plus chaud" les week-ends où au moins un des deux Seb (nrd. Ogier et Loeb) est sur la liste des engagés. Pourquoi pensez-vous que nous ne pouvons pas nous libérer de ce passé ? Trop forte et encombrante cette génération ou trop peu de substance dans les nouvelles générations ?
Monte Carlo était une exception, où l'expérience est toujours d'actualité et où il s'agissait d'un « alignement des mauvaises planètes », d'autant plus que Hyundai était encore loin derrière. Je pense que Kalle a eu un raz de marée de problèmes le premier jour mais il ne s'est jamais plaint car c'est un professionnel et les deux Seb se sont retrouvés devant, Loeb pilotant une Puma extraordinaire mais étant piloté par un niveau de pilotes qui n'est pas dans le en mesure de démontrer sa valeur réelle. Je crois que Seb et Seb ont besoin de pimenter le championnat du monde c'est une histoire vraie entre oui et non, on aime bien se la raconter mais à mon avis ce n'est pas vrai. Loeb au Portugal a commis l'erreur la plus stupide de toutes et Ogier n'a jamais été en course pour mille raisons mais, somme toute, la course n'a pas été mauvaise.
Ce qui est montré pour le moment, c'est que Rovanpera est un pilote très intelligent , malgré une voiture qui dépasse de la tête et des épaules les autres. En Suède, il a joué la course qu'il était censé faire. En Croatie, elle a fait une course très brillante : quand elle avait besoin de gérer, elle l'a fait avec une froideur incroyable, dans des moments où d'autres l'auraient probablement battue mais, quand il y avait une poussée, elle l'a montré et a gagné. Au Portugal, il a très bien géré la première étape dans laquelle il s'est retrouvé à nettoyer les rues, et croyez-moi qu'après avoir fait de bons tronçons de spéciale à pied, il y en avait à nettoyer dans une route très molle qui a été creusée, et les autres jours il a fait des temps incroyables. Même si Seb avait été en course, je ne pense pas qu'il aurait pu le contenir.
Nouvelles générations ? (éd. soupire)
Eh bien, nous en avons parlé plusieurs fois, n'est-ce pas ? Un championnat du monde de quatre à cinq "vrais" pilotes mais assez avancés en âge, Kalle, Oliver avec toutes les inconnues de l'affaire. La question que je vous pose est : quelle est la prochaine étape ?
Mais vous savez, disons qu'il y a quatre ou cinq jeunes hommes forts.
Où les asseyons-nous ?
Voici. C'est ce qu'on appelle la loi du marché.
On discute souvent d'un aspect qui "nous unit" : la communication. Dans votre rôle de Team Principal, vos qualités de grand communicant étaient indéniables, capables de catalyser l'attention des médias en bien et en "moins bien", offrant souvent des motifs d'inspiration et de discussion. histoires et qui sait comment les raconter. Tout se résume à la simple chronique d'un événement sportif. Le résultat? De moins en moins de jeunes intéressés par les rallyes et de plus en plus de nostalgiques qui aimeraient revenir aux années 80 et 90. Comment le voyez-vous ? Comment redonner envie aux gens d'en savoir plus sur un sport unique en son genre ?
J'ai fait une interview similaire il y a quelques jours et je ne peux que me répéter. Je crois qu'avant de se donner des réponses, il faut se poser des questions. Et posez-vous les bonnes questions. Je pense que la façon dont les rassemblements sont présentés au public aujourd'hui est effrayante et ennuyeuse.
A part quelques pays où il y a encore de l'intérêt, je ne sais pas combien de personnes veulent encore marcher des kilomètres pour voir les voitures passer comme ça en dix secondes. Il n'y a souvent pas de lutte non plus. Pour attirer les gens aujourd'hui il n'y a que les réseaux sociaux et les rassemblements ne sont pourtant pas bien présentés. Inutile pour le promoteur de continuer à nous vendre All Live tant il sert un public qui connaît déjà les rallyes.
Vous savez, le truc difficile à gérer dans les médias, c'est cette mauvaise et mauvaise réputation sportive qui arrive à faire parler les gens seulement quand il y a drame.
Mais rien n'est fait pour parler quand quelque chose de bien arrive.
Pourtant, les pilotes eux-mêmes parlent des rallyes comme de l'essence du sport automobile et les images le prouvent. Pourtant, nous ne sommes plus en mesure d'inciter quelqu'un à se réveiller tôt le matin, à préparer un sac à dos et à passer un procès.
Je ne referais plus jamais ça car nous sommes en 2022 et il faut se rappeler que les années 80 sont passées depuis quarante ans. Je n'arrête pas de le dire. Il est inutile que nous continuions à vouloir convaincre les gens que le passé est beau. Le passé est terminé.
Demandons-nous : comment apporter aux gens ce que nous avons aujourd'hui avec les outils dont nous disposons aujourd'hui ?
