Il y a 7 heures, Zoréol a dit :Nous avons cherché des mois dans les listes d'engagés de la région Paca les noms de nos deux dockers, sans résultat. Nous nous sommes toujours demandé s'ils n'étaient pas venus apprendre quelques rudiments de pilotage pour semer les perdreaux dans un casse qui tournerait mal !
Des amis de mon ami Corse, Gilbert C...
... ou du Marseillais Gilbert S...
Il y a 16 heures, tartugue a dit :Vrai qu'il en passe, dans ces stages ; des qui ont couru ou qui courent...
J'en ai vu de toutes sortes : des bons, des moyens qui apprenaient vite et progressaient, des indécrottables...
Chaque moniteur avait en charge trois stagiaires. Un jour, en 81, j'ai eu dans mon équipe René Heitzler. Je n'ai jamais vu un gars aussi doué : on se demandait pourquoi il était venu faire un stage de pilotage, il accomplissait toutes les manœuvres à la perfection. Et sans se la jouer, sans chercher à intimider les autres élèves en leur faisant sentir qu'il était dix étages au-dessus d'eux... Il était accompagné de son fidèle coéquipier Philippe Gerhard qui ne participait pas au stage mais passait les journées sous le cagnard en bord de piste à regarder évoluer son pilote. Deux gars de l'est un peu taiseux mais très sympathiques. Ils couraient alors en Coupe 104...
En 1987, ils disputaient la Coupe 205. Après le Picardie, toutes les autos furent embarquées sur un bateau car le Peugeot Sport avait eu la belle idée de programmer la dernière manche aux Mille Kilomètres de la Réunion, superbe cadeau pour les concurrents. Malheureusement, pendant que leur auto voguait, René loua une R5 Turbo à Jacques Henry pour les Vosges du Nord. Ils sortirent de la route et périrent tous les deux...
Lorsque le bateau débarqua la 205 à la Réunion, elle était orpheline de son équipage qui était déjà enterré. Ça m'avait fait un sacré choc, d'autant plus que j'avais dîné avec eux deux mois avant au Mont Blanc que je courais aussi...
RIP, René et Philippe...
Triste histoire
Je me posais une question : coupe 206 en 87?
205
il y a une heure, Zoréol a dit :J'en ai vu de toutes sortes : des bons, des moyens qui apprenaient vite et progressaient, des indécrottables...
Philippe Mermet
Christophe Balas
...
Il y a 1 heure, Aurel a dit :Triste histoire
Je me posais une question : coupe 206 en 87?
J'ai glissé, chef !
J'ai rectifié.
Oui mais là ça compte pas c'est une renault .
Il y a 15 heures, Zoréol a dit :... ou du Marseillais Gilbert S...
Tu évoques un agent de joueur de foutebol, copiloté par Annie
Le 06/09/2018 à 10:38, Zoréol a dit :Nous avons dû être assez convaincants, le lendemain, "bottines Sparco" était frais comme le gardon et toujours aussi ch... Le stage achevé, chacun est reparti de son côté. Nous avons cherché des mois dans les listes d'engagés de la région Paca les noms de nos deux dockers, sans résultat. Nous nous sommes toujours demandé s'ils n'étaient pas venus apprendre quelques rudiments de pilotage pour semer les perdreaux dans un casse qui tournerait mal !
Après tout vous leur aviez juste montré comment gérer le volant et les pédales, le reste...
Et puis dans ce milieu-là une carrière à la Sébastien Loeb où les mecs s'arrêtent avant de faire le "braquage" de trop je suis pas sûr qu'ils soient très nombreux à l'avoir fait! Regarde Ogier, même si c'est pas la Police (la FIA) qui l'a arrêté, s'il ne s'est pas déjà posé la question à un moment il va se demander qui de Neuville ou de Tänak va lui régler son compte à la fin de la saison!
Un souvenir de Grabels en appelant un autre...
