La rue d'Isly , un de mes oncles et mon grand pere maternel y furent blessés , les Francais ont tiré sur d'autre Francais , et 50 morts au moins ...

Je n'y peux rien, j'ai toujours davantage en memoire le 26 mars 1962 que le 18 juin 1940 .

Fin du H.S.

Il y a 80 ans le 27 mars 1940 a Cavarzere petite ville proche de Venise naissait dans une famille de paysans, celui que plus tard le monde entier du rally surnommerait " Il Drago " , l'idole de mes 20 ans, SANDRO  MUNARI .

Le type est né dans une region plate comme une pizza et où, aprės les travaux d'assainissement de Mussolini, on ne trouve que de longues lignes droites bordant des rizieres avec un virage a angle droit tous les kilometres. On est pas en Corse ni dans les cevennes ! Mais la fée du pilotage s'etait penchee sur son berceau...

Il debute par quelles courses de cotes avec la " topolino " familiale et fait la classe souvent trés fournie a chaque fois. Les rallies l' attirent mais sans un sous, le voila navigateur, et bientot d'une gloire du Jolly Club , Arnaldo Cavallari . Et ils gagnent ! Le signor Angiolini patron du " JOLLY CLUB " l'invite a une journee de tests sur circuit, et il "rentre" tous les habitués ! Angiolini qui croit en Sandro lui propose de partager le volant de l'Alfa avec Arnaldo pour le dernier rally decisif pour le titre de Lombardie- Piemont. Munari refuse preferant rester a droite que de commettre l'erreur sous la pression. Angiolini lui promet alors une auto pour lui  " tout seul " . Ce sera 1 mois plus tard et le garçon se retrouve pour le premier rally de sa vie comme pilote au volant d'une Lancia Flavia officielle et oû ? Aux 1000 lacs ! Nous sommes en 1965 ... Il n'y a pas d'autre cas similaire au monde. Il ne casse pas la Lancia et termine 43eme. On lui reconfie la Flavia pour le Monte Carlo 1966 et a mi-course il est 8eme au scratch avant de devoir changer le radiateur d'eau et termine 33eme.

Il est alors integré pour de bon a l'equipe Lancia et prend en mains la nouvelle arme, la Fulvia. Vient l'annee 67 avec les victoires Sardaigne, Espagne et ce fameux Tour de Corse qui se dispute mi novembre avec les feuilles mortes et la pluie. Le plateau est enorme, beaucoup d'usines en deplacement. Rien que la rėgie a engagė 4 R8 Gordini et 8 Alpines ! Et Sandro gagne ! Une merveilleuse carriere s'annonce...

Le rally suivant c'est le Monte Carlo 68 . Les Lancia partent d'Athenes pensant que le parcours de concentration beneficierait d'une meteo clemente. Mauvaise pioche ! tempete de neige a la frontiere Yougoslave. Arrivė au CH de SKOPLJE Sandro hyper fatigué d'avoir conduit de nuit dans la tourmente, laisse le volant a son copilote Luciano Lombardini pour pouvoir dormir un peu. 15km aprės , de nuit, sous la pluie, face a la Fulvia surgit une Mercedes a pleine vitesse doublant un camion. Le choc est trės violent. Luciano sur le siege de gauche est tue sur le coup . Munari est dans un etat critique , intransportable sur l'Italie avant 15 jours . Il sortira du coma a l'ospedale delle Molinette a Turin ou on lui decouvre que les nombreuses transfusions sanguines Yougoslaves l'ont contaminė d'une hepatite. Il ne pourra reconduire que 4 mois plus tard mais sa vie restera marquee a jamais, comme plus tard celle de Craig Breen a la Targa Florio.

S'ensuit un lent retour au plus haut niveau jusqu'a cette fabuleuse victoire au Monte Carlo 1972 avec la Fulvia No 14 ... mais chez Lancia on sait la Fulvia barree en puissance .  Diverses choses furent envisagees pour ameliorer les performances  jusqu' a transformer la Fulvia en " barquette " en otant le toit et en raccourcissant la malle arriere pour gagner du poids ! Ainsi au Tour de Corse 1969 la voiture etait en tete apres 6 speciales puis vint la pluie. L'allegement avait comme consequence le blocage des roues arriere des qu'on touchait les freins ! C'etait scabreux au point qu'a une assistance John Davenport le navigateur  s'enfuit dans la montagne pour ne plus remonter dans cette  Fulvia F et M (pour Fiorio le directeur d'ecurie et Maglioli l'ingenieur fou ). Les mecaniciens le rattraperent et il ne fut plus autorisé a descendre de l'auto , les mecanos le faisant pisser dans un bidon !