Je me permets de dire une chose et je dis : celles de la F1, qui seront moches, mauvaises et désagréables aux yeux de ceux des rallyes, pourtant depuis que Liberty Media est arrivé , il a dit « eh bien messieurs, maintenant on fait parce qu'on continuent à se parler et à s'auto-référencer ». Et c'est la même erreur que nous commettons en continuant à parler de rassemblements. C'est sympa mais en dehors des rassemblements personne s'en fout, donc il faut prendre quelqu'un qui vient de l'extérieur qui sait faire une vraie communication et qui dit que maintenant c'est fait comme ça.
La F1 a commencé à utiliser les médias sociaux, Youtube, Netflix et toutes ces choses qu'elle fait et, magie magique, elle va maintenant en Amérique. Pouquoi? Parce qu'ils ont présenté la F1 d'une manière différente de celle stéréotypée qui dure depuis des années et qu'aujourd'hui, ils aiment le même produit. Puis ils ont fait des voitures qui savent être plus spectaculaires avec moins de souffrance dans le sillage grâce à des études payées par le promoteur. Pas la FIA. Liberty Media a investi de l'argent, embauché des gens, pour faire des études et l'amener à un niveau supérieur de mise en scène.
On n'arrête pas de parler, on se demande comment faire les meilleurs rallyes avec des gens qui font des rallyes depuis 50 ans et ils n'arrêtent pas de se dire que les rallyes c'est bien. D'accord, continuons, mais le gars d'en face n'a pas la moindre idée de qui sont ces gens.
On fait de vrais reportages, des rencontres avec les chauffeurs comme il se doit. Des montages vraiment spectaculaires et bien connus. Les gens se passionnent et vont les voir et les revoir. En Formule 1, vous avez votre Coca Cola, vos salons, vos sponsors et tout devient un spectacle. Dans les rassemblements, on emmène les gens loin pour manger la poussière et ils s'en foutent.
Pourtant, des tentatives comme Ypres et Monza ne se sont pas très bien déroulées, n'est-ce pas ? N'ont-ils pas montré quelque chose de différent de ce que sont les rallyes ?
Il était plein. Les gens s'en soucient et celui qui paie le billet sauve la course, mais ce qui compte vraiment, c'est la visibilité panoramique. Ceux qui apportent l'argent sont les sponsors, ceux qui paient les droits TV. Les équipes mondiales de F1 reçoivent également de l'argent en fonction des droits TV, les équipes du World Rally paient également pour l'air qu'elles respirent. Expliquez-moi comment un nouveau constructeur est attiré par un sport où : il n'y a pas de visibilité, il a des spectateurs sur le bord de la route et peut-être qu'avec une sortie vous tuez quelqu'un, j'ai l'hospitalité pour les sponsors mais souvent je ne les utilise pas parce que la voiture ils sortent le matin et reviennent le soir.
Quel spectacle dois-je faire dans le parc d'assistance ? Quoi de neuf? Y a-t-il quelqu'un qui a posé le problème? Non, il y a All Live.
Ils l'écriront sur la plaque le jour où les rassemblements mourront : « mais ils avaient tous en direct ».
Vous avez l'air plutôt occupé à être, comme vous aimez vous appeler, un retraité. Qu'est-ce qui vous a poussé à accepter l'invitation d'Alessandro Gino dans cette belle et particulière aventure du Gino WRC Invest et à mettre un pied dans les rallyes ?
Non, calme calme calme (éd. Sourires). Je me définis comme retraité car par rapport au type de vie que j'ai mené, j'ai une qualité de gestion du temps complètement différente. Ici avec Alessandro (éd. Gino) on n'a pas vraiment mis les pieds dans les rallyes. Ou plutôt, c'est un métier qui se fait avec des voitures de rallye, avec des calmes et des rythmes décidément différents. Avec le temps de penser à des initiatives particulières avec les machines, ainsi que de les acheter et de les vendre.
A mon sens, la partie très intéressante c'est aussi tout l'après-vente puisque ce sont des machines qui demandent une attention différente. Celui qui l'achète pour l'utiliser nous appelle et nous allons l'aider à le démarrer. Nous ne faisons pas comme tant d'autres qu'une fois la voiture vendue, celui qui a vu a vu. Aussi parce que cela fait peur à ceux qui veulent investir dans des voitures de ce type. Ce que nous voulons faire, c'est une "fidélité": nous avons des pièces de rechange et un certain type de capacité à donner un service d'assistance agréable.
Pourquoi ai-je décidé d'y entrer ? Car lors d'un dîner avec Alessandro Gino et Massimiliano Fissore, ancien PDG de BRC, nous en avons parlé. J'ai aimé les idées et je me suis immédiatement senti impliqué. Je suis du genre très « digital », soit c'est 1 soit c'est 0, soit je fais des choses parce que j'y crois, soit je suis chez moi à faire des maquettes ou je vais à la montagne faire du vélo. J'ai la chance de pouvoir choisir, je l'apprécie tellement et ça n'a pas de prix et donc je ne fais les choses que si j'y crois. De la même manière j'aide le groupe WSC qui gère les TCR et E-TCR en tant que Conseiller Technique. J'y crois, j'aime ça, on discute et on travaille là-dessus aussi.
