1er GP F1 pour ma part.

Tribune à la chicane. Impressionnant les Mercedes, et quels temps! :o

Il y a 4 heures, Armin a dit :

J'espère pour @Aurel que c'était moins soporifique sur le circuit !

Et bah...

Alors c'était sympa à découvrir. Mais ça m'a rappelé et confirmé pourquoi je ne suis plus la F1 depuis 15 ans...

Apres c'est surtout niveau offre et prestations que j'ai trouvé ça complètement claqué. On se croit dans le 1/3 monde sur ce circuit tant qu'on a pas passé la porte d'entrée. C'est moche, pas du tout aménagé, j'aurais jamais pensé voir ça pour de la F1. Simplement le paraître. La F1 est une sorte de vitrine dorée complètement irréaliste et sorti du podium/paddock/stand et bien faut pas trop creuser. J'ai trouvé ça moins bien rodé que les World Series by Renault de l'époque...

Alors comme je disais, j'y allais vraiment pour enfin en faire un. Et donc je ne suis pas déçu. C'est à faire, mais pas à refaire. En tout cas pas là bas c'est sûr. 

On était à la chicane, et super place donc ça va, mais au bout de 3 tours le petit train bien en ordre était déjà réglé, et course sans intérêt. 

Pour avoir vu rouler la R23 à l'époque (démo pendant les WSbR justement), et bien les autos actuelles manquent sacrément de charme... niveau carrosserie elles sont chouette, mais la sonorité... tellement banale :(. La F1 va mal. 

Constat sévère, mais réaliste. J'y allais sans préjugé, juste pour découvrir réellement ce sport m'ayant fait rêver gamin. Pas déçu de mon week end,  mais déçu de ce que la F1 est devenue. Et Le Castellet clairement pas digne d'un GP.

Comme dit par ailleurs, j'ai limite senti + de ferveur quand j'allais au GT Tour à Dijon ou Nevers... c'est inconcevable pour LE sport auto roi (toujours?). Triste.

La F1 -en dehors de toute contingence d'accès et d'organisation sur le circuit-, c'est tout de même impressionnant quand on voit sur place, et non pas écrasé par les téléobjectifs des retransmissions. J'ai assisté avant de partir sous les tropiques à une bonne douzaine de GP, au Castellet, à Magny-Cours, à Barcelone, à Spa, à Monza et j'en garde de bons souvenirs.

Mais devant mon écran, celui de dimanche a été tout de même bien soporifique. Le fait de course le plus marquant s'est produit au dernier tour lorsque Ricciardo a passé d'abord Norris, puis Raikkonen "à l'ancienne", en mouillant la chemise et en mettant des roues hors de la piste. Résultat : deux pénalités de 5", une pour chaque dépassement, qui le font rétrograder de la 7ème à la 11ème place.  
Le c..., il ne sait pas que la règlementation F1 actuelle interdit de dépasser ailleurs que dans les stands !  

J'ai bien aimé hier matin la remarque de Julien Fébreau à Jean Todt sur la terrasse Canal +, pendant que Jabouille faisait une paire de tours sur la Renault de Dijon 79 et que l'on évoquait la bataille mémorable entre Arnoux et Villeneuve père :
" Aujourd'hui, Villeneuve et Arnoux prendraient un retrait de licence à vie, non ?
- Je reconnais bien là votre caractère provocateur, mais vous savez, les temps ont changé, et patati, et patata  ."

J'avais écrit cela il y a juste un an dans "Spirit of vécu" et je le reproduis ici : le monde de la F1 a bien changé depuis, n'est-ce pas  ?

1971, je n'avais pas vingt ans... Premier GP au Paul Ricard et premier GP pour moi. Je pars de Montpellier avec un pote de mon âge le vendredi aux aurores : dans l'auto, de quoi casser la croûte pour trois jours, un slip et un T-shirt de rechange (chacun quand même, faut pas déconner ! ), deux duvets ultra-fins et vogue la galère ! Les billets étaient dérisoires par rapport à ce qu'on connaît aujourd'hui, je crois que c'était quelque chose comme quatre-vingts francs pour les trois jours en enceintes générales (de toute façon, il n'y avait rien d'autre, le circuit était encore en chantier et pas de tribunes construites).

Dérisoires donc, certes, mais quand on est étudiant, il n'y a pas de petites économies. Arrivé à deux kilomètres de l'entrée, je m'arrête, le copain descend et se tapit comme une souris apeurée dans le coffre. Faut préciser que je roulais en Renault 10 et ceux qui connaissent apprécieront en pensant au volume du coffre avant : heureusement, Guy n'était ni grand ni épais  ! Je passe donc  l'espèce de barrière de péage en m'acquittant d'un seul droit d'entrée (que nous partagerons en deux), et une fois hors de vue, je libère le loustic. Nous étions jeunes et un peu fadas ! Bien sûr plus question de ressortir de l'enceinte du circuit avant le dimanche soir, mais ce n'était pas au programme...

Là, la féerie, des images et des sons de moteurs plein les yeux et les oreilles, les Stewart, Cevert, Hill, Rindt, Surtees, Beltoise, Pesca, je n'en revenais pas ! Et puis, la nuit tombée, nous avons pu entrer sans problèmes dans les stands, et je me rappelle en particulier celui de Matra où les mécanos s'affairaient sur les bêtes que nous avions entendu miauler quelques heures auparavant avec des frissons dans l'échine...  

Imaginez cela aujourd'hui ! 

