Remontant toujours vers le nord-est, nous sommes en pays Xhosa avec leurs huttes rondes typiques. Au diable l'avarice, un détour de deux-cents bornes de piste pour voir le spectaculaire Hole in the Wall.
Puis Durban, ville sale et dangereuse qui n'a que trois intérêts : les plages pour les adeptes du surf, d'excellents restaurants et le centre d'observation des requins où tous les soirs vers 17 heures, un spécialiste dissèque et commente devant vous un spécimen qui a été relevé le matin dans les filets de protection des surfeurs.
Là, nous allons jouer les touristes conventionnels en pays zoulou. L'auto laissée sous bonne garde, nous descendons en charrette à bœufs vers un village où nous passons la nuit et assistons à quelques occupations quotidiennes et danses. C'est bien sûr touristique, mais on se laisse aller pour une fois : Asimbonanga !
Ce qui est moins touristique, c'est la petite ville de Santa Lucia Estuary : les panneaux dans la ville ne mentent pas car on voit cela dans l'estuaire en pleine cité !
Et nous finirons par l'immense parc de Hluhluwe (prononcer "chouchouwé"). Nous y passerons trois jours.
On y trouve des éléphants gigantesques, de loin les plus grands que j'aie pu voir, et qui plus est, assez agressifs : à approcher avec précaution !
Une immense population de rhinocéros blancs. Pour votre information, ils ne sont pas blancs du tout, c'est une très mauvaise interprétation de l'Anglais : "wide rhino" (car ils ont la mâchoire large, au contraire du rhino noir qui a une espèce de bec pointu) a été compris "white rhino" !
Et bien entendu toutes sortes d'autres animaux.
Deux anecdotes pour finir :
Ce parc qui mesure la moitié de la superficie de la Réunion comporte une paire de routes goudronnées, mais surtout de très nombreuses pistes en terre praticables en berline où j'aimais m'aventurer. Il est impératif de rentrer au lodge barricadé comme une forteresse avant la tombée de la nuit. Un soir, je décide de faire un détour par l'une des pistes avant de rentrer. Mauvaise pioche ! Dans un petit chemin creux entre les épineux où tout demi-tour est impossible, trois rhinos. Jusque là, ça va, je m'arrête un bon moment pour qu'ils me cèdent la place, ce qu'ils finissent par faire. Mais je ne les ai pas plus tôt dépassés que nous sommes devant un énorme troupeau de buffles, bestioles à la sale réputation ! Coup d'œil dans le rétro, les rhinos ont réinvesti le chemin. Nous sommes coincés entre les buffles cent mètres devant et les rhinos cinquante mètres derrière et nous ne sommes pas fiers, car si l'un d'entre eux a envie de s'offrir une petite charge apéritive, notre Nissan Primera ne fera pas long feu. Et la nuit qui commence à tomber, et à l'inverse le stress qui monte ! Finalement, les buffles disparaissent dans les taillis et nous regagnons à la nuit noire le lodge où nous nous ferons copieusement enguirlander !
Autre anecdote moins angoissante. Le soir suivant, nous sommes sur une partie goudronnée, près d'un ravin, et il y a donc une glissière de sécurité. Marianne me dit : "Il y a quelque chose de l'autre côté de la glissière !" Je ralentis, jette un œil dans le rétro pour voir une meute traverser la route et s'enfiler dans les épineux. Coup de bol, cent mètres après, une piste en terre à droite que j'emprunte pour tomber sur ces lycaons. Malheureusement, l'autre naze avec l'auto blanche arrive cinq minutes plus tard et descend de la voiture, ce qu'il ne faut jamais faire ! Quand il claque la porte, le chef de meute pousse un "yep, yep" et ils disparaissent en deux secondes. Arrivé au lodge, dans les clous cette fois, je discute avec un ranger :
"We have seen wild dogs.
