Une petite en passant.....

Tour Auto 1985, en 5gtt Gpe N , ca se passe mieux que bien vu la preparation de l'epreuve. C'est la derniere ligne droite ou presque, on a attaqué la descente sur Nice, nous y serons demain matin, mais pour l'instant encore une aprés midi et une nuit de course.

Arrive St Nazaire le Desert (trés bien nommé le bled) . On doit la faire 2 fois . J'ai pas les notes partout mais ici j'ai celles du Tour 1980 que j'avais disputé en A112 Abarth.

Arrive un "ciel à fond sur 50m et frein G serré". Comme ca va bien plus vite en 5gt je léve avant le ciel. Merde ! ca passait à fond avant de toucher les freins.

2eme passage ! Ce coup ci je soude et re Merde ! Je passe dans les 10 premiers, ceux de derriere ont pourri la route, peut etre aidés par les spectateurs.... Devant moi, un tapis de graviers, appel, contre appel, je suis à l'equerre mais le nez du bon coté pour prendre le virage. Mais on est trop vite ! On le prendra pas ! On l'a d'ailleurs pas pris !

C'est fou comme l'esprit va beaucoup plus vite que l'action dans de tels moments ! Je vois qu'on se dirige vers le bord et aprés c'est le trou, le vrai !

Je ne pense pas que l'on va se faire mal, ce qui aurait été une preuve de bon sens, mais plutot, je me dis que je suis entrain de tout gacher ! Nous sommes superbement placés et tout va s'arreter là !!!

Et bien non ! L'auto butte contre un petit arbre au niveau de la roue arriere, elle se souléve comme pour partir en tonneaux, mais le brave petit tronc d'arbre plie mais ne rompt pas . 

Par dessus mon copilote je vois le trou, puis la brave petite R5 retombe coté route avec un grand bruit et encore un grand bruit comme si l'arbre nous etait tombé dessus  ! J'essaie de relancer le moteur, un type a surgit contre ma portiere de je ne sais où, il essaie de pousser, mais au 3eme coup de demarreur nous voila repartis. 

Surpris que la roue arriere droite soit encore là je fais le premier kilometre avec précautions puis ca repart comme en 14 ! 

Puis l'auto commence à bien glisser dans les virages à gauche et bientot c'est la crevaison, nous terminons les 4 derniers kilometres comme ca et constatons au point stop que dans la glissade, l'espace entre la jante et le pneu (là oû se trouve la chambre) s'est rempli d'un bon kilo de graviers .

On arrrivera donc finalement sur la promenade des Anglais ! Apres avoir étés arretés sur le routier avant Nice par Patrick Landon qui vida l'eau du lave glace de sa R30 de fonction pour nettoyer la 5 ! Le lundi matin la derniere page du journal l'Equipe c'était un montage de notre voiture et de la R5 Maxi du vainqueur, avec le titre " Victoires Renault ". C'etait la 1ere victoire internationale d'une 5 GT. La veille il était venu me voir pour me demander si je pouvais faire quelque chose contre la 205 qui était 30 secondes devant moi . Si pour moi c'était une groupe A et que je m'en foutais, pour lui c'était une Peugeot !

Les rumeurs confirmaient que le Coorobin que nous devions faire 2 fois avait été gravilloné 3 jours plus tot. Ca parraissait costaud. Bernard Dongues me dit " trés costaud" (il a des ouvreurs, lui, et m'en fait profiter depuis le depart). Je decide donc de monter des TB 15 à la place des slicks, ce sont des mixtes, avec des sculptures donc. 

Excellente idée Mako ! Les pneus evacuent les gravillons un peu comme des pneus terre. A mi-speciale dans les phares je vois le cul de la 205 ! Pareil au deuxieme passage, je reprend 3'40 à la 205 signant au passage un 5eme temps scratch.

Au matin, c'est la grosse fete  à l'arrivée à Nice ! 

Mais, à peine je stoppe la voiture que surgit un mec qui me dit " c'est moi ! c'est moi ! Bravo ! qu'est ce que je suis content !" 

Il est content, c'est bien, mais, c'est qui ?

