Petite anecdote sur Ushuaia...
Didier Auriol et Bernard Occelli avait été invités à Ushuaia au début des années 90, probablement après une de leurs victoires en Argentine.
Bernard avait vachement apprécié, il m'avait dit :
"Ushuaia, ce n'est pas le bout du monde, c'est le trou du cul du monde !"
Frontière de l'Argentine et du Brésil, les incroyables cataractes d'Iguazu (ou Iguaçu selon la rive où l'on se trouve).
Et la faune tropicale dans la forêt adjacente : coati, varan, toucan. Des panneaux déconseillent d'aller admirer les chutes au clair de lune car il paraît que des jaguars rôdent la nuit.
Et on finit par Rio...
Même sans être dingue de foot, je suis entré dans le stade impressionnant de Maracana.
Ceux qui ont vu Orfeu Negro ou l'Homme de Rio ont remarqué ce petit tram, en peinture murale et en vrai, qui permet d'accéder à un point de vue sympa sur la ville :
La plage de Copacabana vue du pain de sucre, et d'en bas, avec son trottoir particulier :
Enfin, même si ce n'est pas très recommandé, nous sommes allés faire une (courte ) escapade dans la favela de Rocinha : n'ayez pas trop peur du chien féroce et admirez les branchements d'eau et d'électricité .
C'est tout pour aujourd'hui...
il y a 13 minutes, Armin a dit :Bernard avait vachement apprécié, il m'avait dit :
"Ushuaia, ce n'est pas le bout du monde, c'est le trou du cul du monde !"
Cépafo !
D'un autre côté, il y règne une atmosphère spéciale de bout du monde, et le dicton du coin "les quatre saisons en une journée" est tout à fait vrai. Nous y étions en janvier, c'est à dire en plein été, et après avoir déambulé sous un beau soleil avec un léger sweat-shirt, nous avons eu droit une heure après à une grosse ondée, puis un peu plus tard à une averse de neige...
Grimper le Kilimandjaro, ça vous dit ?
Vu de l'hôtel à Moshi : il est bien haut, le bougre !
Les 4/4 nous déposent à 1800 mètres d'altitude : il ne reste que 4100 mètres de dénivelé ! La première journée se passe dans la forêt équatoriale bien boueuse et l'on campe à Machame Hut
Deuxième jour : un peu de grimpette et le soir, la brume tombe sur le camp de Shira Plateau. Le lendemain, on continue pour arriver au camp de Great Barranco, non loin de la Lava Tower (4000 mètres).
Le jour suivant, on monte et on descend parmi les séneçons géants (ces drôles de plantes), et on ne gagne que peu d'altitude pour arriver à la dernière (courte) nuit à Barafu Camp (4600 mètres) et redémarrer vers le but final à minuit par une température glaciale et un zef à décorner les bœufs : il reste 1300 mètres de dénivelé pour le sommet, sans parler de la redescente par un autre itinéraire...
Pendant la grimpette, on assiste au lever de soleil sur le Mawenzi, un volcan adjacent du massif et on débouche enfin sur l'arête sommitale et ses fabuleux glaciers sur les pouzzolanes noires : c'était il y a vingt-deux ans, il paraît qu'il n'en reste plus grand chose...
Bon, ça, c'est fait : un peu bouffi à cause d'un petit œdème des montagnes. Le guide, lui, tire tranquillement sur sa clope : il fait ça huit à dix fois par an !
Et le même soir, à Horombo Hut : on vient de là-haut ! On est parti depuis seize heures, avec 1300 mètres de dénivelé positif et 2200 de négatif : ça va faire du bien de reposer les pattes !
Comme en ce moment j'ai un peu de temps pour scanner et poster les vieilles argentiques, j'en profite. Aujourd'hui, nous allons à Bali : moins extrême que le Kili, quoique... vous verrez la fin !
En bordure de falaise, le temple d'Ulu Watu, et celui de Tanah Lot au coucher de soleil, puis cérémonies à celui de Besakih, le plus grand de l'île qui en compte des centaines.
Embouteillage de pirogues sur la plage, ébauche, produit fini et retour de pêche...
Le mont Agung (3142 mètres) volcan dévastateur en 1963, qui vient de refaire parler de lui le mois dernier.
Plus modestement, nous grimpons le Batur : pas le Kili, mais une bonne bavante tout de même pour atteindre le petit sommet en haut à droite. Pendant l'ascension, nous entendons régulièrement des espèces de tirs de mines. Arrivés en haut, nous comprenons : une petite explosion volcanique se produit environ toutes les dix minutes. A la redescente, halte à un petit temple perdu : Marianne est légèrement éprouvée et les démons trouvent ça drôle !
Après être passés à un col de moyenne altitude, où le temple Puru Ulun Danu est construit sur un lac, spectacle à Ubud : le gamelan (orchestre composé uniquement de percussions) se met en place pour les danses Legong, une institution pour tous les habitants. Tout est dans les mouvements de mains et de pieds et dans les mimiques, mais elles sont bien mignonnes !
Les processions sont partout, les sculpteurs sur bois sont de véritables artistes, les gamins gardent les canards, les coqs de combat (une autre institution) sont dans leurs cages et les rizières de Pupuan sont des œuvres d'art très photogéniques...
Le temple amusant de Goah Gajah est une grotte artificielle, et une cérémonie -une de plus- à lieu à celui de Goah Lawa, dit "bat temple" : ce sont bien des chauves-souris accrochées au rocher !
Et là, sur un coup de tête, nous voyons une annonce et sautons sur l'occasion. Après deux heures de vol sur un Fokker vieux de cinquante ans craquant de toutes ses membrures, nous arrivons à l'île de Sunbawa où nous prenons immédiatement un rafiot dont nous sommes les seuls passagers avec trois membres d'équipage pour arriver à...
