Comme certains l'ont vu hier, j'avais écrit un petit livre sur mon enfance en Algérie.
Pour ceux que ça intéresse, même si la qualité n'est pas parfaite, j'ai numérisé ce bouquin et je le publie ici. Vous pouvez le lire sur votre écran ou l'imprimer si le cœur vous en dit. C'est naturellement libre de tous droits.
Vos commentaires seront les bienvenus, mais pour la cohérence de l'ensemble, je vous demande de ne pas intervenir tant que ce ne sera pas complet, ce qui devrait être fait dans les heures qui viennent, en plusieurs livraisons successives.
Voilà, c'est fini !
Vous avez la parole si vous le souhaitez.
Désolé, Bignonn, j'ai effacé ton message pour ne pas rompre la continuité du récit.
Mais je te réponds : non, il n'y aura pas d'autre tirage !
Pas de problème, je comprends.
Ainsi que je le disais, je trouve particulièrement important de transmettre ainsi son histoire, ses racines, son héritage culturel, même si souvent ces récits ont surtout pour but de rester au sein de la famille, des proches!
Ma mère, fille de modestes paysans Vosgiens mais passionnée par la lecture, a eu une idée similaire il y a une dizaine d'années. Elle a rassemblé toute sa famille (3 frères et 5 sœurs) et à l'aide d'un écrivain public ils ont réunis leurs souvenirs afin de nous les transmettre! Moi, mes sœurs, mes cousins, cousines, avons tous extrêmement apprécié ce livre qui raconte les prémices de nos vies respectives!
Bravo à toi!
Merci PH, j'ai tout enregistré, numéroté. Je vais pouvoir commencer à lire, peinard...
Beaucoup d'émotions se mêlent déjà, j'ai l'impression d'entendre Maurice et Mr Hanoun à Auto-pièces et le père Stenco (magasinier de mon père au garage) en train de se chicaner à propos de références de pièces de Panhard...
Chapeau et merci pour ce boulot. C'est "rigolo", lorsque tu as posté le début, j'ai failli te demander si un jour tu aurais le courage de le scanner...
Bon dimanche...
@Zoréol merci d'avoir publié. Je peux te dire que tu m'as fait mon dimanche... méme que j'ai du quelques fois avoir recours à la boite de kleenex. Tu aurais pu et du faire plus long, mais tu as fait et c'est superbe.
Encore merci Pierre Henri
Tous ceux que la piètre qualité de la numérisation d' Une enfance algéroise ne rebute pas ont constaté qu'il y est souvent question de la 4 chevaux familiale.
Il me reste une photo (pas deux, une seule, d'Algérie ) mais la voiture y est présente.
La dame est ma maman, le bambin potelé, c'est moi, je viens à peine d'avoir deux ans, elle en a 35. L'auto est neuve. Mon père est encore en train de se fritter avec le Viet Minh à l'autre bout de la terre.
Au dos est inscrit 11 novembre 1953, entre Félix Faure et Courbet (Kabylie).
On pouvait encore profiter de la Kabylie, mais plus pour très longtemps car un an plus tard, c'était la Toussaint rouge...
J'étais sorti de la maternité dans la 203 conduite par mon père. Quand il est reparti pour son deuxième séjour en Indochine, ma mère qui avait le permis mais ne conduisait pas a bien dû s'y mettre. Comme elle trouvait la 203 trop dure à manier, la petite 4 chevaux l'a remplacée.
En 1957, elle a gardé le 219 BP... mais le 91 a été remplacé par 9A, la nouvelle numérotation du département d'Alger.
Elle a fait l'exode avec nous, et reçu le N° 348 GW 34 : c'est marrant, j'ai du mal à me rappeler la plaque de ma 208, mais je me souviens parfaitement de ça.
C'est avec elle que j'ai appris à conduire sur les petites routes de la garrigue héraultaise...
En 1966, elle a cédé la place à une R 10 neuve.
Je l'ai encore vue dans Montpellier au début des années 70. Une bande de jeunes post-soixante-huitards chevelus à la Pink Floyd l'avait repeinte au pinceau d'un énorme drapeau anglais.
Un seul phare longue portée pour éviter les chacals au bord de la route. Mais quelle belle voiture ! Et quel beau bébé !
Et de l'autre côté le Klaxon.
Il est souvent question du Foyer Municipal, à deux-cents mètres de mon école primaire.
J'ai passé mon enfance dans ce grand bâtiment austère, mais avec mon cousin et mes copains les quatre fils Garriga, nous nous y amusions comme des fous.
Au rez de chaussée, le fameux marché, et juste au-dessus les bureaux de la commune. Et puis encore au-dessus les appartements.
L' essentiel de l'endroit où je vivais se trouve dans la façade à l'ombre, au troisième étage, avec le grand balcon. C'est de là que nous avons aperçu le jeune qui mettait une strounga devant la perception des impôts, de là aussi que Pépère a jeté le pistolet, relique de mon père, dans un entrepôt qui n'est pas sur la photo, de là encore qu'avec mes potes nous avons vu notre école exploser, ils habitaient l'étage en-dessous.
Une seule pièce donnait au sud, c'était ma chambre, marquée par le trait noir. L' enclos grillagé derrière la voiture était le dépôt communal où les poseurs de bombe apprentis ont été volatilisés par leur propre machine infernale. Vous le voyez, j'étais aux premières loges !
Voilà, je pense que j'ai dit l'essentiel...
J'ai fini le bouquin hier soir, @Zoréol, je reviendrai bien sûr dessus. Merci de nouveau, ce fut un beau moment plein d'émotions.
Donc, le bouquin de notre ami @Zoréol, ici publié dans son entièreté, m'a fait passer plusieurs excellents moments.
Ses qualités de narrateur, maintes fois vérifiées "ici ou là", nous emmènent loin, jusque dans le bled parfois, avec des détails qui ont voyagé dans sa mémoire toutes ces années. Connaissant le monsieur par ces écrits depuis Auto-Hebdo, puis chez les "Papy-vroum vroum" et enfin ici, j'étais loin d'imaginer en faisant sa connaissance dans le Beaujolais un soir d'hiver il y a quelques années qu'il m'emmènerait dans le Maghreb bien plus tard.
Je comprends mieux en lisant ce livre certaines facettes, déroutantes pour le profane, du personnage . Entre la violence qui entre directement dans sa famille avec la disparition de André et plus tard de François "Kiko" qui est presque de la famille, plus tout le reste narré avec pudeur (le déracinement etc...) il y a de quoi avoir une façon de percevoir les évènements bien différemment de moi plus jeune et préservé de tout ça, par exemple...
Et tous ces mots qui fleurent bon le soleil et qui me rappellent ma jeunesse car à Grenoble il y avait beaucoup de pieds-noirs dans le secteur automobile. Et comme je passait énormément de temps au garage de mon père, j'en ai entendu des conversations...
Avec l'accent, et toutes ces chicaneries de ces gens sur le village ou pays d'origine. Fous rire en entendant le père Stenco d'Algérie se "disputer" avec le père Borrel qui lui était du Maroc... C'étaient "leurs pays".... Ils les aimaient beaucoup...
Merci pour ce partage, Pierre-Henri...
content je suis...