Alors, il m'explique ! Quand on a tapé l'arbre, il était perché sur une branche à prendre des photos, on a failli le foutre au ravin avec nous, mais il est finalement tombé sur notre toit, d'où le grand bruit !

Je lui demande s'il a pris une photo ? Il me repond que non, que quand on est arrivés il a tout laché et s'est cramponné à sa branche ! 

" Qu'est ce que j'ai eu peur ! " qu'il me dit ! 

Je lui repond : " Pas autant que moi ! Tu penses pas que tu as mérité que je t'offre une bière ? "

Sympas les écarts dans la classe, un calendrier suffisait 

Tiens tiens ... J'ai le souvenir d'une personne qui nous avait dit que nous étions complètement "jobar" de partir avec des inconnus ... Tu ne vois pas qui ? ??

A quelque chose, malheur est bon !

Le 27/03/2018 à 23:46, tartugue a dit :

Merci Régis
J'ai commencé à rire là 

Pareil...!! Merci aussi Régis,je ne la connaissais pas,celle-là..!

Le 28/03/2018 à 23:34, Poms a dit :

Et oui c'est que je l'aime mon Vieux.

Excellent...

Le 01/04/2018 à 10:42, Poms a dit :

Tiens tiens ... J'ai le souvenir d'une personne qui nous avait dit que nous étions complètement "jobar" de partir avec des inconnus ... Tu ne vois pas qui ? ??

J'ai bien dû le penser aussi....

il y a 10 minutes, Rapido a dit :

 

il y a 10 minutes, Rapido a dit :

J'ai bien dû le penser aussi....

C'est comme la première fois que tu rentres dans un restaurant ... Tu hésites un peu, puis tu t'assois, puis tu commandes et puis ... C'est trop tard ! ??????

il y a 1 minute, Poms a dit :

C'est comme la première fois que tu rentres dans un restaurant ... Tu hésites un peu, puis tu t'assois, puis tu commandes et puis ... C'est trop tard ! ??????

Voilà,c'est tout à fait ça...           Bises à vous 2

il y a 10 minutes, Rapido a dit :

Voilà,c'est tout à fait ça...           Bises à vous 2

Maintenant en réfléchissant, se sont ceux en qui j'avais le plus confiance et que je connaissais bien qui m'ont offert les plus beaux tours de manèges style foire du trône multipliés par 10 ??

Ah ! Y faut que j'vous dise ... 

C'est au Monte Carlo 1983, mon premier.

La concentration, fatiguante, inutile, sera bientot supprimèe, mais pourtant...

Je pars de Monaco, car la famille a un appart a Antibes et ca économise une nuit d'hotel.

Nous voila partis pour un periple qui nous fait remonter vers Sisteron puis bifurquer vers Courthezon ou nous arrivons vers 2Oh pour un acceuil impressionant de gentillesse avec une foule énorme ! On a même droit à une assiette en etain collector offerte par Michelle Torr herself dont le village natal, le thor, est juste à coté.

Ensuite, traversée vers Uzes et remontée vers Aubenas, chez moi. Le temps imparti est trés large, du coup on a prés de 3h d'avance pour pointer. Ca arrange bien le No 169 Claude Vorilhon qui a un souci mecanique sur sa Ritmo. Le garage Gounon est resté ouvert la nuit pour nous verifier l'auto,  Claude va donc profiter d'une reparation-revision gratuite.

L'assistance nous conduit à la maison pour une bonne assiette de soupe! Claude et son navigo apprecient et j'en profite pour le questionner un peu, parce que le gonze m'intrigue.

J'ai remarqué que sa caisse est aux couleurs d'un curieux sponsor ! " accueillir les extraterrestres " !!! 

Alors il m'explique son enlevement en soucoupe volante  par les "elohims" qui lui donnent son nouveau nom de bapteme "Rael".

Il était trés moyen comme pilote, mais pour le reste il ne craignait personne ! Il est aujourd'hui milliardaire au Canada, aprés avoir plumé de nombreux gogos avec ses petits hommes verts, il a continué avec la conservation cryogenique, et maintenant est sur le clonage humain !!!

Aprés le rally, en remerciement, je recevrai son bouquin dedicacé et une invitation à un meeting. Je ne donnerais pas suite, j'ai peut-etre eu tort, un harem au Canada, aprés tout...