Est tout de même arrivé le moment d'aller faire dormir les yeux : dans notre infinie prévoyance, nous n'avions pas pris de tente et la R10 n'avait pas de sièges couchettes. Nous tirons donc à pile ou face : le vainqueur dormira plié en quatre sur l'exiguë banquette arrière, le perdant sera aussi plié en quatre mais à l'avant, avec en prime le levier de vitesses dans les côtes...  C'est moi qui ai gagné. Le confort était moyen, mais nos vingt ans nous ont permis de roupiller à peu près convenablement.

Le samedi, même émerveillement toute la journée. A la nuit tombée, après une boîte de sardines et deux Vache qui Rit, nous allons assister au concert qui était donné derrière les stands. Je l'ai dit, le circuit était encore en chantier, et là aussi prévoyants, nous n'avions pas la moindre lampe de poche. Nous marchions côte à côte dans le noir d'encre d'une nuit sans lune, et j'ai soudain l'impression que le Guy a disparu, en même temps que j'entends en contrebas un grand bruit : le Guy était tombé dans une fosse maçonnée fraîchement, profonde d'un bon mètre cinquante et absolument pas signalée par la moindre rubalise ! Toujours dans le noir absolu, je l'aide à s'extirper da sa position inconfortable, mais il a une méchante plaie au genou qui saigne abondamment. Bon, ça ne nous empêche pas d'aller au concert après un rinçage sommaire à un robinet qui traînait par là, mais au retour vers l'auto, il boîte méchamment. Bon prince, je lui abandonne la banquette arrière et c'est reparti pour une deuxième nuit...

Le meilleur est à venir au réveil . Car après avoir dormi recroquevillé et que sa plaie a bien suppuré, elle a fini par former une croûte, mais qui s'est collée au falzar ! Je ne vous explique pas les grimaces et les couinements lorsqu'il a essayé de décoller le futal de son genou ! 

Cela ne nous a pas empêché d'assister au GP et aux courses annexes, puis de rentrer à Montpellier où je l'ai remis à sa mère qui s'est occupée de lui ! 

Quelques photos que j'avais faites à Barcelone en 98, dernier GP auquel j'ai assisté.

Häkkinen :

Villeneuve :

Würz :

Irvine :

Panis :

Quelques pilotes : Barrichello, Würz, Fisichella, Häkkinen, Nakano, Irvine.

Et l'ensemble du plateau de l'époque : vous pourrez vous amuser à mettre les noms avec la liste :

Oui c'est toujours impressionnant. Pour cette raison que je ne suis pas déçu. Mais j'ai trouvé l'ensemble léger quand même. Le but étant simplement de faire sortir le porte monnaie, avec des prix déraisonnables partout. J'ai trouvé que la F1 était une grosse caricature. Tellement grosse qu'elle n'a même plus l'air de savoir où elle en est.

Au delà de l'aspect curiosité, je me demande encore s'il y a une grosse source de fans. Je pousse un peu, parce qu'on voit qu'il y a encore de la ferveur, mais il y a surtout des gens comme moi, bercés par des souvenirs pas si lointains et mémorables.

Oui mais il a l'air un peu c... à faire la Ola tout seul ! 

A part ça :

Nouvelle arithmétique revisitée par la FIA. Résolvez le problème suivant : sachant qu'un pilote britannique qualifié à la deuxième place d'un GP de F1 est reconnu coupable d'avoir gêné un autre pilote et écope de trois places de pénalité sur la grille, quelle sera sa position de départ ? Vous avez trois minutes.

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Le temps est écoulé, je relève les copies : tous ceux qui ont répondu "cinquième" sont recalés et devront repasser en septembre. La bonne réponse était "quatrième". Si vous voulez savoir pourquoi, essayez de comprendre la formule de calcul ci-dessous :

https://rmcsport.bfmtv.com/f1/gp-d-autriche-pourquoi-hamilton-partira-4e-et-non-5e-malgre-sa-penalite-1722570.html

À la FIA , pour leur petit déj' , ils prennent ...

Un thé aux REM du Périgord. 

Il joue un jeu « normal » en circuit. Pour moi, rien à reprendre, il était de toute façon plus rapide que Leclerc... 

Idem pas choqué par la manoeuvre.

Et pourtant j'apprécie le hollandais à peu près autant que je pouvais apprécier Schumacher...

Par contre le problème c'est l'incident au Canada.

Les commissaires ont toujours aucune face. Aucune logique dans les sanctions, toujours les mêmes protégés... enfin la FIA quoi... tellement flagrant qu'ils pensent que ça ne se voit pas certainement...

Je rejoins Aurel.

Bien sûr que le dépassement de Verstappen fait partie de la course et ne nécessitait pas de pénalité. Le problème, ce sont les précédents et ces pénalités à géométrie variable selon les GP, les pilotes et les commissaires.
Au Canada, Vettel se loupe, ce qui fait aussi partie de la course, et revient en piste comme il peut sans toucher personne : 5" de pénalité et résultat faussé.
En France, Ricciardo tente et réussit deux dépassements osés lors du dernier tour sans toucher personne : ça aussi, ça fait partie de la course. Bon, il est un peu sorti des limites de la piste. Deux fois 5" de pénalité et résultat là encore faussé puisqu'il sort du top ten.
Hier Verstappen se lance à l'assaut de Leclerc, va au contact (au contraire de ceux cités ci-dessus) et passe. Pas de pénalité, OK, je suis d'accord, c'est la course, mais alors qu'on pende haut et court les commissaires qui ont attribué des pénalités dans les deux précédents GP !