- You're very lucky, they are very difficult to find."
il y a une heure, Zoréol a dit :
un spécialiste dissèque et commente devant vous un spécimen qui a été relevé le matin dans les filets de protection des surfeurs
J'ai acheté un Requin tigre à un pote pêcheur à Mayotte,"pour rendre service".
2 Euros 50 le kg. Ma balance ne supportait pas le poids total,on a négocié à 300 Euros (c'était un jeune requin).
Belle journée pour mon fournisseur de Vivaneau rose et Dorade Coryphène (Mahi-Mahi ou Coryphaena Hippurus,Zoréol ) qui avait fait une mauvaise journée avant de choper ce requin perdu dans le lagon.
C'était un samedi où je m'étais organisé pour avoir ma soirée car j'étais invité.
Mauvaise pioche : 1,90m sans queue et sans tête. 1ère fois que je tripotais un bazar pareil,j'ai mis de 18h à 21h15 environ à dépecer correctement ce tueur
qui faisait bien 50 à 75 kg de plus que les 120kg payés...
Je suis arrivé chez mes potes pour le dessert...!!!
Antsirabe suite :
Pilote de Took-took,d'élite,un Olivier comme moi. Nous le garderons les 4 jours de notre passage à Antsirabe
Nous faisons une pause sympa dans un lodge un peu "chelou" mais il ont du gris d'Antsirabe que ma Chérie trouve sympa..!
direction le lac Tritriva,chargé de mystère. Une légende locale raconte qu'un jeune couple,d'ethnies différentes,s'est jeté du haut des falaises en se tenant
la main car leurs familles refusaient leur union. Ils n'ont jamais étés retrouvés...
Le niveau du lac varie avec le niveau d'un autre lac,un peu éloigné. Une galerie souterraine les relieraient.
Une gamine nous accompagnant avec le gardien m'a fait mourir de rire :
<<Hé "Vasaha" (étranger en Malgache),tu connais le vasaha Commandant Cousteau..?
moi :ben oui,bien sûr : je l'ai vu plein de fois à la télé..!
Elle : ben Dadabe naka (mon grand père) il le connait,il a plongé dans le lac avec lui.
Le Vasaha Commandant,il n'a jamais vu le fond du lac passe que c'est trop profond et comme c'est un lac sacré et que le vasaha commandant
il mange du cochon,il ne peut pas voir le fond...>>
Moi,je mange du cochon et je n'aurais pas le droit de toucher l'eau...
en haut de la route du lac
sur la route,fours à briques et rizières
lac Andraikiba,on ne monte pas sur le plongeoir pour 2 raisons :
il est en ruine et l'eau est glacée (25 juin,c'est l'hiver...on chauffe la chambre à l'hôtel). Il fait 1 degré voire zéro la nuit.
Nous sommes à presque 1500 mètres d'altitude.
Le soir au restaurant Chinois de la place de l'hôtel de ville,télé internationale sur vidéo projecteur :
Mickael Jackson est mort...
Les clips,marques de deuil de la communauté internationale et toutes les images de Californie nous amusent un peu car nous nous sentons en décalage :
nous sommes en train de manger un shop-suey de poulet dans un resto d'Antsirabe la veille de la fête Nationale Malgache...!!
Bon, les festivités du week-end achevées, un tout petit voyage de seulement cinq jours sur place. En 98, j'étais déjà allé deux fois à New-York mais ma douce ne connaissait pas encore. Avant Noël, je trouve des billets d'avion à un prix raisonnable sur Swissair pour le w-e de Pâques suivant et je prends ! Lors des cadeaux du 24 décembre, elle reçoit une enveloppe contenant des photos de pommes, encore des photos de pommes, toujours des photos de pommes : et ce n'est qu'à la dernière, en voyant la statue de la Liberté puis le bifton d'avion qu'elle comprend : elle ignorait que NYC est surnommée Big Apple !