On demande a Sandro l'auto de rally ideale ? Il repond : moins de 1000kg , moteur central et 300cv . Ce sera la STRATOS ! C'est meme Munari qui a negociė la fourniture du moteur 6 cylindres de la Dino auprés du Comendatore qui voit en lui un grand pilote. Il lui confiera  meme une de ses voitures pour remporter avec Arturo Merzario (un vrai connard ) la Targa Florio.

Le Tour de corse 1972 approche, il faut vite omologuer la voiture. A cette epoque pour une groupe  4  la FIA demande 200 exemplaires de la voiture de serie . Les inspecteurs viennent a Turin , sont installės confortablement sur un podium dans un hangar et voient les voitures entrer d'un cote et sortir de l'autre . Ils voient bien 200 voitures passer devant eux . En realité il n'y en avait que 23 de construites et elles faisaient le tour du hangar ... Combinazione Italiana.

Et c'est la Corse avec la terrible surprise , l'auto ne marche pas, elle est inconduisible, imprevisible ! Decrochages de l'avant puis de l'arriere dans le meme virage, un calvaire qui prend fin avec la rupture d'un porte-moyeu. La Stratos est un fiasco !

Pour en avoir le coeur net toute la scuderia se deplace un mois plus tard au Costa del Sol un rally qui alterne asphalte et terre. C'est toujours pareil ! on travaille sur les amortiseeurs , les barres, la geometrie, rien n'y fait ! Arrive la premiere speciale terre, et lå miracle la voiture se comporte comme dans un reve et depose la concurrence . Retour sur le goudron et retour en enfer . Finalement un porte-moyeu met fin au calvaire. De retour en Italie on s'apercoit que ce sont ces porte-moyeu qui posent probleme. Ils ne supportent pas la rigiditė due au larges slicks et se deforment en modifiant constamment l'assiette de l'auto et finissaient par casser. Sur la terre les contraintes etant bien moindres le probleme ne se manifestait pas. De nouvelles pieces furent fabriquées , la Stratos etait guerie, elle pouvait partir a la conquete du monde .

Cette conquete vous la connaissez . Elle fut hegemonique et cela provoqua la mort de la magnifique Stratos . Le groupe FIAT voulait promouvoir la 131Abarth et celle ci ne pouvait rien esperer face a la superbe Lancia. On decida donc de la retirer. Munari obtint de disputer le Mte 78  sur la seule engagee avec pour consigne de s'effacer si une Fiat etait derriere . Une rupture mecanique mis fin au dilemme mais le choix de Sandro etait fait : il arreterait sa carriere en fin d'annee . Il en prevint Fiorio a l'arrivee du Mte pour qu'il puisse trouver son remplacant . Munari fit la saison comme convenu sur une 131 et obtint de faire son dernier rally, le RAC sur sa Stratos dont l'alimentation rendit l'ame dės le debut. 

Si la Stratos avait ete maintenue jusqu'a l'apparition du groupe B Sandro aurait certainement continuė 2 ou 3 ans de plus. Mais il n'avait pas vu grandir son fils Matteo qui entamait sa scolarite en 1979. Deux autres filles vinrent rejoindre Matteo et , Sandro se fit un peu l'ambassadeur pour Alfa puis Lamborghini et le rideau fut tirė...

En 1977 il aurait du etre le premier champion du monde des rally , mais en cours d'annee , dieu sait pourquoi ? le titre fut transformé en coupe FIA des rallies. Si le bareme des points abait ete utilisé plus tot il aurait egalement decroche le titre en 74 et 76 ...

Je sais avoir ete long, mais j'ai, par bonheur,  connu " Il Drago" et des anecdotes (les recos du Burzet 70 etc..) et des pages j'aurais pu en commettre beaucoup plus ....

Aujourd'hui Sandro a 80 ans , le temps passe cruellement vite ! Je lui souhaite donc le meilleur des anniversaires ainsi que le maximum d'autres, a lui, qui fut le meilleur pilote des annees 70 et peut etre plus.

AUGURI   SANDRO   

Aujourd'hui 28 mars Bernard Darniche fete ses 78 ans .