En 1982, l'école de pilotage était entrée dans le giron Peugeot et nous avions touché des 104 ZS et des 505 toutes neuves. Mais en 81, les autos appartenaient à l'école et elles étaient un peu disparates : il y avait deux Golf GTI et deux Polo pour les tractions, une Datsun 260 et une Violet pour les propulsions. Pas de 4WD, l'Audi Quattro faisait à peine ses premiers tours de roue en course avec l'usine, les temps ont changé ! Pour être complet, nous avions aussi une authentique 504 Gr.2, qui avait roulé dans la région aux mains de Nahon et Boix, mais elle était assez fragile pour des mains inexpertes, puisque vraie voiture de course. Nous ne la sortions que pour faire faire des tours de piste aux stagiaires, un moniteur au volant, et ils n'en prenaient les commandes que pour un exercice spécifique : voir comment réagit un autobloquant, puisqu'elle en était équipée. Ce qui avait au passage donné un gag : l'imprimeur du prospectus -on ne disait pas encore un flyer - s'était un peu emmêlé les pinceaux et sur le passage décrivant les autos, le "504 Gr.2 avec autobloquant" s'était transformé en "504 Gr.2 avec autocollant" !
La première matinée était consacrée au B.A. BA. Régler sa position de conduite, apprendre (ou réviser) le double débrayage et le talon-pointe -les boîtes séquentielles en ce temps-là, hein !- et surtout comment tourner le volant. Bien sûr, ne jamais mettre la main dedans, mais aussi aller le chercher en haut avec la main intérieure au virage et le tirer : jamais le pousser, sauf éventuellement un court instant lors d'un très gros braquage nécessitant de repositionner la main intérieure. On enchaînait les tours de piste à un rythme réduit pour que cette prise de volant, pas du tout évidente pour certains, devienne un automatisme.
Passé ce premier cap, on se lançait dans des exercices plus ardus, prendre un départ, freiner en arrivant au blocage des roues puis en réduisant la pression pour ne pas rester tout bloqué comme un bourrin, provoquer la glisse et la maîtriser, bref tout ce que les stagiaires étaient censés savoir avant de se lancer dans la compétition. Mais nous restions toujours vigilants sur le fait de tirer et non de pousser sur le volant... Et la Datsun Violet était géniale pour cela : elle avait sur chacune des trois branches, très près de la jante, la commande d'avertisseur. Et lorsqu'un gars poussait sur le volant, eh bien... il klaxonnait ! Tout le staff et les élèves qui, du bord de piste, regardaient la manœuvre, se mettaient à crier en chœur : "Oui, Tut-Tut, bonjour aussi !" Lorsque notre bonhomme exagérait et klaxonnait régulièrement, il finissait par payer sa tournée de pastis à midi !
PS. Les moniteurs n'assistions pas souvent aux cours théoriques dispensés aux stagiaires en chaque début de demi-journée, nous avions entendu cela des tas de fois ! Pendant qu'ils étaient en salle à écouter J-M F, nous avions toute latitude pour donner des baptêmes de piste aux parents ou compagnes qui étaient avec eux et s'ennuyaient parfois. Je prenais toujours la Datsun 260 : malgré son immense capot avant, c'était un vrai vélo plein de couple qui prenait les appels- contre appels avec une agilité extrême et l'on pouvait entretenir de longues dérives au millimètre près. Bien sûr, j'avais fait des centaines de tours de cette piste, ça aide à placer ses roues avec précision ! Personne n'a jamais hurlé, mais après deux tours, la plupart descendaient de l'auto... assez émus !
La Datsun Violet me rappelle une anecdote lors d'un Safari Rally 82 que m'a raconté Jean-Paul Renvoizé, que les anciens ont connu lorsqu'il était à l'Equipe (oui c'est le papa de celui qui parle sur l'Equipe TV).
Les organisateurs avaient mis un "journaliste" local pour assurer les commentaires et, bien sûr, celui ci n'y connaissait absolument rien en voitures (en dehors des Peugeot Pick-up) et encore moins en rallye !
Deux Datsun Violet GT sont engagés aux couleurs Marlboro par le team, Rauno Aaltonen et le local Shekhar Mehta (qui remportera l'épreuve).
La star locale, multiple vainqueur de l'épreuve, se présente au podium de départ et là le gars, qui a bien préparé son discours avec le dossier qui lui a été fourni, reste bouche bée et sans voix pendant quelques secondes avant de dire au micro...
"And now my frrrrrrrrrriends, herrrrrrrrrrrrrre is Shekhar Mehta, who win last thrrrrrrrrrrree yearrrrrrrrs ! He was to be on a Datsun Violet but unforrrrrrrrrrtunately, it seems he has to change his carrrrrrrrrr because this one is rrred and white..."
"Et maintenant mes chers amis, voici Shekhar Mehta, le vainqueur des trois dernières éditions ! Il était prévu sur une Datsun Violet, mais malheureusement, il semblerait qu'il ait dû changer de voiture, car elle est rouge et blanche..."