Nous commençons donc par un tour sur l'Empire State du sommet duquel on a un coup d'œil imprenable sur le Chrysler Building, à l'époque plus haut gratte-ciel de NYC mais détrôné peu d'années plus tard par celui où nous sommes. Lower Manhattan, le Flat Iron Building. Dans le hall de l'Empire, un affichage très yankee !
Au hasard des rues, des Cops a VTT, Street-Dance dans la 6ème Avenue, une mamie de Harlem sur son 31 pour la messe -nous sommes le dimanche de Pâques-, l'incontournable Time Square, et dans Harlem encore, un flic débonnaire.
On continue avec un coucou à Miss Liberty, d'où l'on a une vue différente sur Lower Manhattan et nous allons visiter Ellis Island où tant d'ancêtres de buveurs de Coca et bouffeurs de hamburgers ont fait leurs premiers pas en Amérique !
On continue sur Brooklyn Bridge où je ne peux pas m'empêcher de faire le singe dans les haubans, ce qui n'est pas étonnant, mais sans me faire coffrer, ce qui est plus étonnant !
Lundi de Pâques à Central Park, garden-party gigantesque et ambiance afro. Devant Central Park, face à l'immeuble où a été tourné Rosemary's Baby, l'endroit où John Lennon a été flingué n'est pas oublié.
Bien entendu, nous n'avons pas manqué de nous rendre au sommet d'un endroit où il valait mieux ne pas être un peu plus de trois ans plus tard, un certain 11 septembre !
Et pour ne pas terminer sur une note sombre, l'un des derniers Checkers survivants : vingt ans après, il est soit dans une casse soit dans une collection ! En tout cas, j'ai bien regardé, ce n'était pas de Niro au volant !
il y a 11 minutes, Armin a dit :Florilège de mes images en février 2012 au Vietnam...
Amusant, nous y étions en janvier 2012.
Je vois que Monsieur a cultivé son petit lopin de terre à Ho Yan : la salade, ça a eu payé, mais ça paye plus. Juste l'engrais...
Il fallait déjà faire avec les végans
Pour la petite histoire, la photo a été prise dans un wagon du train qui relie Bangkok à la Birmanie en passant à Kanchanaburi sur le pont de la rivière Kwai.
Le 28/09/2018 à 15:01, Armin a dit :Dans une seconde vie, je veux être professeur de école
Fuyez pauvres fous...
Il y a 20 heures, Armin a dit :Pour la petite histoire, la photo a été prise dans un wagon du train qui relie Bangkok à la Birmanie en passant à Kanchanaburi sur le pont de la rivière Kwai.
...plus solide que le pont de Génes...
Coucher Victor !!!!!
Troisième voyage en Australie. Là, nous sommes dans le Queensland, c'est à dire le nord-est.
Cairns, petite ville sans grand intérêt, hormis un restaurant grec à la cuisine et à l'ambiance à tomber par terre ! Comme la marée énorme laisse un paysage désolé de vase sur des kilomètres, une piscine totalement libre d'accès est installée sur le front de mer.
Mais dans les faubourgs de la cité, on est vite dissuadé d'aller se baigner sur les superbes plages.
Cap au nord, jusqu'à la limite praticable si on n'a pas de 4/4, et bien sûr, on va leur rendre visite sur la Daintree River à 300 bornes de là. Des oiseaux qui feraient bien de se méfier : les eaux sont suspectes !
Car ils ne sont pas loin. D'habitude, les bébés animaux sont touchants, mais chez eux, même les nouveau-nés ont une sale gueule.
Point de retournement avec notre petite Holden, Cape Tribulation ainsi nommé parce que l'incontournable James Cook y a eu une avarie sur son Endeavour.
Une petite marche dans la Rain Forest...
Et on grimpe sur les hauts plateaux, garantis sans crocodiles, il y fait trop froid ! Paysages où l'on s'attend à voir Tarzan, un paradisier, un "curtain tree", et un caravanier qui a le sens de l'humour !