C'est un cas particulier Bernard ! C'est l'histoire d'un mec , representant en machines a ecrire et passionnė de velo. Il dispute des courses tous les dimanches et ignore ce qu'est le sport auto et encore plus le rally. Un beau jour, sur une route , il gare sa 4L  pour aider un automobiliste en panne. C'est Michel Loiseau qui cours sur une mini cooper 1300S . Nous sommes en 1965 et il se laisse entrainer comme copilote au rally de Printemps. Ca l'interesse, il renouvelle le truc, puis decide de s'essayer au pilotage . Ce sera sur une NSU TT. En 1966 il termine 2eme du challenge NSU. 

En 1968 il s'essaye sans succes a la coupe Gordini et se redirige alors vers le rally. Ce sera avec une berlinette 1100 et les premiers succes. Il sera ainsi au debut des annees 70 le 4eme mousquetaire de l'equipe Alpine de Jaques Chenisse . Dernier arrivė il lui faut faire sa place et avec un certain Jean Claude Andruet c'est tout sauf facile...

Enfin en 1972 il decroche le titre de champion de france 1972. D'autres victoires bien sur avec sa premiere en mondial, le Maroc  1973.  Mais la Stratos est bien superieure, donc le voila chez les Italiens ! La periode Lancia puis Fiat 131 abarth lui apportera la consecration , surtout dans sa deuxieme periode, celle de l'importateur Chardonnet  et de la Stratos Bleue . Il remporte alors le Monte Carlo 1979 et plusieurs  Tours de Corse et Tour Auto, meme si il est maintenant le seul a disposer d'une Stratos.

Il a a son palmares 7 victoires en Mondial et des titres de champion d'europe et de France. Il s'engagera 6 fois au Mans avec une 5eme place sur une Rondeau en 1979.

Tournée la page du rally , il sera nomme par Chirac a la securite routiere et s'incrustera dans ce milieu , toujours dans le sens du vent avec EDF pour les alternatives a l'energie fossile et dernierement au comité d'evaluation de la limite à 80 km/h.

Ces anciens equipiers le jugeaient comme un excellent professionel, mais "trop pour etre sympathique " (Ragnotti), " froid et calculareur" ( Mouton), " professionnel...pas plus" (Nicolas), " je ne voudrais garder de lui que les bons souvenirs" (Therier) la palme revenant bien sur a Andruet  :  " l'exemple de ce qui peut m'ecoeurer "

Il eut 2 navigateurs, Bernard Demange qui fut grievement blesse et handicapė lors de la sortie de route aux Cevennes 1970 et Alain Mahe, qui disait de lui " il a une passion le velo, et un metier, le rally."

Je l'ai rencontrė en recos , ce n'etait pas un mec sympa , mais son employeur ne lui demandait pas de l'etre. Un jour devant moi, Alain Mahė raconta cette anecdote d'un Tour de Corse oû il y avait un selectif intenable ou tous avaient pris 1 minute. Darniche annonce a ses coequipiers un temps qui ne lui faisait pas prendre de penalisation et le portait donc en tete. Demoralisation des autres qui du coup levent un peu le pied , mais le soir a la publication des feuilles de temps, les  "Alpinistes" s'apercurent que leur "copain" les avaient " enfumės" et realisé un temps identique au leurs !  Ce  sont ce genre de choses qui ne passent pas et laissent des traces.

Tout cela n'enleve rien a son pilotage et a son palmares.

Bon anniversaire (quand meme) Mr Darniche.

Et joyeux anniversaire à sa moumoute qui est beaucoup plus jeune que lui  

Il y a 1 heure, Mako a dit :

En 1968 il s'essaye sans succes a la coupe Gordini et se redirige alors vers le rally. Ce sera avec une berlinette 1100 et les premiers succes. Il sera ainsi au debut des annees 70 le 4eme mousquetaire de l'equipe Alpine de Jaques Chenisse . Dernier arrivė il lui faut faire sa place et avec un certain Jean Claude Andruet c'est tout sauf facile...

Pour être tout à fait complet, il faut souligner que Darniche a roulé en 1969 sur NSU. Au Critérium des Cévennes, Alpine avait engagé une armada de neuf voitures (dont la A 220 du Mans pour Jabouille qui n'alla pas très loin). Au petit matin, la NSU était en tête devant toutes les berlinettes mais fut retardée par une crevaison. Vinatier gagna, mais Darniche finit tout de même second. A ce moment-là, Cheinisse pensa qu'il valait mieux l'avoir avec que contre soi et lui fit signer un contrat pour 1970.

Le 28 mars est aussi en 1938 la date de naissance d'un parigot nommé Jean François Piot.  Il n'a pas eu le palmares que son talent lui promettait car c'etait un peu l'inverse d'un Darniche. Un type charmant, trés deconneur, son eternelle clope au bec, meme en speciale !

