Une fois n'est pas coutume, nous avons décidé d'aller à la rencontre de la maman d'un pilote, afin de se rendre compte de quelle manière elle vit la passion et la carrière de son fils. 

Nathalie Ciamin

- Comment est venue à Nicolas, la passion pour le rallye ?

De son père, il l’a emmené voir des rallyes tout petit, Nicolas a toujours aimé les sports mécaniques, auto et moto. Il a d’ailleurs fait de la compétition en motocross de 8 à 13 ans.

Il pratique d’ailleurs toujours le trial.

- Quand on est une mère, comment vit-on le fait que son fils roule à 180 à l'heure sur des routes de rallyes ?

Pas du tout sereinement, je suis même très angoissée quand je sais que Nico est en Spéciale, surtout quand je ne suis pas sur le rallye et que je le suis de la maison.

Je ne sais pas si je vais arriver un jour à ne plus avoir peur…

- Nicolas a un joli programme en WRC3 pour 2020. Est-ce qu'en arriver à ce niveau a demandé beaucoup de sacrifices familiaux ? 

Oui, nous avons consacré beaucoup d’efforts depuis des années pour que Nico puisse vivre à fond sa passion, et c’est très difficile de trouver du budget.

Nous passons donc énormément de temps à chercher des solutions pour qu’il puisse rouler et nous avons la chance d’avoir autour de nous beaucoup de gens qui nous aident et qui croient en lui.

- Est-ce que vous vous impliquez personnellement dans sa carrière ou êtes-vous simplement sa plus grande fan ?

Je suis certainement sa plus grande fan, mais je m’implique aussi, je m’occupe depuis le début de la logistique pour les déplacements, avions, hébergements, location de voiture, les engagements etc…

J’échange beaucoup avec son copilote, Yannick Roche, et auparavant Thibault De La Haye, pour toute l’organisation autour du rallye.

- Quels sont les objectifs de Nicolas pour la saison à venir ?

Nicolas est compétiteur et il a pour objectif de jouer devant, mais il sait aussi qu’il doit terminer les rallyes, même si cela signifie qu’il doit être prudent et lever le pied si besoin.

- De votre point de vue, quel est le meilleur souvenir de sa carrière ?

Le meilleur souvenir reste la victoire en Championnat du Monde Junior en Finlande, pour sa 2eme saison de rallye, gagner le rallye des 1 000 Lacs, c’était une belle performance.

 - La plus grosse déception ? 

Clairement c’est l’Allemagne cette année, il avait pris la tête du rallye avant sa sortie. Nous avons tous été très déçus.

Nathalie et Nicolas Ciamin lors de son tout premier rallye au Pays Ajaccien sur Ford Fiesta R2 (16ème général et 2ème R2). 

- Parlons du Monte-Carlo :

- 3ème participations pour Nicolas en principauté, a-t-il préparé le rallye d'une approche différente que les autres fois ?

Non, il fait comme d’habitude sa préparation physique avec son Coach, il travaille ses caméras et essaye de se reposer pour arriver en forme au rallye, qui débute dès le 18 janvier par 2 jours de tests et les reccos qui s’enchainent dès le lendemain ;

- Quels sont ses premiers sentiments au sujet de la C3 R5 ? 

Il a fait une journée de développement avec Citroên la semaine dernière, il a eu un bon feeling avec la voiture.

- Quel est votre état d'esprit à 8 jours du départ ? 

J’essaye de ne pas trop me stresser, mais le rallye arrive vite…

En plus ce rallye est difficile entre les risques de neige, verglas… et le casse-tête du choix des pneus. Donc j’y pense forcément depuis quelques semaines et on en parle beaucoup à la maison.

- Nicolas se fixe-t-il un objectif particulier pour ce Monte-Carlo ?

Comme il va encore découvrir une nouvelle voiture, l’objectif est de rallier l’arrivée en faisant quand même de bons chronos. Cette année la saison est définie pour 6 courses, contrairement à 2019 où il faisait les courses au coup par coup, selon le budget, donc il ne faudra pas se mettre la pression dès la 1ère course.

- Merci Nathalie pour le temps que vous nous avez accordé. Bon rallye à Nico et Yanick de notre part à tous. 

Merci à vous pour l'intérêt que vous portez à Nico. 

Propos recueillis par Rick pour Spirit of Rally.