Sous la conduite -obligatoire- d'un ranger armé d'un simple bâton fourchu, nous déambulons dans la forêt. Les varans de Komodo non seulement courent vite malgré leur aspect léthargique, mais ils ont une terrible faune microbienne dans la mâchoire : ils peuvent mordre un buffle et le suivre pendant plusieurs jours jusqu'à ce qu'il crève de septicémie ! Les plots qu'on aperçoit sur la première photo soutiennent les pilotis d'une maison où logent les scientifiques qui viennent les étudier : un mois avant, un jeune biologiste aussie qui venait de faire son footing sur la plage et se préparait son petit-déjeuner a été mordu par un dragon qui avait monté le perron en douce. Le gars a été rapatrié d'urgence sur Bali puis dans la foulée sur l'Australie et il s'en est tiré !
C'est tout pour aujourd'hui !
Si c'est pupuan ça sent meilleur
C'est Ford qui lui a fait l'aéro au belier ?
Sans doute ...
La discussion sur le rallye de Turquie me ramène en 2010 où nous avons bien apprécié ce voyage jusqu'à ce qu'il se termine dramatiquement, pour une raison qui n'a rien à voir avec le pays. Arrivés à Antalya où nous n'avons passé qu'une nuit, nous prenons possession d'une auto de loc', cap sur Pamukkale à trois-cents kilomètres de là : des sources thermales riches en carbonate ont créé ces vasques immaculées surnommées "le château de coton".
Sur le plateau qui domine le site, les Romains, qui savaient choisir leurs endroits, ont construit Hiérapolis dont les vestiges sont malheureusement abîmés par les nombreux séismes qui affectent la région.
Détail émouvant, ce tombeau romain est peu à peu englouti par le travertin :
Après une longue liaison de six-cents kilomètres vers l'est -sans autoroute-, nous arrivons en Cappadoce. Les monastères chrétiens sont creusés dans la roche comme le réfectoire des moines qui, soit avaient de bons coussins, soit avaient le postérieur rebondi !
La forteresse d'Urchiçar : sept étages creusés dans le tuf tendre, devant laquelle un marchand de fruits secs a le sens de la pub' !
Des paysages somptueux et des pigeonniers eux aussi troglodytiques : le coin assurait sa prospérité en vendant la fiente de pigeon, excellent engrais. L'argent n'a pas d'odeur...
Et bien sûr les fameuses cheminées coiffées :
Malheureusement, au matin du sixième jour, alors que nous nous apprêtions à partir vers de nouvelles découvertes pendant encore deux semaines, un coup de fil nous apprenait le décès subit de la mère de Marianne ... Retour express à Antalya, restitution de l'auto de loc', résiliation des hôtels déjà réservés et recherche d'un avion pour rentrer le plus vite possible en France auprès de son papa. Mais nous avions beaucoup apprécié ce que nous avions vu, ainsi que l'accueil des gens avec qui nous avions discuté. Bon, c'était il y a huit ans et on ne parlait pas encore de Daesh...
Encore de très belles photos
Les monastères chrétiens , ça fait un peu penser à Petra , un lieu que j'adorerais visiter .
Je ne suis pas allé en Jordanie, mais des copains ont visité Petra et fait un trek dans le désert de Wadi Rum : ils en sont revenus enchantés.
Il y a 5 heures, Zoréol a dit :Je ne suis pas allé en Jordanie, mais des copains ont visité Petra et fait un trek dans le désert de Wadi Rum : ils en sont revenus enchantés.
Assez "craignos" également dorénavant ?
Jordanie, Égypte etc... autant de pays qui sont un peu des rêves à mettre de côté, en attendant peut être des jours meilleurs.
Oui, tout le Moyen-Orient craint en ce moment !
Quand je pense que, il y a une quinzaine d'années, des potes sont allés visiter la... Syrie de fond en comble !
Ils avaient d'ailleurs apprécié les différents sites mais déjà trouvé l'ambiance générale pas très conviviale...
J'ai un ami très proche qui est allé tout seul visiter l'Iran il y a six mois, et il en est revenu enchanté... On a mangé ensemble samedi dernier et il a avoué être passé... fin !
En plus lors de son retour, c'était durant les gréves d'Air France et il a dû se racheter un billet chez Lufthansa pour pouvoir rentrer
Puisque nous sommes dans les endroits craignos, un voyage qu'il serait quasiment impossible de refaire aujourd'hui. A Noël 98, nous partons au Mali où Marianne a vécu cinq ans dans son adolescence.
Passé Bamako et son fabriquant de djembés, nous partons via Bla, sa mosquée et son camion russe hors d'âge...
... pour arriver à Mopti, gros port fluvial sur le Niger, et ses innombrables occupations :
Le fabriquant de malles : à droite la matière première, à gauche le produit fini; les barres de sel qui arrivent par caravanes depuis le désert pour être embarquées sur des pinasses et la station de taxis : en avant les bâchées !
Puis trek dans le pays dogon le long de la falaise de Bandiagara
Un toguna, case à palabre. Non seulement bien isolée du soleil par l'épaisseur du toit, mais la sagesse africaine a induit un plafond bas : on y discute des affaires du village assis en tailleur et si un participant s'échauffe et se lève, il se met un coup de boule qui le rassoit aussitôt !
Et c'est parti pour une marche de quatre jours, avec la maison du Hogon, le chef de village et une autre toguna...
Les failles du plateau que l'on passe sur des ponts précaires et des échelles dogon : des troncs où sont entaillées les marches.
La civilisation Tellem antérieure aux Dogons aujourd'hui disparue construisait à l'abri en hauteur dans la falaise.
Et la traditionnelle danse des masques : de sacrés acrobates !