Les choses serieuses commencent pour lui avec la rencontre avec Jean Francois Jacob. Celui-ci etant ingenieur des travaux publics peut apporter les trois sous manquants a l'achat d'une R8 Gordini 1135. Ils font tant et bien qu'ils se font remarquer par la regie qui leur confie un proto R8 G 1440 et en 1966 remportent le Tour de Corse et la coupe des Alpes.

Sa carriere se construira ensuite avec Alpine puis Ford.  Parmi ses principales victoires , le Criterium de Touraine 1969, le Criterium Alpin 1070 et le Mont Blanc la meme année sur la Ford Escort Twin Cam aux couleurs BP et a la sonorite magique. Il est aussi le premier Français  copilotė par Claude Roure a remporter en 1967  le San Remo, qui a l'epoque s'appelait Rally dei Fiori . Et avec une R 12 G s'il vous plait ! Je me souviens aussi de sa victoire en 1972 au Bayonne Cote Basque sur une Ligier JS 2.

Il aimait raconter son Mte Carlo 66 oû partant juste derriere la Cooper de Makinen il avait vu ses traces de pneus qui dans St pierre de Chartreuse obliquaient a droite vers des escaliers ! .  " Il n'est pas passė par lå ce con ? " et hop il jete la R 8 dans les escaliers et decouvre ce raccourci qui faisait gagner 20 secondes . Plus loin n'ayant pu changer les pneus 1200 clous de 21mm pour des racing , il sort et modifie l'aspect exterieur de la brave R 8. A l'assistance suivante au village de Bedoin les mecanos redressent la carrosserie a grands coups de masse , la scene a ete immortalisee dans le film " un homme et une femme " de Claude Lelouch.

Vers 1975 , fatiguė de courir apres les volants , il raccroche les gants . 

 En 1980 Jean Claude Bertrand , relation exterieures du Rallye du Maroc , lui trouve le volant d'une Land Rover usine et ca  lui redonne le gout . Il gagne avec, le rally de Tunisie, mais au Maroc alors qu'il est en tete , le 6 novembre 1980, le Defender plonge dans un ravin de 200 metres. Le monde du rally perd ce jour-la un pilote hyper sympathique et spectaculaire dont les spectateurs attendaient le passage comme celui d'un Ragnotti...

Il s'était mis un sacré tampon avec une Ligier au Tour de Corse.

Un topic hyper enrichissant 

Ouais, y a deux vieux qui alignent leurs souvenirs de jeunesse...   

Des souvenirs enrichissants 

il y a une heure, Zoréol a dit :

Ouais, y a deux vieux qui alignent leurs souvenirs de jeunesse...   

il y a une heure, Tof a dit :

Des souvenirs enrichissants 

Ben allez-y, continuez ! Souvenirs de jeunesses ou souvenirs de lectures de revues ou de livres, il faut bien que les anciens partagent. 

Pour la nouvelle génération et les pilotes qui la concernent, il y a un cumul de vidéos et d'itw insipides et alambiquées sur YouTube. 

Mais qu'en sera-t-il de la genèse de la discipline si personne ne la raconte ? 

@Tof, pour connaître un petit peu @Mako, je sais que ce qu'il écrit ne sort pas QUE de sa mémoire. Sinon, il ne parlerait que de ses derniers Talisker échangés avec Soukhrane, un ami épicier.

Et je crois qu'il en est de même pour l'ami @Zoréol

Non, Mako a une bibliothèque impressionnante sur le rallye et le sport auto en général. Les mecs de l'époque écrivaient ou faisaient écrire des bouquins parce qu'ils étaient presque autant populaires que les footballeurs d'aujourd'hui.

Et si l'on veut pouvoir un jour raconter ce qu'était le sport auto à son origine, il faut pouvoir compter et s'appuyer sur des acharnés comme @zoz74@Mako @tartugue @ALBI @Rapido @KC67 @Krystof@Krystof @Zoréol

D'ailleurs, pour ce qui concerne l'époque "contemporaine" @Tof est une médiathèque. 

Puisque nous sommes dans les anniversaires,je vais vous raconter une petite histoire de famille.

Maman est née à Tassin la Demi Lune,Papa à Modane.

Maman le 26 février 39 vers 22h et Papa le 27 février 39 vers 3h du matin.

Ils se sont rencontrés à Grenoble un jour où Maman promenait Yogi,le magnifique Pyrénéen de ses parents.