D'Aubenas, traversée du rhone pour redescente à travers les préalpes vers Monaco.

Et donc au début de cette traversée, vers 4h du matin, entre Crest et Die, mon copilote me demande de m'arreter au premier coin pro-pisse que je vois. C'est l'affaire de 3 km, mais dés que je m'engage sur le terre-plein, il me gueule :

- " Repars ! repars ! Y a un lion !!! "

J'obtempere abassourdi, le questionne, mais il insiste et ne veut plus que je m'arrete avant Die à quelques kilometres. Il coincera !

Là, notre assistance nous attends au croisememt de la route du Col du Rousset face a la cooperative viticole. (meme en pleine nuit, c'est plus fort qu'eux)

A peine arretés, mon copi court pisser et moi, je fais le pitre en racontant " le Lion".             Il y a attroupement, ca rigole.....c'est un veau....c'est un chien ...!

Mais, 2 kepis viennent rompre l'atmosphére :

- "Qui parle de lion, là ? "

J'explique l'hallucination, et me voit repliquer :

- " Precisez monsieur, l'endroit, si vous pouvez, parce qu'une lionne s'est échappée d'un cirque en debut de soirée à Crest "

Fin Janvier ! Et de nuit par - 12 ! En plein millieu de nulle part ! Et je tombe dessus !

Ca avait quand même son charme la concentration, non ?

J'avais un pote au boulot qui a été le bras droit de Raël ; pas triste.
M'avait offert ce bouquin, pas triste non plus.
 

Il y a 11 heures, Mako a dit :

Ah ! Y faut que j'vous dise ... 

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Fin Janvier ! Et de nuit par - 12 ! En plein millieu de nulle part ! Et je tombe dessus !

Ca avait quand même son charme la concentration, non ?

 

 

 

 

 

Effectivement,ce n'est pas banal...

Je fais suite au post antérieur du Réunionnais sur le rallye du Rouergue,  puisque nous parlons du bon vieux temps dans ce topic, ou les ennemis en course étaient de supers potes. 

Donc au rallye du Rouergue au siècle dernier  avec mr et mme Pom's dans la voiture, on nous a offert un trés beau geste sportif !!
Nous étions au départ de l'avant dernière spéciale du 3° tour, 4 tours à l'époque les rallyes faisaient beaucoup plus kms de spéciales pas loin des 350 voir plus. Mieux que des rallyes du championnat du Monde de nos jours.
Au bout d'un km dans une grande glissade, un choc mais bizarre ! Au milieu de la route il est rare de trouver un rocher !! 
La voiture s'est mise à rebondir de droite à gauche, de gauche à droite pendant au moins 150 m. 
Échappant au fossé d'un côté, a la montagne de l'autre, je rattrapais l'auto tant bien que mal, en me demandant toujours aujourd'hui comment ai-je pu faire ? Dieu ce jour là a du finalement exister. 
Je pensais avoir, au moins, pulvérisé un amortisseur arrière. je me suis vu obligé de rouler au pas dans 2 dernières spéciales de ce tour pour atteindre l'assistance. 
Avec les secondes engrangées, par le défaut de la tenue de route, Péache (Zoreol) et Pierre (Pecchioli) les 2 premiers de la classe, déjà loin devant, devenaient carrément hors de portée, ils savaient que si tout se passait bien leur 1° et 2° place étaient acquises, mais on est toujours sur le coup d'un problème de pas de bol, crevaison, petite sortie de route ou gros tête a queue, pour se faire remonter par le poursuivant. 
Pierre venant se renseigner du pourquoi, de nos mauvais temps dans les 2 dernières spéciales, n'hésita pas une seconde à me prêter une paire d'amortisseurs et surtout de faire l'aller retour à son assistance, qui était de l'autre côté du village de Villecomtal, pour me les amener en courant.
Bien que je ne m'en sois pas servi, puisque c'était seulement les attaches inférieures qui avait cassées, et que l'assistance à pu me ressouder, je ne le remercierai jamais assez de ce geste sportif. 
Je souhaite qu'aujourd'hui il y est autant de camaraderie entre les écuries et pilotes qu'il y avait à notre époque.................