Remarque, Jean-Pierre Ballet n'était pas mal non plus, avec ces deux souvenirs...

Ecole de pilotage de Grabels, été 81, une fois où J-P B était moniteur pilote. A midi, nous mangions dans un des petits restaus des environs.  Je dis "des" parce que nous nous étions déjà fait virer de deux ou trois pour cause d'excentricités un peu extrêmes. Ce jour-là, deux tablées : Jean-Pierre faisait partie de l'une, Alain Ricciardi et moi de l'autre. Nous avons bavardé un peu longtemps avec nos stagiaires, si bien que la tablée de J-P B est en train de sortir au moment où l'on nous apporte le dessert, un énorme saladier d'île flottante. Le père Ballet s'approche, tout sourire, et pose quelque chose dans le saladier. Connaissant l'oiseau, Alain et moi quittons précipitamment la table en renversant nos chaises sans prendre le temps de nous questionner sur l'objet. Mais les stagiaires ne sont pas habitués à ces facéties : l'explosion de l'énorme pétard les garnit d'un très seyant crépi rustique !  

Comme la vengeance est un plat qui se mange froid, quinze jours plus tard, je monte en spectateur au Tour Auto qui emprunte quelques spéciales dans l'Aveyron, mais je ne pars pas les mains vides. Je discute avec les uns et les autres à l'assistance, puis me dirige vers le départ de l'ES Villecomtal-Pont de Mouret. Au C.H., Alain Florès, le copilote de Jean-Pierre est allé pointer et le pilote enfile son casque, porte ouverte. Je me glisse comme un Sioux le long de la Porsche et je pose délicatement un énorme pétard-mammouth sous le baquet. L'explosion dépasse mes espérances, on dirait un bâton de dynamite : le père Ballet sursaute, lâche le casque et se met un grand coup de boule contre l'arceau : 

"Ah ! C'est toi ! Putain, tu es con !

- Oui, comme toi, mon pote !" 

Villecomtal toujours, quatre mois plus tôt, Rouergue 81. La veille de la course, nous mangeons à l'étage chez Picou, la salle du bas où nous tenons habituellement nos quartiers étant comble. Et à la table voisine, J-P B et son équipe. En grande forme, le Ballet, qui nous balance régulièrement des verres, puis des carafes d'eau : quand il descend, nous sommes trempés comme des soupes au moment d'attaquer le dessert. Mais j'ai repéré dans les toilettes un seau que je remplis comme je peux au robinet du lavabo. Le petit balcon donne pile-poil au-dessus de l'entrée et j'attends, j'attends. Pétard, qu'est-ce qu'il fait ? Il doit discuter au bar... Enfin, la porte s'ouvre, je laisse passer trois secondes et je balance le contenu....................................... sur une famille de touristes innocents qui venait de dîner paisiblement ! 

Je rentre précipitamment et me trouve nez à nez avec Jean-Pierre goguenard qui vient de remonter : "Bien vu, mais on ne gagne pas à tous les coups, mon pote !" 

Le lendemain, j'étais plus sérieux ! 

Il savait parfois se tenir... 

Au Tour Auto de la Réunion 86 (qu'il a gagné avec la 205 T 16), je roulais sur une 205 1600 Gr.A prêtée par le concessionnaire local et les équipages zorey étaient invités par l'organisation pour un repas de midi dans un bel hôtel de Saint Gilles quelques jours avant l'épreuve. Nous étions au bord de la piscine avec lui, Jean-Marc Ivens, Dominique de Meyer, Bruno Bouscary, plus l'inévitable Alain Ricciardi qui dirigeait le collège des commissaires, dans des transats à papoter et à déguster des jus de fruits frais pour les uns, des punchs pour les autres (je ne vous dirai pas ce que je buvais ).

Ces dames avaient profité de cette trêve dans les reconnaissances pour faire du shopping et pour certaines -dont la mienne qui me copilotait- à aller chez le coiffeur (drôle d'idée quand on va passer trois jours et deux nuits avec un casque sur la tête, mais il y avait déjà longtemps que je ne cherchais plus à discuter sur ce genre de sujet ). Sur le coup de midi, elles nous rejoignent toutes pimpantes et la mienne marche juste sur le bord de la piscine.