Mon Père aimait raconter qu'il regardait le chien et qu'il a fini par remarquer la jeune femme qui se trouvait au bout de la laisse...

(bon,ils avaient 14 ans...)

Toujours est il que lors de gentilles disputes de couple,Maman disait souvent "de toutes façons,je suis ton ainée,tu me dois le respect"...

Ce à quoi,avec la mauvaise foi le caractérisant,mon Père répliquait immanquablement "pfff,mon père était tellement content d'avoir eu

un fils après avoir eu 4 filles qu'il est allé traîner les troquets et m'a déclaré en retard. Comme ça se trouve,je suis né le 25,voire le 24 février"...

Et ces 2 "phénomènes" ont couru dans les années 60,sur des autos d'époques assez sympas. Mais jamais ensembles sauf une fois :

Il y a 6 heures, Zoréol a dit :

Pour être tout à fait complet, il faut souligner que Darniche a roulé en 1969 sur NSU. Au Critérium des Cévennes, Alpine avait engagé une armada de neuf voitures (dont la A 220 du Mans pour Jabouille qui n'alla pas très loin). Au petit matin, la NSU était en tête devant toutes les berlinettes mais fut retardée par une crevaison. Vinatier gagna, mais Darniche finit tout de même second. A ce moment-là, Cheinisse pensa qu'il valait mieux l'avoir avec que contre soi et lui fit signer un contrat pour 1970.

Il tint bon jusqu'à l'aube ...................................................comme la petite chèvre blanche de monsieur Seguin.

Ce n'est pas un pilote de rallye, mais Marc Gené a aujourd'hui 46 ans. Il a remporté les 24 heures du Mans 2009 avec Peugeot.

A qui le tour de souffler les bougies aujourd'hui ?  A un copilote , jeune mais de grande valeur . Mikael Korhonen en trouvera aujourd'hui 35  sur le gateau.

Il a debutė en 2004 et pendant une douzaine d'annėes ne navigue  que des pilotes finlandais de sa generation comme Kumpumaki, Jaro Kinnunen, Max Vatanen, Emil Lindholm , Jusso Nordgren pour ne citer que les plus celebres. En 2017 retour avec Emil Lindholm. Tous deux decident d'acceder ensemble au plus haut niveau et pour cela il faut aller mettre les roues ailleurs, là oû c'est l'inconnu , donc sur le goudron.

Ils se dirigent humblement vers l'accademie de l'asphalte , c'est a dire l'Italie . Debut au Trofeo ACI Como avec une Clio RT3 ( 20emes et 2emes RT3) 

Il faut progresser ! Donc en 2018 ce sera regime "pizza" avec l'incontounable Ciocco  (17emes et 2emes RT3 derriere Ferrarotti quand meme)  puis on passe a la Hyundai R5 avec l'Elba (13emes), le Casentino (10emes) et l'Adriatico ( 5emes ). C'est mieux mais c'etait sur terre...Entretemps ils connaissent la victoire pour la premiere fois avec la Skoda a l'Autoglym Rally Finlandais.

2019, place a la Polo ! 1er rally le Lapland Artic et c'est la victoire ! 2eme course ils sont 2emes , mais le vainqueur c'est Katsuta avec une Hyundai WRC+ . Retour au Ciocco : 8emes c'est mieux ! Ils terminent la saison brillament au Catalunya , 13emes et 2emes WRC 2.

Changement de monture encore pour 2020. Retour en Skoda pour le Lapland 4emes , ce coup ci c'est Kalle qui a la Yaris et qui gagne. Victoire au rally suivant le Vaakuna , et puis c'est le gros morceau, la Suede avec la 11eme place et 2eme RC 2. Et puis encore la victoire a l'Itaralli ! Ca commence super bien ! Surtout que le 5 mars Arun Mammen le pdg de MRF Tyres (les pneus indiens) les choisit pour aller epauler Craig Breen et Chris Nagle dans l'ERC. Mr Mammen declare que comme dans le cas de Green , c'est l'equipage qui a ete choisi plus que le pilote . Jolie reconnaissance des talents de Mikael !

La suite vous la connaissez .....le programme devait debuter aux Acores... Mais Mikael peut se consoler, il pourra quand meme aller se mettre " une race" en boite ce soir avec ses copains , son magnifique pays n'etant ( pratiquement ) pas touchė a l'heure actuelle.

En attendant son retour dans un monde du rally deconfinė......