Mais je vais vous en dire plus, j'ai été au Portugal. J'ai répondu à beaucoup de ceux qui ne me croyaient pas, tout en disant la vérité car la vérité rend libre : je me sentais en paix, je ne manquais de rien. J'ai vu des gens très stressés et je n'ai rien raté de tout ce que j'ai vu.
Et maintenant quelques rafales de questions que, j'en suis sûr, de nombreux fans aimeraient vous poser.
En bon passionné de modélisme, quelle est la voiture de course idéale ? Et le parfait sur lequel vous avez mis la main ?
McLaren MP4/4. Alors que, selon moi, la meilleure réalisation parmi celles auxquelles j'ai participé en tant que projet je vous dis la Hyundai 30 TCR car de toutes les machines c'était celle avec le meilleur compromis entre performances, coûts et design. De toute ma carrière, c'est celui dont j'ai le meilleur souvenir.
Quand le projet Hyundai i30 TCR est né, je suis vraiment parti d'une feuille blanche, contrairement à la R5 qui avait déjà commencé avec une partie de l'équipe faite, souvent avec des rebuts du WRC. Concepteurs ? J'ai constitué une équipe incroyable. Les gens du développement ? Incroyable équipe. Tarquini (NDLR Gabriele) a été la première personne que j'ai appelée. Il a été conçu, construit et développé par un groupe de personnes totalement choisies par moi, qui ont totalement cru au projet dès le début et y ont mis leur âme et leur corps. Et comme je l'ai toujours vu dans la vie, quand tu le fais si fort, le projet est mauvais.
C'était une voiture absolument compétitive, tuée par le BOP (éd. Balance of Performance) parce qu'à un moment donné, elle gagnait trop. Et je suis désolé pour les autres qui ont dû bénéficier d'un soutien réglementaire pour pouvoir concourir car je pense que même aujourd'hui, il n'y aurait pas de meilleure voiture que celle-là.
Si je vous dis Punto Abarth S2000 que me répondrez-vous ?
C'est une voiture à laquelle je croyais beaucoup qui a détruit l'Abarth.
Le pilote le plus fort pour qui vous avez eu le plaisir de travailler ? Et celui avec qui vous n'avez jamais travaillé mais qui aurait aimé ?
La course à encadrer ? Et celui à oublier ?
Celui à encadrer pour moi est Montecarlo 2020 car il avait une signification particulière.
Celui à oublier, j'aurais du mal à te le dire. Je peux toujours trouver un bon côté aux choses. Permettez-moi de répondre en modifiant un peu votre question de manière unilatérale et antidémocratique . La course à ne pas oublier mais la plus compliquée émotionnellement est Mexico 2020. La course s'est terminée un jour plus tôt pour Covid.
Nous avons commencé avec une Europe tendue dans laquelle nous ne savions pas ce qui se passait et puis en dix jours le monde s'est effondré. Nous étions là et nous ne savions pas ce qui se passait. Tout le monde avait ses nouvelles et le bouche à oreille n'est jamais dévalorisant mais édifiant des nouvelles négatives. Contact avec des agences de voyages qui nous ont dit que nous ne savions pas comment nous faire revenir, nous ne savions pas quoi dire aux gens. En Italie, le confinement avait commencé, entre-temps il fallait courir et penser au rallye mais, en essayant de comprendre ce qui se passait et en attendant en pensant à ce qu'il fallait dire aux mécaniciens qui avaient leurs familles en Europe qui étaient enfermés à domicile. Émotionnellement très compliqué et très difficile de faire rentrer 100-120 personnes à la maison et si vous faites consciencieusement votre travail je vous assure que c'est lourd.
Alors, pour terminer, ne reviendrez-vous pas ?
007 a dit "Ne jamais dire jamais". Aujourd'hui, je devrais y réfléchir à fond et je pense que je dirais non. Même si quelqu'un dira que ce n'est pas vrai, il inventera l'histoire du renard et des raisins et ainsi de suite. Si j'étais intéressé par ce que les gens disent, je ferais autre chose.
Je vous remercie beaucoup. Merci beaucoup.
Ne le mentionnez même pas. À cause de toi.
Et là les micros s'éteignent et on reste là, parmi d'incroyables machines à cadrer encore une bonne demi-heure dans laquelle il n'y a plus d'intervieweur et d'interviewé.
On parle quand même des -quasi- 2 meilleurs du monde actuellement en activité !! Et c'est leur image à eux qui en pâtirait clairement aux yeux du grand public, pas l'image des pilotes 
) et essaient d'améliorer un minimum leur caisse actuelle pour s'en sortir avec quelques victoires d'ici à la fin de l'année ! Ce qui détendrait un minimum le duo Belgo-Estonien !! C'est le mieux qu'ils puissent faire je pense.