Mon Jean-Pierre se lève de son transat et se dirige droit vers ma femme. Je pense aussitôt qu'elle est complètement à l'ouest sur le coup et j'attends le "plouf". Contre toute attente, il lui fait la bise, l'attrape par l'épaule et se retourne vers moi :

"Tu vois, Pierre-Henri, j'ai trop de respect pour le budget d'un pilote amateur qui vient de payer le coiffeur : je ne la jette pas à l'eau ! Mais ce n'est pas l'envie qui me manque !"

Ce dont je ne doute pas un instant !  

Vous voyez sa belle coiffure ? 

Le 24/07/2018 à 21:02, Rick a dit :

j’en ai des frissons.

Tout naît d'ici, de cette affiche accrochée dans ma chambre, dans la maison où nous passions les vacances d'été.

 je me voyais dissous par le chaud tuyau d'échappement de la fulvia.
 

Signé
N'importe quel passionné de rallye, n'importe où dans le monde.

 

Pas mieux... papa:

Rouergue 84 je n'avais pas de gants !
Mais là j'étais vraiment embêté c'était la première année qu'ils devenaient obligatoires, alors, je cachais mes mains au départ de la 1ere spéciale
Au sortir de cette spéciale Villecomtal-Pont de Mouret, je vois un agité en plein milieu de la route, juste avant de prendre l'épingle gauche pour aller au début de la 2ème spéciale celle qui value à l'homme des Îles, une déformation de caisse 2 années auparavant, qui me fait des grands signes pour m'arrêter. Je stoppe sur ses pieds, il ouvre ma porte et me file ses gants, grand seigneur me dit "j'ai abandonné, tu peux les garder". Comment il l'avait su ? aucune idée. Anne Marie peut être au parc lui en avait parlé ?
Ils m'ont porté chance, malgré un tas de déboires j'ai fini 3 de classe, juste derrière Pecchioli 2, Barat qui était 1er.
Ces ou ses gants je les ai encore, il faudra que je fouille dans mes cartons, depuis ils ont du prendre un peu de valeur .........
Merci M. Didier Auriol

Dans le même genre, mon frère qui a fait 2 rallyes Terre du championnat de France en début d'année (Terre des Causses et Castine Terre d'Occitanie) a dû acheter une cagoule ce qu'il n'avait pas encore eu besoin de faire alors qu'il participe à des épreuves depuis 2003...

La cagoule qu'il avait jusqu'ici, avait été refusée lors des vérifs (plus homologuée) cette dernière avait été portée auparavant par un certain Sébastien, nonuple champion du monde, en début de carrière... Laurent avait travaillé chez PH Sport du printemps 2000 jusqu'à fin 2001, période pendant laquelle Loeb avait été champion du monde Junior avec la Saxo Super 1600.

Vous êtes tous des guignols  

Turbo il a récupéré la culotte à Michèle

Il y a 12 heures, Poms a dit :

Rouergue 84 je n'avais pas de gants !
... celle qui valut à l'homme des Îles, une déformation de caisse 2 années auparavant...
... Ils m'ont porté chance, malgré un tas de déboires j'ai fini 3 de classe, juste derrière Pecchioli 2, Barat qui était 1er.
 

J'ai la mémoire qui flanche, je m'souviens plus très bien... 

Si les détails de l'anecdote sont bien mémorisés, tu fais une sacrée salade de dates (ou de dattes, après ton choc marocain...  )

La déformation de caisse que j'ai subie, c'était en 80, et l'année où Mézigue, Pierre et toi avons fait 1 - 2 - 3 de classe, c'était 83 !

Tiens, j'ai vu ce loustic le week-end dernier à Gap et je lui ai dit : "Alors, Vieux, on a perdu son Régis ? Heureusement que chez lui, la tête, ce n'est pas vital !" (pas taper  ). Il n'a rien répondu, mais je ne sais pas comment interpréter son sourire... 

Il y a 11 heures, Zoréol a dit :

J'ai la mémoire qui flanche, je m'souviens plus très bien... 

Si les détails de l'anecdote sont bien mémorisés, tu fais une sacrée salade de dates (ou de dattes, après ton choc marocain...  )

La déformation de caisse que j'ai subie, c'était en 80, et l'année où Mézigue, Pierre et toi avons fait 1 - 2 - 3 de classe, c'était 83 !