             HYVÄÄ   SYNTUMAPAIVÄÄ     MIKAEL   ! ! !

.

Les messages sur les surnoms des pilotes ont été déplacés :

Le 30 mars 1969, lors des essais officiels des 24 heures du Mans, la puissance qui préside à la destinėe des pilotes etait suffisamment distraite pour laisser commettre la cruelle injustice que fut l'accident qui ota la vie å Lucien Bianchi.

Lucien est nė Luciano å Milan et donc Italien,  en 1934 . Il avait un frere Mauro aujourd'hui agė de 82 ans et qui pleure tous les jours la disparition de son petit fils Jules, qui lutta neuf mois dans le coma aprės son accident å Suzuka . Deja six ans .

Le papa de Luciano ėtait technicien au departement experimental d'Alfa Romeo. Cela aida son fils dans les relations avec toutes les ecuries Italennes , et lui inculqua  un excellent niveau en mecanique . On trouvait plus facilement avant guerre une caisse à outils qu'une "game boy"...

Aprés guerre en 1950, la famille emigra en Belgique, Mr Bianchi prennant la direction technique de l'ecurie de Johny Claes,  et lå, autres temps autres moeurs, Luciano dut devenir un jeune homme Belge prénommé Lucien. Plus tard, å sa majoritė, son jeune frere Mauro garda son prenom en optant pour la nationalitė Francaise (et c'est ainsi que Jules fut Français ). Aujourd'hui le roi des Belges est bien moins exigeant avec ses emmigrės et on compte davantage de " Mohamed "  que de " Lucien " à Molenbecke....

Les debuts du jeune Lucien prennent place en temps que navigateur sur la Jaguar de Jacques Herzet à la Coupe des Alpes 1952 . Il avait 17 ans et ils finirent 13emes. La collaboration avec Jacques fut parfaite et se poursuivit au point que c'est lors de leur abandon au Tour de France 1954, au bord de la route, que Lucien lui demanda, et obtint la main de sa fille Michelle.

Lucien a beaucoup courru, et avec succés, sur circuit , mais je veux ici ne parler que des rallies. C'etait une epoque oû  l'immense  majorité des epreuves etaient longues, harrassantes et sur routes ouvertes !  C'etaient les Liege-Rome-Liege ou Liege-Sofia-Liege (5000 km en 4 jours 3 nuits ) , Alger- Le Cap ( 11.000 å 16.000 km ), Alger-Bangui (variante de 14.000 km à cause des evenements au Congo Belge )  ou l'East African Safari de 6000 km (rien à voir avec celui qui nous était promis cette annėe ! ) Il y avait aussi le Londres-Sydney 1964 ( 11.200 km ) par lequel je terminerai tout à l'heure.

Ces epreuves ne connaissaient pas, ou trės peu, les epreuves spéciales et consistaient en des tronçons å effectuer par une moyenne souvent irrėalisable. Parfois sans temps de repos voire sans temps d'assistance. Les epreuves europeenes etaient un peu plus "civilisėes" . Le Tour de Corse alternant speciales et selectifs, mais si " selectifs" qu' il fallait des notes sur tout le parcours lequel etait à cette ėpoque , entierement sur route fermėe. Il fallait leme des notes sur les " liaisons " . Meme chose å la  Coupe des Alpes, qui partait de Marseille en fin d'aprés midi un  jeudi soir pour arriver le Dimanche  â Aix les Bains mais aprės 87 cols å des moyennes impossibles, celui ayant le moins de penalitės etant declarė vainqueur !

Je ne m'attarderai pas sur son palmarės qui compte 4 victoires au Tour Auto,  le Liege - Sofia 1961 et des epreuves moindres comme le Lyon Charbonnieres 1964 qui durait 4 jours a l'epoque. Je prėfere rapporter les anecdotes que l'on adore tous .