Rare perroquet noir et nos potes habituels les wallabies.
Toujours sur les hauts plateaux, nous dormons dans un endroit original en plein bush. Les wagons de la défunte voie ferrée servent de chambre.
Nous sommes dans ce coin paumé pour nous balader dans un immense réseau de tunnels de lave.
Retour vers la mer, et à Bowden, un attelage incongru.
Et on regrimpe sur les hauteurs, pleine nature, avec le kookaburra, le plus gros martin-pêcheur, et d'autres oiseaux encore.
Mais si nous avons fait le détour vers Eungella River, c'est pour tenter de voir... Non, pas ces tortues qui se réchauffent dans le matin frisquet.
Le voilà, farouche et plutôt nocturne, il est bien présent, le platypus, en français l'ornithomachin.
Point le plus au sud du voyage, après Rockhampton, la ville minière de Mount Morgan, un vrai Far West !
Pendant notre retour vers Cairns, halte à Townsville, une cité charmante, mais notre objectif est d'aller dans la baie passer la journée sur Magnetic Island à une grosse demi-heure de ferry. L'île n'est pas immense, mais tout de même assez grande pour ne pas être visitable à pied en un jour. Comme nous avons laissé notre Holden sur le port, nous louons une petite auto de tarlouze de Barbie.
Petite rando à pied de deux heures sur les hauteurs : ils sont si adorables qu'on ne se lasse pas de les mitrailler !
Bon, comme partout chez les Aussies, faut faire gaffe où on met les pieds !
Naturellement, un peu plus loin, tout aussi adorables, les rock wallabies.
Et comme bien sûr, les autos nous intéressent... Pour la petite histoire, le soir même, revenus à Townsville, nous reverrons la 'Vette qui cruise sur le front de mer.
Après Townsville, on continue plein nord, avec un détour par cette chute impressionnante : les adeptes de base-jump la fréquentent avec les inévitables accidents mortels.
Juste un coup d'œil sur la culture de la canne à sucre, infiniment plus mécanisée qu'à la Réunion !
Et nous remontons toujours vers Cairns, en passant une nuit à Mission pour admirer un classique de la production automobile.
Mission, c'est l'endroit où l'on a une petite chance d'apercevoir un casoar. Sans trop d'illusions toutefois. Dès le début du voyage, un Français rencontré à Cairns avait douché mes espoirs lorsque je lui ai posé la question : "Vous savez, il y a dix ans que je vis ici. J'en ai vu une fois un pendant dix secondes au moment où il traversait une route. Alors, n'y comptez pas trop." Pourtant, les panneaux le prouvent, il y en a ! Nous explorons les pistes en voiture, marchons des heures dans la rain forest, mais bernique !
Au matin, nous nous apprêtons à quitter les lieux et renoncer définitivement aux casoars. L'instinct du vieux broussard peut-être, je fais une ultime tentative dans un chemin qui mène à un practice de golf. Et là, deux gars qui s'entraînaient ont balancé leurs clubs pour aller se mettre à l'abri derrière leur voiture. La bestiole a mauvaise réputation, elle est teigneuse et peut éventrer comme qui rigole d'un coup d'ergot le quidam téméraire. Le temps de s'arrêter, de shooter en rafale et elle a déjà disparu dans la forêt. Marianne et moi nous demandons si nous sommes bien réveillés tant la brève apparition ressemble à un rêve !
Nous remontons à Cairns : nous sommes bien en Australie, puisqu'on peut voir cela entre les villas d'un quartier résidentiel des faubourgs.
Dernier jour dans le Queensland, et viron de la journée en bateau sur la Grande Barrière de Corail, plus précisément vers l'îlot de Michael Mas Cay.
Et sur le chemin du retour, même si nous sommes habitués à ce spectacle à la Réunion, ne boudons pas notre plaisir.
That's all, folks !