Autre anecdote du même personnage :
Vu sa prestation exceptionnelle sur le podium, l'organisation (ils étaient tous fans de Radio Monte-Carlo, Bernard Spindler et Jean-Louis Filc) passe un accord avec les journalistes étrangers qui ont loué un hélicoptère pour suivre les concurrents, trouve un talkie-walkie, et envoie le "journaliste" commenter une spéciale en direct depuis les airs...
Il faut dire que c'est également la première fois qu'il voit ce type de machine et il met du temps à réaliser ce qui se passe lors du décollage... Mais il reprend ses esprits et regarde, ébahi, ce qui se passe là dessous...
"My frrrrriends, it's incrrrredibol ! I am in the airrrrr ! And the carrrrrrs arrre underrrr us and they arrrrrre incrrrrredibly fast ! I see the carrrrs, but there is a lot of dust, I dont understand !!!! Fortunately for the pilots, the dust is BEHIND the carrrrrs, so they can see the trrrrrrack !"
" Mes amis, c'est incroyable ! Je suis dans les airs ! Et les voitures sont là en dessous de nous et elle vont très très vite ! Je les vois, mais il y a énormément de poussière, je ne comprends pas !!! Heureusement pour les pilotes, la poussière est DERRIERE les voitures, ce qui leur permet de voir la piste !"
Je remercie "Polo" pour ces deux anecdotes (parmi tant d'autres) qu'il nous a racontées il y a de nombreuses années, certainement autour d'une bonne bouteille de vin un soir dans un restaurant quelque part sur une épreuve du Championnat du Monde...
Aujourd'hui à la retraite, il s'est retiré dans sa région, la Creuse
Tour de la Réunion 88. Je ne courais pas (plus, en fait !) mais j'étais en vacances sur l'île et bien entendu j'ai suivi toute la course. Outre les ténors locaux, le plateau était de qualité avec Ragnotti, De Meyer, Jurgen Barth, Tchine, et toute l'équipe Citroën Ecully : Chomat, Dubois -qui allait malheureusement se tuer avec son copilote deux mois plus tard au San Remo -, Battut, Marteil, Carret, Deville, Simonet et d'autres.
Après le rallye, il y avait une soirée Citroën dans un hôtel de la côte ouest et j'y étais convié. Nous sommes en août, c'est à dire en plein hiver, les soirées sont fraîches et l'eau des piscines encore plus ! Vers minuit, je m'apprêtais à m'éclipser lorsque Gilles Thimonier qui naviguait Maurice Chomat me dit : "Ne cherche pas ta clé de voiture, elle est là !" Et il m'entraîne vers le bord de la piscine où je vois par deux mètres de fond le précieux objet. L'un de ces sapajous, je ne sais pas lequel mais je soupçonne fortement Gilles himself l'avait subtilisée dans ma sacoche et balancée à l'eau. Heureusement, il n'y avait pas de puces électroniques dans les clés de l'époque...
Moi qui ai horreur de l'eau froide, j'ai été obligé de me mettre en slip et de plonger récupérer le sésame au fond. Inutile de vous décrire les encouragements de tous les équipages massés au bord de la piscine : une ambiance de folie, d'autant plus que le punch coulait à flot depuis quatre bonnes heures ! Bon, l'un des loustics, compatissant, est tout de même allé à sa chambre voisine pour me passer une serviette.
Le 10/09/2018 à 20:10, Armin a dit :Je remercie "Polo" pour ces deux anecdotes (parmi tant d'autres) qu'il nous a racontées il y a de nombreuses années, certainement autour d'une bonne bouteille de vin un soir dans un restaurant quelque part sur une épreuve du Championnat du Monde...
Aujourd'hui à la retraite, il s'est retiré dans sa région, la Creuse
Oui , et il en a pas fait un recueil de toutes ces anecdotes? car il me semble bien les avoir déjà lues quelque part ...
Peut-être dans le livre de Françoise Conconi "Anecdotes et histoires vécues" publié en 2005.
Sinon, racontées par moi sur un autre forum
Non c'est bien dans un bouquin ou du moins dans un extrait sur le net , mais pas sur un forum, sûrement le bouquin que tu dis alors ...
Pour info, Françoise nous a tous contacté en nous demandant des anecdotes de rallyes et elle les a compilé pour faire son bouquin...