Ainsi, toutes ses economies mises dans une Ferrari GTO achetėe auprės du commendatore pour le Tour Auto 1962 et qui, a 200 km de Reims, dernier circuit , furent aneanties par le refus de prioritė du camion d'un laitier...                                                            Il inaugura le systeme de l'entonnoir et du tuyau d'arrosage pour entendre les notes au Tour 1963. Efficace mais qui lui valut un " tour de con " (sic) dans le " boulevard de Chamrousse " oû son copilote Jean Blaton, profitant d'une des lignes droites du parcours s'ecria dans l'entonnoir : " Allo! Allo! Y a de la merde dans l'tuyau ! ". Crise de rires , perte des notes, reprise avec erreur et sortie ! Ils purent heureusement repartir et gagner. Blaton y gagna le surnom de "sacré Jojo ".                                                                                     Au Liege-Sofia-Liege 1961, il suit avec sa DS 21 celle de Guichet- Coltelloni, quand un cheval sorti d'un champ se jete devant l auto de Guichet, le choc est inevitable, le pilote se met droit sur les freins ce qui fait plonger la DS . Cela a du sauver le canasson qui s'est literalement assis sur le capot puis est passė  par dessus le toit pour retomber indemne devant Lucien. Les 4 rallymen se frotterent les yeux un moment en contemplant la trace des deux grosses fesses sur le capot de la DS , qui en dehors de l'affront â son esthetique, n'eut aucun autre degat å deplorer.                                                                               Plus loin, c'est Trautmann qu'il rattrapent embouti dans un autobus ! Que de la tôle froissėe mais le car bloque la route et le Yougoslave , que l'on sais tėtu , ne veux pas degager la petite route et attend la " polis ". Trautmann qui n'est pas connu pour etre dotė d'un calme olympien , veut faire le coup de poing ! Lucien comprennant que le rally va se terminer dans les geoles du marechal Tito, a soudain une idee geniale. Il sort de sa poche une liasse de 5000 dinars et la montre a bout de bras au chauffeur . Cela eut pour consequence d'illuminer les yeux communistes et de faire liberer la voie en deux temps trois mouvements. Les deux voitures repartirent, leurs pilotes constatant dans leurs retros que l'autobus se remettait en place ! Aprės tout, dans ces contrées de libertė mesurée, rares devaient etre les occasions d'arrondir les fins de mois, surtout qu'ayant frequenté le pays 5 ans plus tard, je sais que le bakchich a étė obligatoirement partagė avec le reste des voyageurs, moins par solidaritė que par peur de la dėlation...

La Corse aussi n'est pas avare d'aventures...Ainsi, celle reputėe du col de Vergio en 1961. Lucien est avec Georges Harris, le temps est epouvantable, il commence à neiger, er ca tient parterre, 10 cm au moins. La DS comme tout le monde n'a pas de pneus clous, mais c'est une DS ! Ils rattrapent les concurrents un a un. 20 cm, position haute , de moins en moins de traces et ceux qui sont rejoints sont deja arretés . 30 cm , il n'y a plus qu'une seule trace celle de l'autre DS de Trautmann-Ogier ( Jean-Claude, pas le Seb evidement ! ). Ils la retrouvent bientot, elle est arretée, la brave Citroen pourrait encore avancer si ce n'etait un arbre de 40 cm de diametre qui a étė deraciné et bloque entierement la route. Trautmann dit que le Tour s'arrete ici et Lucien se dirige vers la malle arriere et en sort une scie a metaux en disant : " Non, ca continue ! " . Tous les quatres se relaient dans la tempete . C'est un boulot de Titans sous la tempete de neige et quand arrive le tour  de Trautmann celui ci, n'aura pas les mains en sang comme les 3 autres parce que cet hyper nerveux casse tout de suite la lame ! Le tronc est å moitiė  sciė , mais ils doivent tous s'avouer vaincus . Tous ? non ! Lucien approche l'avant d'une DS contre le tronc en placant devant le pare choc une roue de secours . Il positionne une autre roue de secours horizontalement mise  sur un tas de neige et contre le pare choc arriere et montant dans l'autre voiture il recule de 50m et fonce dans l'autre DS ! Et le tronc explose ! C'est là , qu' Ogier remontant dans sa voiture s'apercevra qu'il a les pieds nus et bleus de froid ! Ses chaussures sont certainement encore dans le Vergio, veritables reliques de l'epoque des " rallies d'hommes". Arrivės en bas, å Vico , il telephonerent aux organisateurs qui n'en croyaient pas leurs oreilles. Le classement du rally fut figė å ce qu'il ėtait avant le Vergio et Trautmann fut donc declaré vainqueur.

Cet épisode fut amplement mediatisė pour la plus grande gloire de Citroen. On doit noter qu'a cette ėpoque nombreux étaient les conducteurs qui voulant changer de vehicule demandaient, " c'est quoi comme auto qui a gagnė le Monte Carlo cette annee ? ".  Je peux avancer qu'ainsi  3 modeles connurent une vraie gloire commerciale grace au Mte ; L'Austin Mini, la DS et la Fulvia. 