Tiens, j'ai vu ce loustic le week-end dernier à Gap et je lui ai dit : "Alors, Vieux, on a perdu son Régis ? Heureusement que chez lui, la tête, ce n'est pas vital !" (pas taper  ). Il n'a rien répondu, mais je ne sais pas comment interpréter son sourire... 

Yaduvrai, pas encore remis a 100/100 du salto piqué du Maroc ! Effectivement c'était en 1983. 

Le vieux va bien il devrait être à la maison le weekend prochain, pour un repas ... Festif ! 

Pour le Gap rallye, l'embrayage a lâché dans l'avant dernière spéciale, il a préféré abandonné, plutôt que d'abîmer la boîte. Il devient sérieux ??

Il y a 12 heures, Krystof a dit :

Vous êtes tous des guignols  

Turbo il a récupéré la culotte à Michèle

On dit la culotte de Mouton ou la culotte de cheval 

Une petite histoire avec la Porsche Bi-Turbo Alméras
Un de mes meilleurs souvenirs avec cette voiture, le souvenir de vitesse et de puissance absolue. Je vous déjà ai parlé des Rallyes, mais sur circuit mon record fut avec JM Almeras.
Je crois que c'était en 1976 peut être 77 juste avant le Tour de France auto. A l'époque il fallait rôder les pneus pour les "Porsche" qui allaient y participer.
80 et 100 km/h a faire des Zig Zag sur le circuit de Karland, pas avec celles de course, avec une "Porsche" normale, sans ailes pour que toutes les roues puissent être montées. Tous les 4 tours nous allions chercher des chaussures neuves dans la remorque, changions les pneus que nous re-rengions en marquant le nom de pilotes et le type soft ou hard. Finalement un boulot éprouvant mais j'étais jeune (fort et beau) et je roulais surtout dans une "Porsche" ,
A la fin de l’après-midi, J-Marie arrive sur le circuit avec la Bi Turbo par la route. les Alméras étaient à 4 kms du circuit et pas besoin de remorque à l'époque. Arrivant à ma hauteur il me dit, "Un tour dans la BI-TURBO ?"
Avant qu'il n'ait fait ouf, mon cul était dans ce qui ressemblait à un baquet un genre siège de kart (à droite hélas), saucissonné d'un superbe 3 points et casque sur la tête. Cette voiture développait environ 750 CV, et J-Marie détenait avec le record du circuit.
Sur la fausse ligne droite du bas du circuit JMA était à fond, au rupteur, l'horizon se refermait devant mes yeux, les vibrations étaient colossales. Je ne sais pas qu'elle vitesse cela pouvait faire, mais c'était ahurissant grandiose magique... Le circuit défilait comme dans un jeu vidéo, les freinages étaient monumentaux, les accélérations foudroyantes, pas de peur, pas d'angoisse, mais je me demandais bien, comment conduire et maîtriser un tel Obus !!
J'avais 20 ans, je rêvais de compétition, de voitures course, de rallyes, de circuits, de moteurs...
Le soir vers 20h les séances d'essais finies je suis remonté dans mon bolide, ma route de retour ressemblait à un retour au parc fermé après la dernière spéciale d'un rallye. Tout doucement je suis rentré à la maison avec dans la tête cette chose monstrueuse !
Ma 4L Super s'appelait "Capsule" elle avait une puissance de 30 ch et couple de 5,9 kg m, mais un autocollant au milieu du volant !

Tu te la pétais quand même un peu en prenant la pose pour la photo, non ?  

Tu te rappelles que sur ce même circuit de Karland avaient lieu en 83 les journées ASA Hérault un samedi et un dimanche, et que Didier le donneur de gants avait dormi chez toi et qu'il avait mis le mulet Turbo 2 qui lui servait à donner des baptêmes de piste dans mon garage à St Jean pour la nuit ?

Je ne sais pas si les santiags sont ce qu'il y a de mieux pour faire des talons pointes ...

Il faut se faire à l'idée 

Le temps passe tellement vite !

J en jauni à l idée 

C'est pas le temps ça,  c'est le foie ...