Le dernier rally de Lucien Bianchi fut le fabuleux Londres-Sydney , le premier, celui de 1968. Je passerai sur l'organisation et les preparatifs monstrueux pour retenir simplement que partant de Londres, etaient traversés, la France, l'Italie, la Yougoslavie, la Bulgarie, la Turquie, l'Iran, l'Afghanistan, le  Pakistan,  l'Inde, puis le bateau jusqu'à la traversee complete d' ouest (Perth) å l 'est ( Sidney) de l'Austalie . Si ce n'est pas de l'aventure, je veux bien qu'on m'explique...

Nombreuses furent les peripeties que connurent TOUS les concurents , mais å 200km de l'arrivėe c'est Lucien Bianchi  et Jean Claude Ogier qui sont en tete avec 3 minutes sur Simo Lampinen. Lampinen part devant dans cette ultime secteur, mais à 70 miles de l'arrivėe celui ci est arretė roue arrachée . Il n'y a plus que la liaison tranquille sur une route de 15 m de large. Par " connerie chevalresque" dira aprés Lucien,  il laisse le volant å Jean Claude pour qu'il entre en triomphateur dans Sidney oû 2 haies de spectateurs attendent les voitures sur 15 km ! Lucien se detend , met me siege en couchette puis ce sera bientot un  grand " MERDE ! " puis l'aneantissant fracas ! Ogier est indemne, la DS est detruite, la course finie, mais plus grave , le choc leur etant  venu par la droite et la carrosserie de la DS etant trés allegėe , elle n'a pas protegė Lucien qui a la jambe brisėe et coincée par la caisse å outils qu'il avait å ses pieds . Il n'etait pas attachė etant allongė et a le visage en sang avec un oeil touché.

Que s'est il passė ? Ogier decrira que sortant d'une courbe rapide sans aller pourtant vite , il decouvrit 200m devant lui une Austin venant dans le sens opposé, son bon reflexe le fait se diriger bien sur la gauche de la route ( les kangourous roulent a gauche !) et a 50 metres de lui l' Austin traverse la route pour aller torpiller l'avant droit de la Citroen. Les deux passagers n'auront rien physiquement  et plaideront la surprise et la perte de controle.

Je dis " plaideront " , car on s'apercut quelques semaines plus tard que les deux types avaient fait une super operation. Vous savez que pour tout ce qui a un poil de sang Britannique dans les veines, trois choses sont essentielles å la vie : la Reine, le Pub et le Bookmaker. Le matin du depart la cote pour que la DS perde etait trés ėlevee, et les deux  " zozos " avaient mis un paquet de pognon dans des paris en ce sens . Il y eut enquete . Il y eut non lieu . 

3 mois plus tard c'etaient les essais du Mans ....

On demandait souvent à Lucien : " Que faut-il pour devenir un bon rallyman ? " . Il repondait invariablement :

-  " La meme chose que ce qu'il faut pour etre un grand ecrivain, compositeur ou peintre, un talent inexpliqué å la naissance , c'est tout , ensuite plus on pratique meilleur on devient "

C'est tout , oui , Luciano !  Avec , quand meme un peu de chance jusqu'à la retraite....

Sympa ce post sur Lucien Bianchi,je crois que le 1er bouquin "Rallye" que mon père m'a prêté est celui

de ce pilote.

J'aime bien car c'est une période fabuleuse,Jean-Claude Ogier que j'ai bien connu même marmot car c'était un

pote de mon père. George Harris était également un copain de Papa,il venait dîner à la maison. Je ne m'en

souviens pas vraiment car c'est l'époque où tu as ton pyjama en pilou-pilou,bien coiffé pour aller au pucier

et que tu attends les invités. Et lorsqu'ils arrivent tu entends Maman qui te dit "bon,maintenant que tu les a

vus tu dis bonsoir et au lit"...

La journée,j'avais le droit "d'aller avec les grands"...

Arrivée du Neige et glace 70,Papa abandon.

Passé voir les potes à Uriage le matin,il avait emmené "le petit"

papa, c'etait Maurin ou Marc Gentil ? Parce que j'ai bien connu Marc a l'epoque du garage des eaux claires et de N'guyen Du ....

il y a 6 minutes, Mako a dit :

papa, c'etait Maurin ou Marc Gentil ? Parce que j'ai bien connu Marc a l'epoque du garage des eaux claires et de N'guyen Du ....

Marc. Mon père sévissait au Splendid garage dans la rue en face de chez le "Chinois" qui lui était sur la place Docteur Girard.

Saperlipopette,tu connais mon Père..?